Tif et Tondu, HS : Mais oĂč est kiki ?


Titre : Tif et Tondu, HS : Mais oĂč est kiki ?
Scénariste : Robber
Dessinateur : Blutch
Parution : Janvier 2020


            Tif et Tondu est une sĂ©rie historique du neuviĂšme art. MĂȘme si je n’ai jamais Ă©tĂ© un lecteur assidu de leurs aventures, ils ont toujours existĂ© dans mon enfance bĂ©dĂ©phile. Chaque album qui m’a Ă©tĂ© donnĂ© de lire s’est toujours avĂ©rĂ©e une rencontre sympathique. La prĂ©sence de Blutch au scĂ©nario d’une reprise de ces hĂ©ros a fini de me faire dire : pourquoi pas lire Mais oĂč est Kiki ? ?

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Le chapeau mystérieux de Monsieur Pinon


Titre : Le chapeau mystérieux de Monsieur Pinon
Scénariste : Bartosz Sztybor
Dessinatrice : Grazia La Padula
Parution : FĂ©vrier 2020


Quand je suis tombĂ© par hasard sur cette bande dessinĂ©e, « Le chapeau mystĂ©rieux de Monsieur Pinon Â», mon sang n’a fait qu’un tour : l’ouvrage est dessinĂ© par Grazia La Padula dont j’avais adorĂ© le travail sur « Le jardin d’hiver Â» sorti
 onze ans auparavant. Qu’importe je me procure l’ouvrage qui semble traiter de la Seconde Guerre Mondiale. Le tout pĂšse 64 pages et est publiĂ© chez Paquet.

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Undertaker, T5 : L’indien blanc


Titre : Undertaker, T5 : L’indien blanc
Scénariste : Xavier Dorison
Dessinateur : Ralph Meyer
Parution : Octobre 2019


Undertaker est une sĂ©rie forte dans la catĂ©gorie « western Â». La filiation avec Blueberry est Ă©vidente Ă  mes yeux. Le duo d’auteurs qui met en image et en texte cette grande saga est d’un rare talent. Xavier Dorison et Ralph Meyer fournissent un travail d’une rare constante et d’une rare qualitĂ©. Ce cinquiĂšme tome intitulĂ© L’indien blanc offre une nouvelle Ă©tape de la vie de ce croque-mort pas comme les autres.

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L’Ă©tĂ© en pente douce


Titre : L’Ă©tĂ© en pente douce
Scénariste : Pierre Pelot
Dessinateur : Jean-Christophe Chauzy
Parution : Juin 2017


J’aime beaucoup le dessin de Jean-Christophe Chauzy. Je le trouve beau tout en Ă©tant capable de dessiner de « vrais Â» personnages, pas stĂ©rĂ©otypĂ©s. Des gens que l’on pourrait croiser dans la rue. Sur « L’étĂ© en pente douce Â», il accompagne Pierre Pelot qui adapte son propre roman devenu cĂ©lĂšbre grĂące Ă  un film. Comme ce n’est pas vraiment de ma gĂ©nĂ©ration, j’éviterai toute comparaison avec la version cinĂ©matographie. Le tout est publiĂ© chez Fluide Glacial pour une centaine de pages.

Trop long, trop bavard, trop lourd

Fane rentre chez lui. Il vient d’hĂ©riter d’une grande maison, celle de sa mĂšre. Il s’y installe avec Lilas, une fille de mauvaise vie qu’il vient de recueillir. Dans la maison vit dĂ©jĂ  son frĂšre, rendu simple d’esprit par une trĂ©panation. Commence alors de grandes discussions sur
 pas grand-chose ?

C’est un huis clos qui nous est proposĂ©. On sort Ă  peine du jardin. L’intrigue se met peu Ă  peu en place. Faut-il placer le frĂšre Ă  l’hĂŽpital ? Et surtout, le couple de garagiste veut Ă  tout prix acheter la maison de Fane pour la raser
 Jusqu’oĂč sont-ils prĂȘts Ă  aller ?

Le livre porte bien son nom. C’est l’étĂ© et tout le monde Ă  chaud. Il en ressort une chaleur, une moiteur qui, petit Ă  petit, crĂ©e un malaise. L’album dĂ©crit une frange de la population pleine de misĂšre et d’emmerdes, qui picole pour oublier sa vie de merde. Avec sa nouvelle maison et la pension de son frĂšre, Fane s’imagine dĂ©jĂ  mener la vie de roi Ă  trois sur une pension d’invaliditĂ©. Il sera Ă©crivain


Je me suis beaucoup ennuyĂ© en lecture. Les dialogues tournent beaucoup en rond. On accumule des pages et des pages oĂč il ne se passe rien. Peut-ĂȘtre que cela fonctionnait en roman ou en film, mais en bande dessinĂ©e, c’est trĂšs lourd. C’est dommage, car il y a un beau travail sur les personnages. Ce sont tous des gueules cassĂ©es. Mais on peine Ă  vraiment s’y attacher ou Ă  s’y intĂ©resser, notamment Ă  Fane qui est un beau salopard de premiĂšre. Certaines scĂšnes m’ont paru peu vraisemblables et m’ont fait sortir de l’histoire Ă©galement.

Au niveau du dessin, Chauzy rend une trĂšs belle copie. Il semblait fait pour dessiner ces victimes de la sociĂ©tĂ©. Ses aquarelles sont trĂšs lumineuses et rendent parfaitement honneur Ă  l’ambiance estivale de l’ouvrage. C’est un sans-faute, pour un ouvrage pas Ă©vident Ă  rĂ©aliser vu la longueur des scĂšnes de dialogue.

Je suis passĂ© complĂštement Ă  cĂŽtĂ© de cet « Ă‰tĂ© en pente douce Â». Trop long et trop bavard, il s’alourdit et finit pas nous ennuyer. Dommage. Reste le dessin de Chauzy, qui est toujours un rĂ©gal pour les yeux.

Le serpent et la lance, T1 : Ombre-montagne


Titre : Le serpent et la lance, T1 : Ombre-montagne
Scénariste : Hub
Dessinateur : Hub
Parution : Novembre 2019


Le serpent et la lance est un ouvrage que le pĂšre NoĂ«l a eu la gentillesse de m’offrir en fin d’annĂ©e derniĂšre. Ma premiĂšre impression en le tenant de les mains a Ă©tĂ© de possĂ©der un album dense, dĂ©paysant qui Ă©tait le fruit d’un auteur a priori inconnu. AprĂšs m’ĂȘtre renseignĂ©, j’ai dĂ©couvert que Hub Ă©tait Ă©galement Ă  l’origine de la sĂ©rie Okko. Je n’ai jamais eu l’occasion de m’y plonger mais n’en ai eu que des Ă©chos Ă©logieux. Bref, Ă  l’amorce de ma lecture, mon impression Ă  l’égard de ce livre Ă©tait positive.

Un beau travail d’Ă©criture

« Empire aztĂšque, 1454 – La citĂ© lacustre de Tenochtitlan bruisse de rumeurs depuis quelques temps. A l’extĂ©rieur de son enceinte, de sinistres momies de jeunes filles sauvagement assassinĂ©es sont retrouvĂ©es Ă  l’identique jusque dans les rĂ©gions les plus Ă©loignĂ©es. Afin d’éviter tout trouble, les autoritĂ©s de la ville tenter d’étouffer l’affaire. L’enquĂȘte est discrĂštement confiĂ©e Ă  Serpent, un haut-fonctionnaire cruel mais efficace. Un prĂȘtre influent, Cozatl, fort embarrassĂ© par certains indices qui relient ces meurtres Ă  l’ordre qu’il dirige, tente de retrouver au plus vite son vieil ami, ƒil-Lance. Il veut inciter ce dernier Ă  mener une enquĂȘte parallĂšle. Serpent et ƒil-Lance se connaissent depuis l’enfance. Ils ont frĂ©quentĂ© la mĂȘme maison du peuple et leurs rapports ont toujours Ă©tĂ© dĂ©testables. L’un des deux Ă©lucidera-t-il cette sombre affaire ? Â»

Cet album possĂšde un format peu classique. Il se compose de presque deux cents pages. Son dĂ©coupage en chapitres facilite la lecture et la comprĂ©hension du dĂ©roulĂ© de l’intrigue. J’ai vraiment eu le sentiment de me plonger dans une saga de grande ampleur.

Le premier attrait de cette histoire est l’originalitĂ© de la civilisation au milieu de laquelle elle se dĂ©roule. Rares sont mes lectures Ă  m’avoir permis de dĂ©couvrir l’univers des incas. Mes quelques immersions dans ce monde l’ont souvent Ă©tĂ© Ă  travers le prisme des guerres contre les conquistadors espagnols. C’est donc avec curiositĂ© que j’ai dĂ©butĂ© ma lecture de cette nouvelle aventure. L’atmosphĂšre mystĂ©rieuse et exotique qui l’envoutĂ©e s’est rapidement avĂ©rĂ©e prenante et a fait de cet album une belle rĂ©ussite Ă  mes yeux.

L’intrigue s’avĂšre particuliĂšrement dense. Elle dĂ©bute Ă  plusieurs endroits et Ă  plusieurs Ă©poques. Une toile narrative complexe semble se tisser au fur et Ă  mesure que les pages dĂ©filent. Toutes les parties de cette grande machinerie scĂ©naristiques ne sont pas encore emboĂźtĂ©es mais elles se rapprochent les unes des autres petit Ă  petit. La lecture demande une certaine concentration devant la richesse des personnages, des enjeux et des Ă©vĂ©nements. Mon attention a Ă©tĂ© alimentĂ©e en permanence par l’intrigue que j’ai trouvĂ© trĂšs prenante. Il s’agit d’un beau travail d’écriture.

Cette histoire captivante est sublimĂ©e par les illustrations. J’ai Ă©tĂ© immĂ©diatement conquis par le dessin. Le style graphique de l’auteur fait vivre le lieu et a favorisĂ© mon dĂ©paysement. De plus, la capacitĂ© de son crayon Ă  varier les ambiances et Ă  travailler sur les couleurs pour faire Ă©voluer l’atmosphĂšre est un atout indĂ©niable au plaisir offert par cette lecture.

Pour conclure, Le serpent et la lance est une belle dĂ©couverte. J’ai Ă©normĂ©ment apprĂ©ciĂ© le voyage. La densitĂ© du scĂ©nario est remarquable et a Ă©veillĂ© chez moi une forte envie de connaitre la suite. Mais cela est une autre histoire


Senso


Titre : Senso
Scénariste : Alfred
Dessinateur : Alfred
Parution : Octobre 2019


Alfred a obtenu avec « Come Prima Â» le fauve d’or du meilleur album au festival d’AngoulĂȘme. « Senso Â» est prĂ©sentĂ© non pas comme une suite, mais comme un pendant de cet album. Un rĂ©cit sur l’intime, sur les blessures. Un rĂ©cit sur l’Italie et sur la chaleur qui nous met dans un Ă©tat second. Le tout pĂšse prĂšs de 160 pages et est paru chez Delcourt.

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Une année sans Cthulhu


Titre : Une année sans Cthulhu
Scénariste : Thierry Smolderen
Dessinateur : Alexandre Clérisse
Parution : Octobre 2019


J’ai dĂ©couvert Une annĂ©e sans Cthulhu dans dBD. Cette revue spĂ©cialisĂ©e dans le neuviĂšme art est une vraie richesse pour dĂ©couvrir de nouveaux albums ou de nouveaux auteurs. Le thĂšme du jeu de rĂŽle semblait ĂȘtre central dans cette histoire. Je n’y ai jamais mais ai toujours Ă©tĂ© intriguĂ© par cet univers Ă  la fois obscur et fascinant. De plus, le style graphique des dessins m’a intriguĂ©.

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