Le viandier de Polpette, T1 : L’ail des ours

leviandierdepolpette


Titre : Le viandier de Polpette, T1 : L’ail des ours
Scénariste : Olivier Milhaud
Dessinateur : Julien Neel
Parution : Mai 2011


Si Julien Neel est connu avant tout pour sa sĂ©rie Ă  succès « Lou ! », je l’ai remarquĂ© par « Chaque chose », un ouvrage tout en sensibilitĂ© très rĂ©ussi. Alors forcĂ©ment, lorsqu’est sorti « Le viandier de Polpette », ma curiositĂ© s’est rĂ©veillĂ©e. Julien Neel y assure le dessin pendant qu’Olivier Milhaud s’occupe du scĂ©nario. PubliĂ© chez Gallimard, le tout pèse 136 pages pour ce qui semble ĂŞtre un premier tome, l’ouvrage Ă©tant sous-titrĂ© « L’ail des ours ».  Continuer la lecture de « Le viandier de Polpette, T1 : L’ail des ours »

Le Grand Mort, T6 : Brèche

LeGrandMort6


Titre : Le Grand Mort, T6 : Brèche
Scénariste : Régis Loisel & Jean-Blaise Djian
Dessinateur : Vincent Mallié
Parution : Novembre 2015


« Le Grand Mort » est une sĂ©rie nĂ©e il y a presque dix ans. Elle est le fruit de la collaboration entre RĂ©gis Loisel, Jean-Blaise Djian, Vincent MalliĂ© et François Lapierre. C’est le premier auteur citĂ© qui a attirĂ© mon regard sur cette nouvelle aventure. Son travail sur « La QuĂŞte de l’oiseau du temps » m’a suffisamment conquis pour que je ne sois pas indiffĂ©rent Ă  une nouvelle parution signĂ©e de son nom. Le premier tome « Larmes d’abeille » Ă©tait plutĂ´t rĂ©ussi. Les personnages Ă©taient attachants, l’univers agrĂ©able, l’atmosphère dĂ©paysante et les enjeux intrigants. Cet attrait a Ă©tĂ© consolidĂ© par la lecture de l’opus suivant. HĂ©las, le troisième acte marque un effritement de la qualitĂ© du scĂ©nario Ă  mes yeux. Continuer la lecture de « Le Grand Mort, T6 : Brèche »

Le bois des vierges, T3 : Épousailles

LeBoisDesVierges3


Titre : Le bois des vierges, T3 : Épousailles
Scénariste : Jean Dufaux
Dessinatrice : BĂ©atrice Tillier
Parution : Mai 2013


« Le bois des vierges » termine son histoire avec ce troisième tome intitulĂ© « Épousailles ». Dommage que les auteurs spoilent leur histoire (surtout avec la couverture)… Cette histoire fantastique oĂą chimères, animaux et hommes se combattent les uns les autres avait marquĂ© par son histoire dense et son graphisme magnifique. Cette trilogie se termine-t-elle sur une bonne note ? Continuer la lecture de « Le bois des vierges, T3 : Épousailles »

Le bois des vierges, T2 : Loup

LeBoisDesVierges2


Titre : Le bois des vierges, T2 : Loup
Scénariste : Jean Dufaux
Dessinatrice : BĂ©atrice Tillier
Parution : Novembre 2010


Le premier tome du « Bois des vierges » avait posĂ© les bases d’un univers original, oĂą bĂŞtes et humains Ă©taient tous civilisĂ©s. En tout cas, avant qu’ils ne partent en guerre… Le meurtre du prince a enflammĂ© le pays et la guerre fait rage. Triste constat en ce dĂ©but d’ouvrage. Il reste un seul espoir : retrouver Aube. Mais comment pĂ©nĂ©trer le bois oĂą, par dĂ©finition, seule une vierge peut y survivre ? Le tout est scĂ©narisĂ© par Jean Dufaux, dessinĂ© par BĂ©atrice Tillier et publiĂ© chez Delcourt. Continuer la lecture de « Le bois des vierges, T2 : Loup »

Le bois des vierges, T1

LeBoisDesVierges1


Titre : Le bois des vierges, T1
Scénariste : Jean Dufaux
Dessinateur : BĂ©atrice Tillier
Parution : FĂ©vrier 2008


Fan d’anthropomorphisme, on m’avait conseillĂ© il y a des annĂ©es la sĂ©rie « Le bois des vierges ». Avec un bon temps de retard, je me suis procurĂ© la sĂ©rie scĂ©narisĂ©e par Jean Dufaux et dessinĂ©e par BĂ©atrice Tillier. Au format classique, en trois tomes, elle fait intervenir des animaux intelligents qui s’opposent aux humains. Le tout est publiĂ© chez Robert Laffont. Continuer la lecture de « Le bois des vierges, T1 »

Trois ombres

troisombres


Titre : Trois Ombres
Scénariste : Cyril Pedrosa
Dessinateur : Cyril Pedrosa
Parution : Septembre 2007


Après avoir découvert Cyril Pedrosa avec son autobiographique écolo « Autobio » (à laquelle je n’avais pas du tout accroché), je me devais de découvrir d’autres ouvrages de cet auteur afin d’infirmer (ou pas) cette première mauvaise impression. « Trois Ombres » est un roman graphique de 268 pages. Loin de l’humour de son autobiographie, on a affaire ici à un drame familial sur fond de fantastique.

Le livre démarre sur la présentation d’une petite famille parfaite : Louis et Lise ont un fils, Joachim. Tout va bien dans leur petite ferme isolée, rien ne semble pouvoir gêner la vie des trois personnages. Jusqu’au jour où trois ombres apparaissent au loin, des cavaliers. S’ensuit un stress lié à ces spectres. Que sont-ils ? Que veulent-ils ? Pourquoi rôdent-ils autour de la maison ?

Une fuite sans espoir sous fond de lien père-fils.

Après un début sous forme d’utopie familiale, la peur et la colère s’immiscent pour culminer jusqu’à la fuite du père et du fils. Une fuite sans réel espoir comme on le comprend tout de suite. Ainsi, « Trois Ombres » abordent avant tout le lien père-fils. Jusqu’où le père peut-il aller pour sauver son fils ? Jusqu’à son propre sacrifice ?

« Trois Ombres » est avant tout un conte. En effet, on ne croit pas une seconde à l’univers créé par Pedrosa. La famille vit ainsi dans une ferme isolée de tout dans un bonheur parfait et insouciant. De même, les aspects fantastiques sont évidemment totalement inexpliqués. Les dernières pages viennent appuyer d’autant plus la thèse d’une fable. On ne sait trop si l’histoire est une grande métaphore (sur la maladie ?) ou pas. En cela, le scénario manque un peu d’appui, hésitant entre réalisme (lors de la traversée) ou fantastique pur (notamment sur la fin). Cette indécision m’a quelque peu gêné quand j’ai refermé l’ouvrage, ne sachant trop qu’en penser.

Cependant, Pedrosa parvient avant tout à distiller un vrai charme dans « Trois Ombres ». Les ambiances, quelles qu’elles soient, sont remarquablement rendues. Tristesse, joie, colère, désespoir… Cependant, je n’ai pas été ému plus que ça. J’ai été happé par les événements, pris dans le périple des personnages. Mais les parties émotionnelles m’ont laissé un peu froid. Cela vient des procédés narratifs parfois un peu appuyés de l’ouvrage. Cyril Pedrosa en fait parfois un tout petit trop. Je chipote un peu, mais par moment, dans la lecture, je me suis fait la réflexion.

Au niveau du dessin, c’est particulièrement réussi. Le noir et blanc est bien maîtrisé, il y a une vraie texture et du volume qui se dégage des planches. Le style sait se modifier et s’adapter aux situations. Très noir pour certains passages, plus flou pour d’autres. Le travail sur les planches est réellement remarquable et vaut le coup d’œil. En revanche, je ne suis pas fan du trait que Pedrosa donne à ses personnages. C’est une question de goût.

Au final, cet ouvrage est à découvrir. Certes, il y a plusieurs éléments qui m’ont gêné ou fait tiquer pendant la lecture, mais il possède d’indéniables qualités, tant dans le dessin que dans l’ambiance particulière qu’il dégage. Il m’a réconcilié avec Cyril Pedrosa. Et c’est déjà pas mal !

avatar_belz_jol

note3

Okko, T10 : Le cycle du vide, deuxième partie

Okko10


Titre : Okko, T10 : Le cycle du vide, deuxième partie
Scénariste : Hub
Dessinateur : Hub
Parution : Novembre 2015


« Okko » fait partie de ces rares séries qui, au fur et à mesure des tomes, se bonifie. Après cinq diptyques, il est temps pour Hub de raccrocher et de terminer son histoire. Les premiers cycles avaient vu Okko le ronin faiblir, vieillir et être mutilé. Dans « Le cycle du vide », il prend une retraite bien méritée. C’est l’occasion de revenir sur son passé. Le tout est publié chez Delcourt.

« Okko » reprend les codes de l’aventure classique. Un groupe disparate d’individu (un démon, un ronin, un moine alcoolique et son apprenti) arpente un Japon médiéval fantastique. En utilisant un flashback pour terminer son œuvre, Hub s’attache à nous expliquer comment ce groupe s’est formé. Okko est donc à la recherche de sa mère. Parallèlement, on suit l’histoire de Noshin, comprenant comment il est devenu moine.

Une fin en apothéose.

Okko10aL’inconvénient majeur de ce cycle est l’absence (presque) totale de Noburo, un personnage ô combien charismatique ! Cependant, les informations distillées, le suspense insoutenable et les révélations compensent largement cette perte. Car au-delà de ce cycle passionnant, c’est toute la série qui prend du sens. Sitôt fermé ce tome, je me suis relancé dans la lecture complète des cycles précédents, retrouvant les allusions laissés par Hub précédemment (la relecture de la visite des monastères prend ainsi une saveur particulière…). L’auteur a vraiment pensé sa série comme un tout. Et au-delà de chaque cycle qui possédait un intérêt en tant qu’entité unique, la série prend encore une nouvelle dimension.

Okko10b

Hub réussit donc le pari de refermer sa série sans laisser de regret à ses lecteurs. On sentait un Okko à bout et on le laisse partir chasser ses démons intérieurs. Les révélations sont puissantes et on ne sort pas déçu de ce cycle qui explique le passé des protagonistes sans renier aux codes de la série : violence, démons et manipulations.

Graphiquement, Hub a beaucoup évolué dans son dessin les années passant, tout en gardant cette identité forte. Le trait est dynamique et élégant, puisant dans différentes sources. La colorisation est encore une fois de grande qualité, sublimant les ambiances sans ternir le dessin de l’auteur.

Okko10c

« Okko » se termine et c’est tant mieux. Point d’orgue de la série, ce cycle du vide est riche en action et en émotion. Ainsi, aucune déception ne vient ternir cette épopée qui restera comme l’une des meilleures séries de ces dernières années. Okko a pris sa retraite et on aura grand plaisir à relire ses aventures. Il n’y a pas eu de cycle de trop et c’est bien le principal !

coupdecoeur_new

avatar_belz_jol

note5

Réalités obliques

RealitesObliques


Titre : Réalités obliques
Scénariste : Clarke
Dessinateur : Clarke
Parution : Octobre 2015


Je n’ai jamais rien lu de Clarke. Et pourtant, il est le dessinateur de la bien connue « Mélusine ». C’est ainsi un changement de style radical que le dessinateur effectue en proposant « Réalités obliques », un one-shot en noir et blanc dérangeant, où fantastique et onirisme se côtoient. Paru au Lombard, l’ouvrage titille les 160 pages.

Clarke nous propose plus d’une vingtaine de petites histoires de 4 pages carrées, chaque page contenant elle-même quatre cases carrées. Chaque scène possède une composante plus ou moins fantastique (on est souvent dans l’idée du cauchemar, à la frontière du réel). Le tout se veut dérangeant et c’est plutôt réussi. Difficile de ne pas faire le rapprochement avec la démarche de Franquin et de ses « Idées noires ». Même si le contenu reste différent, on reste sur un auteur qui change de style vers des histoires plus glauques et avec un noir et blanc poussés dans ses retranchements.

4 pages carrées par histoire. 4 cases carrées par planche.

Si toutes les histoires sont loin d’atteindre le même niveau, la qualité est de mise. Clarke maîtrise son rythme de 16 cases pour faire monter la tension et aboutir sur une dernière case qui, souvent, donne le sens au reste. En cela, les histoires de Clarke ne coulent pas toujours de source et nous surprennent. Une lecture trop rapide ou en diagonal amène parfois l’incompréhension. Tout est pesé, tant dans les textes que dans le dessin. Et le résultat est réussi : on est mal à l’aise face à ces histoires qui touchent à nos phobies les plus primitives.

Concernant le dessin, difficile de ne pas penser au « Sin City » de Frank Miller. Il semble que ce soit l’influence majeure de Clarke sur cet album. Malgré tout, les cadrages, les clairs-obscurs forcent le respect et on sent un auteur en pleine possession de son art. Surtout que beaucoup de scènes possèdent peu d’action, le dessinateur change les points et angles de vue intelligemment.

RealitesObliques1

« Réalités obliques » est une œuvre qui permet à Clarke de présenter une autre palette de son talent. Si on pense beaucoup à Franquin et Miller pendant la lecture, difficile de ne pas adhérer à l’ouvrage, dont l’ambition initiale est atteinte. Un beau livre, simplement.

avatar_belz_jol

note4

Okko, T7 : Le cycle du feu, première partie

okko7


Titre : Okko, T7 : Le Cycle du Feu, première partie
Scénario : Hub
Dessin : Hub
Parution : Octobre 2011


« Okko » est une série basé sur des cycles élémentaires composés de deux tomes chacun, scénarisée et dessinée par Hub. Après le cycle de l’eau, le cycle de la terre et le cycle de l’air, voici venir le cycle du feu. Premier tome de ce cycle et donc septième de la série, celui-ci démarre sur un mariage entre deux familles très puissantes. Devant l’ampleur du phénomène (qui pourrait amener un nouvel empereur), les familles font appel à la garde blanche, composée des cent samouraïs les plus valeureux. Auquel s’ajoute un cent-unième bien connu : Okko. Bien qu’étant déshonoré et diminué (il a perdu une main lors du cycle précédent), ce qui fait de lui un ronin, ses faits d’armes le rendent indispensables. Cependant, notre héros sait prendre du recul et évite de se mélanger avec des pairs qui le renient.

La réussite d’ « Okko » tient à plusieurs facteurs. Le japon médiéval, teinté de fantastique, est à la fois terriblement exotique et sombre. Hub crée un monde d’héroïc-fantasy japonais avec ses guerriers, ses nobles, ses monstres et ses sorciers. La balance entre l’aspect historique (et documenté) et fantastique est parfaitement dosée et accouche d’un univers crédible et cohérent.

Un Japon médiéval, exotique et sombre.

Autre facteur de réussite : les personnages. Comme dans toute saga de fantasy, « Okko » est avant tout l’histoire d’un groupe. On y trouve Okko, samouraï déchu, Noburo, guerrier géant caché derrière un masque, Noshin, moine alcoolique et Tikku, jeune apprenti du moine. La galerie est pittoresque mais moins caricaturale qu’elle n’y paraît. Les relations entre les personnages sont souvent conflictuelles et les problèmes viennent souvent de l’une des personnes du groupe. Le vrai lien est Okko, qui n’hésite pas à se mettre en danger (voire à se sacrifier) pour défendre l’un de ses compagnons. C’est une vraie force dans cette BD car Okko est parfois à la limite de l’antipathique. Aigri et agressif avec le moine, Hub ne lui fait pas non plus de cadeau. Mais son personnage préfère ses amis à son honneur. L’auteur en fait donc une version nouvelle du samouraï, très intéressante.

Comme d’habitude, l’histoire se passe sur une île. Cycle du feu oblige, elle est volcanique ! Dans ce premier tome du cycle, Hub distille son atmosphère lentement sans dévoiler les vrais tenants de l’intrigue. Et à la fin du tome, un évènement avive un suspense insoutenable. L’auteur maîtrise réellement la construction en deux tomes et c’est sans doute ce qui fait tout le charme de cette œuvre. Plutôt que d’écrire une longue épopée de 8 tomes, Hub écrit des histoires denses à l’identité fortement marquée. Résultat : on a l’impression que « Okko » s’améliore de tomes en tomes.

A force de passer les tomes, on en apprend un peu plus sur les personnages. Hub nous présente un Okko en apparence vieilli et affaibli. Bien que pouvant être lu indépendamment des autres tomes, je conseille tout de même une lecture préalable des ouvrages précédents. De même, le jeune Tikku, si timide et effrayé au départ, vieillit et prend de plus en plus d’initiatives. On a vraiment l’impression de voir évoluer les personnages. Mais comme toujours, c’est très léger et subtil. Hub ménage ses informations, ses évolutions afin de créer une œuvre des plus intéressantes.

Et que dire du dessin ? Il est simplement magnifique. Détaillé et expressif, il sait se faire dynamique dans les combats. La faune et la flore sont parfaitement retranscrits et donnent de la chaleur à ce cycle ardent. De même, tous les apparats du japon médiéval donnent vraiment l’impression d’y être, facilitant notre plongée dans l’univers. Sans en faire trop, Hub sait créer des moments forts dans ses planches. Une grande réussite comme toujours ! De plus, chaque cycle a une vraie identité, que ce soit dans les tons, les couleurs et les ambiances.

« Okko » est une vraiment une œuvre majeure de la bande-dessinée. Construite selon des cycles de deux tomes, tout y est réussi. Un dessin virtuose reconnaissable immédiatement, des intrigues teintées de fantastique, un univers original et cohérent, des personnages complexes et attachants… Je ne peux que vivement la conseiller à ceux qui ne l’auraient pas encore découverte. Chaque tome est un grand moment, simplement.

coupdecoeur_new

avatar_belz_jol

note5

 

Okko, T9 : Le cycle du vide, première partie

Okko9


Titre : Okko, T9 : Le cycle du vide, première partie
Scénariste : Hub
Dessinateur : Hub
Parution : Mai 2014


« Okko » est certainement l’une de mes séries préférées. Je la suis depuis le premier tome. Or, fait rare, cette série a eu tendance à se bonifier au fur et à mesure des tomes. Et des tomes, il y en a puisque c’est le neuvième qui sort en cette année 2014. Scindés par cycle de deux, voilà donc l’ultime cycle : le cycle du vide. C’est donc l’avant-dernier opus des aventures d’Okko qui paraît chez Delcourt. Alors, que nous propose donc ce nouveau cycle ?

Okko est un ronin qui arpente l’Empire du Pajan accompagné par de curieux acolytes. Ils sont chasseurs de démons. On retrouve Noshin le moine alcoolique, Noburo le géant masqué et Tikku, apprenti moine. Or, depuis le début, nous ne savons toujours pas qui est Noburo ni même comment le moine a pu se retrouver embarqué dans ce groupe. Quant à Okko, son passé reste trouble. Le groupe est actuellement chassé et fuit perpétuellement. Okko, usé, décidé qu’il est temps pour lui de prendre sa retraite. Et voilà l’occasion de présenter un flashback sur l’histoire du ronin.

Beaucoup d’informations restent en suspens

La force de l’univers de « Okko » est de savoir distiller les informations au compte-goutte. Hub maîtrise parfaitement son univers et ne nous laisse entrevoir les liens du passé qu’avec parcimonie. Et, enfin, avec ce dernier cycle, l’auteur va avoir les réponses à ses questions ! Et il faut bien avouer que l’on est gâté ! Sans trop s’attarder sur la narration, Hub déclenche très vite un flashback qui tiendra jusqu’à la fin du livre. Certains personnages passés apparaissent donc et le passé est révélé. L’auteur nous livre beaucoup d’informations, si bien qu’à la fin de l’ouvrage on n’a qu’une envie : relire les huit premiers tomes pour voir si certains aspects étaient déjà visibles à l’époque… Cependant, beaucoup de questions restent en suspens et l’idée d’attendre encore de longs mois pour lire l’épilogue est une véritable souffrance.

« Okko » tient sa force de l’univers nippon médiéval fantastique qu’il propose. Hub lui donne toute sa force par des dessins expressifs et des décors splendides. Les couleurs rendent hommage au trait du dessinateur sans peine et aident à la narration, utilisant de différents camaïeus pour les flashbacks. Les nombreux combats (au katana bien sûr !) sont admirablement rendus avec beaucoup de dynamisme. Bref, c’est parfaitement adapté au propos !

Si on pourra regretter l’absence de certains personnages (Noburo notamment !), cette bande-dessinĂ©e se dĂ©vore d’une traite et donne suffisamment d’informations pour rassasier lecteur. MalgrĂ© tout, on ne peut qu’attendre l’épilogue de cette sĂ©rie. L’une des plus passionnantes de ces dernières annĂ©es.

coupdecoeur_new

avatar_belz_jol

note5