Ab absurdo, T1


Titre : Ab absurdo, T1
Scénariste : Marc Dubuisson
Dessinateur : Marc Dubuisson
Parution : Octobre 2016


« Ab absurdo » est un blog qui parait sur le portail Lapin. Devant son succès, c’est logiquement qu’il est adapté en format papier par la maison d’édition du même nom. Les strips, résolument absurdes, fonctionnant plutôt bien en ligne, qu’en est-il de leur lecture successive sur le papier ? Près de 200 strips vous attendent pour un humour tantôt grinçant, tantôt décalé.

De l’humour absurde et grinçant.

La plupart des strips sont construit sur un gaufrier à quatre cases. Quelques variantes existent mais elles sont rares. Le dessin très sommaire impose à l’auteur de baser son humour majoritairement sur les textes et les dialogues. Si « Ab absurdo » s’est fait très politique ces derniers mois, c’est moins le cas dans ce premier tome. Les blagues sont plus universelles et moins dépendantes du moment où elles sont publiées. En cela, c’est plutôt réussi.

Si Marc Dubuisson revendique l’absurde, avec des chutes souvent surprenantes, cela touche souvent à un humour noir. Sans être trash, les strips peuvent vite faire grincer des dents. Les sujets restent variés, touchant à des thèmes larges. Si on rigole finalement peu, on sourit souvent et rares sont les chutes qui tombent à plat. Marc Dubuisson propose une régularité dans la qualité de ce qu’il propose assez remarquable, pour peu que l’on adhère à son humour bien évidemment.

Le principal écueil de l’ouvrage est son dessin. Minimaliste, il n’exprime pas grand-chose. S’il permet de grandes tirades, c’est surtout le vide qui nous saute aux yeux. L’auteur sait, pas de petites expressions, faire passer l’humour avec son dessin, mais il faut parfois bien regarder pour voir. Si sur un écran d’ordinateur, on pouvait accepter la petitesse des personnages, au format papier (du A6 ici) ça devient limite.

Ce passage de blog « Ab absurdo » au format papier est formellement une réussite. Les strips se lisent sans peine à la suite, sans l’impression de répétition et de lassitude. En revanche, concernant le dessin, le choix d’un si petit format gêne parfois la lecture. Du coup, on ressent bien que les planches ont d’abord été pensé pour l’écran. Dommage.

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