Block 109, OpĂ©ration Soleil de Plomb – Ronan Toulhoat & Vincent Brugeas

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Titre : Block 109, Opération Soleil de Plomb
Scénariste : Vincent Brugeas
Dessinateur : Ronan Toulhoat
Parution : FĂ©vrier 2011


« OpĂ©ration Soleil de Plomb » est un album se dĂ©roulant dans l’univers de « Block 109 ». En effet, Brugeat et Toulhoat prolongent leur univers uchronique  à travers une sĂ©rie d’opus. J’ai apprĂ©ciĂ© l’Ɠuvre initiale. Je trouve que le monde gĂ©nĂ©rĂ© par les auteurs Ă©tait intĂ©ressant. C’est pourquoi, je m’étais dĂ©cidĂ© Ă  dĂ©couvrir les « spin off » en dĂ©coulant. Ma rencontre avec « Etoile Rouge » m’avait déçue. Mais je ne dĂ©sespĂ©rais de retrouver dans « Soleil de Plomb » le plaisir que j’attendais dans le prĂ©cĂ©dent. Ce bouquin est d’un format classique. Il est Ă©ditĂ© chez « Akileo ». Son prix est de quatorze euros. Continuer la lecture de « Block 109, OpĂ©ration Soleil de Plomb – Ronan Toulhoat & Vincent Brugeas »

Block 109, New-York 1947 – Ronan Toulhoat & Vincent Brugeas

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Titre : Block 109, New York 1947
Scénariste : Vincent Brugeas
Dessinateur : Ronan Toulhoat
Parution : Septembre 2011


« New York 1947 » est le dernier Ă©pisode se dĂ©roulant dans l’univers de « Block 109 » Ă  ĂȘtre apparu dans les rayons des librairies. Sa parution aux Ă©ditions Akileos date du mois de septembre dernier. Comme l’intĂ©gralitĂ© des albums de la sĂ©rie, il est scĂ©narisĂ© par Vincent Brugeas et dessinĂ© par Ronan Toulhoat. Sa couverture est trĂšs attractive. Elle nous prĂ©sente un New York en ruines et nous offre la tĂȘte de la Statue de la LibertĂ© au premier plan. Je trouve que la lumiĂšre de ce dessin est captivante. Le bouquin est de qualitĂ©. Il est de format classique et est composĂ© d’une soixantaine de pages.

« Block 109 » est une uchronie dont l’évĂ©nement fondateur est l’assassinat de Hitler en 1941. En est dĂ©coulĂ© un ouvrage de presque deux cents pages trĂšs rĂ©ussi. A partir de cet univers, les auteurs ont fait naitre trois autres ouvrages intitulĂ©s « Etoile Rouge », « OpĂ©ration Soleil de Plomb » et « New York 1947 ». « Ritter Germania » est prĂ©vu pour l’annĂ©e prochaine. Le premier marquait le penchant soviĂ©tique du monde, le deuxiĂšme se dĂ©roulait en Afrique. Logiquement, le troisiĂšme dont je vous parle aujourd’hui est l’amĂ©ricain du lot.

L’histoire se dĂ©roule en dĂ©cembre 1947. Les six membres du commando spĂ©cialement constituĂ© pour l’OpĂ©ration Extraction, sont larguĂ©s au sommet d’un des rares buildings de New York encore debout. Ils ont une mission de vingt-quatre heures pour l’exĂ©cuter. Ce devait ĂȘtre rapide et facile, mais rien ne va se passer comme prĂ©vu
 VoilĂ  comment nous est prĂ©sentĂ©e l’intrigue sur la quatriĂšme de couverture.

Un huis clos urbain.

J’ai Ă©tĂ© conquis par « Block 109 ». « Etoile Rouge » m’avait déçu contrairement Ă  « OpĂ©ration Soleil de Plomb » que j’ai trouvĂ© trĂšs rĂ©ussi. Globalement, en me plongeant dans ce nouvel album, j’étais plutĂŽt optimiste. Mes attentes n’ont pas Ă©tĂ© déçues. L’idĂ©e scĂ©naristique est un classique du cinĂ©ma. Il s’agit d’un huit clos urbain. Une Ă©quipe restreinte doit atteindre un objectif vital dans une ville en ruine dont toutes les Ăąmes vivantes souhaitent leur mort. Cela nous offre un thriller haletant. L’atmosphĂšre oppressante est bien retranscrite. Les dessins de Toulhoat sont un vrai bonheur sur ce plan-lĂ . L’intensitĂ© ne diminue jamais vraiment. On angoisse en imaginant ce que cache chacun des murs ou des immeubles peuvent cacher.

En plus de nous offrir cette trame rythmĂ©e, l’album nous offre une belle galerie de personnages. A l’image des films de ce genre, il va sans dire que le commando chargĂ© de la mission n’est pas constituĂ© de n’importe qui. Chacun nous est prĂ©sentĂ© dans la premiĂšre page : der Ritter, der Sniper, der Sptizel, der Professor, de Journalist et der Spezialist. Il va sans dire qu’ils sont allemands. On se demande ce qui a fait que chacun se trouve Ă  cet endroit, Ă  ce moment avec ces personnes-lĂ . La ressemblance avec « Universal War One » m’est apparue Ă©vidente. Ce qui n’était pas pour me dĂ©plaire tant je voue une affection certaine Ă  cette grande saga spatiale. Le fait de centrer l’histoire sur un petit nombre de personnages fait qu’on a le temps de le dĂ©couvrir. On n’est pas indiffĂ©rent Ă  leur devenir. On a l’impression de faire partie de l’équipe. Cela rend la lecture assez active.

CĂŽtĂ© dĂ©cors, la rĂ©ussite est au rendez-vous. Le New York apocalyptique que nous offre le dessinateur est criant de vĂ©ritĂ©. Que ce soit sur le plan architectural ou sur le plan de l’atmosphĂšre, on y est. On ressent le silence qui habite chaque rue. On ressent la prĂ©sence cachĂ©e des ennemis. Les dessins et les couleurs nous offrent une Ɠuvre de grande qualitĂ©. De plus, les personnages sont Ă©galement trĂšs rĂ©ussis. Il possĂšde tous une vraie dimension Ă  leur premiĂšre apparition. On devine les cadavres qui doivent agrĂ©menter leur placard. Le degrĂ© d’humanitĂ© est fluctuant. Leurs peurs sont plus ou moins apparentes.

En tous les cas, « New York 1947 » est un ouvrage de bonne qualitĂ©. Il s’agit d’un thriller de grande qualitĂ©. L’uchronie proposĂ©e est vraiment intĂ©ressante. Elle est bien construite, dense et cohĂ©rente. En tout cas, cet album ne fait qu’augmenter ma curiositĂ© quant Ă  la parution « Ritter Germania ». Je ne peux donc que vous inciter Ă  vous plonger dans cet univers. Les adeptes du genre en sortiront conquis


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Note : 16/20

Black 109 : Étoile Rouge – Brugeas Vincent & Ronan Toulhoat

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Titre : Block 109 : Étoile Rouge
Scénariste : Vincent Brugeas
Dessinateur : Ronan Toulhoat
Parution : Juin 2010


Il y a quelques semaines, j’ai dĂ©couvert l’univers de « Block 109 ». La rencontre a Ă©tĂ© agrĂ©able et ma curiositĂ© a Ă©tĂ© attisĂ©e.  Cette uchronie s’avĂ©rait plutĂŽt bien construite et intĂ©ressante. C’est pour cela que j’ai dĂ©cidĂ© de me plonger dans un des spin-off de cette sĂ©rie intitulĂ© « Etoile Rouge ». Contrairement Ă  l’album fondateur, cet ouvrage est d’un format classique. L’histoire se dĂ©roule sur une cinquantaine de pages. Vendu au prix de quatorze euros, ce bouquin est nĂ© de l’association des plumes de Vincent Brugeas et Ronan Toulhoat. Le premier s’est chargĂ© du scĂ©nario, le second des dessins et des couleurs.

« Block 109 » est une uchronie. Elle prend une route diffĂ©rente de la « vraie » Histoire quand le 22 mars 1941, Hitler est assassinĂ©. En 1944, les allemands mettent au point l’arme nuclĂ©aire. La mĂȘme annĂ©e, Staline reconnaĂźt officiellement la France libre. Un traitĂ© d’aide militaire mutuelle est signĂ©. Cet accord a pour consĂ©quence que le troisiĂšme groupe de chasse de la France libre est crĂ©Ă© et rejoint le front de l’Est. Ils prendront le nom de « Normandie ». C’est l’histoire de ce groupe que nous conte « Etoile Rouge ».

On reste spectateur de l’intrigue.

L’histoire nous plonge dans la dure rĂ©alitĂ© de la guerre. Les adeptes du genre seront curieux un pan original de la Seconde Guerre Mondiale. La dimension « uchronie » a toujours un attrait certain. Se poser la question « Et si
, qu’aurait Ă©tĂ© la suite ? » est toujours intĂ©ressant. Les amateurs d’humour et de lĂ©gĂšretĂ© risquent de ne pas trouver leur compte Ă  travers cette lecture. MĂȘme si « Etoile Rouge » s’inscrit dans l’univers de « Block 109 », il n’est pas forcĂ©ment indispensable d’avoir lu ce dernier. Les rappels faits dans les premiĂšres pages sont largement suffisamment pour avoir les repĂšres nĂ©cessaires.

L’idĂ©e de dĂ©part du scĂ©nario Ă©tait intĂ©ressante. Suivre le dĂ©roulement d’une guerre mondiale Ă  travers un groupe de soldats possĂ©dait un attrait certain. On dĂ©couvre donc un trio d’amis appartenant au groupe « Normandie ». Mais les premiĂšres pages ont du mal Ă  dĂ©marrer. J’ai du mal Ă  m’immerger dans l’histoire. Autant « Block 109 » possĂ©dait une atmosphĂšre prenante, autant « Etoile Rouge » manque d’intensitĂ©. On reste assez spectateur de l’intrigue. On n’arrive pas Ă  se passionner pour les aventures des trois personnages principaux. Et ce sentiment ne change pas au fur et Ă  mesure que les pages dĂ©filent.

Cette absence d’empathie rĂ©side Ă  mes yeux dans un manque de mise en place de l’intrigue. A peine rencontre-t-on les personnages que des Ă©vĂ©nements importants viennent modifier leur vie. On a l’impression de prendre le train en route. On a le sentiment de ne pas avoir eu le temps de les connaitre. Cela a pour consĂ©quence de nous sentir Ă©tranger Ă  leur vie et aux diffĂ©rentes Ă©preuves qui se prĂ©sentent Ă  eux. Je trouve cela vraiment dommage car le thĂšme de l’histoire possĂ©dait a priori les ingrĂ©dients pour offrir une fresque prenante. Finalement, la sauce ne prend jamais vraiment. Une fois l’album fermĂ©, on en oublie presque immĂ©diatement ce qu’on y a lu. C’est frustrant et dommage.

Ronan Toulhoat est en charge des dessins. C’est dĂ©jĂ  lui qui s’en Ă©tait occupĂ© dans « Block 109 ». Sur le plan chromatique, il se contente essentiellement du jaune, du marron et du gris. Cela donne une patte Ă  l’album. Mais alors que beaucoup de sentiments se dĂ©gageaient des pages de « Block 109 », c’est le calme plat sur ce plan-lĂ  dans « Etoile Rouge ». Je pense que la faiblesse du scĂ©nario a du mal Ă  ĂȘtre transcender par les illustrations.

En conclusion, cet album m’a vraiment déçu. MalgrĂ© ses quelques dĂ©fauts, « Block 109 » Ă©tait un ouvrage de qualitĂ© et l’univers construit Ă©tait intĂ©ressant. La partie de ce dernier dĂ©crite dans « Etoile Rouge » est vraiment dĂ©cevante. Ce sentiment ne m’empĂȘchera pas de dĂ©couvrir les autres ouvrages se dĂ©roulant dans ce monde intitulĂ©s « New York 1947 » ou « OpĂ©ration Soleil de Plomb ». La rĂ©ussite des auteurs peut ĂȘtre fluctuante d’un album Ă  l’autre. De plus, je pense que « Block 109 » mĂ©rite une nouvelle chance. Mais cela est une autre histoire


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Note : 8/20

Block 109 – Ronan Toulhoat & Vincent Brugeas

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Titre : Block 109
Scénariste : Vincent Brugeas
Dessinateur : Ronan Toulhoat
Parution : FĂ©vrier 2010


« Block 109 » est un album dont j’ai dĂ©couvert l’existence au grĂ© de mes pĂ©rĂ©grinations sur la toile. J’ai dĂ©couvert que de nombreux sites consacrĂ©s au neuviĂšme art en faisaient une critique plutĂŽt Ă©logieuse. Je me suis offert cet ouvrage il y a quelques semaines maintenant afin de pouvoir m’en faire une idĂ©e plus prĂ©cise. Ce bouquin est Ă©ditĂ© chez Akileos et n’est pas d’un format classique. Ses dimensions sont infĂ©rieures Ă  celle d’un album habituel mais son nombre de pages est bien plus supĂ©rieur. En effet, l’histoire s’étale sur quasiment deux cents pages. Sa parution date du dĂ©but de l’annĂ©e derniĂšre. Les dessins sont l’Ɠuvre de Ronan Toulhoat et le scĂ©nario nait de l’imagination de Vincent Brugeas.

L’histoire commence par un rappel chronologique. Il dĂ©marre par l’assassinat d’Hitler en 1941 et se conclut en 1953. On y dĂ©couvre que le IIIe Reich a dĂ©truit l’Occident et se trouve en guerre contre l’ArmĂ©e Rouge. La guerre semble Ă©ternelle tant aucun des camps ne semblent prendre le dessus. Une solution radicale est proposĂ©e par Zytek, un dirigeant allemand. Son objectif est de provoquer une grande attaque virale. Son souhait ne fait pas l’unanimitĂ©. ParallĂšlement, dans les ruines de Marienburg, errent des contaminĂ©s qui s’attaquent aux deux camps


Une uchronie basĂ©e sur l’assassinat d’Hitler.

J’ai souvent un a priori favorable aux uchronies. Je trouve intĂ©ressant d’imaginer l’avenir du monde Ă  partir de la modification d’un Ă©vĂ©nement passĂ©. Dans « Block 109 », la bifurcation avec notre Histoire dĂ©coule de l’assassinat d’Hitler proposĂ©e par les auteurs. Il est Ă©galement curieux de suivre une intrigue construit autour de la Seconde Guerre Mondiale qui ne fait pas du tout intervenir la France. On se contente de suivre les allemands et de maniĂšre plus indirecte les soviĂ©tiques. L’idĂ©e scĂ©naristique est assez originale et devrait ainsi ravir les adeptes du genre.

Les premiĂšres pages sont assez denses en information. On nous Ă©nonce beaucoup de dates, d’évĂ©nements et de protagonistes. J’ai parfois frĂŽlĂ© l’indigestion et ai souvent du revenir en arriĂšre pour assimiler pleinement le « qui est qui » et « qui fait quoi ». Au bout d’une cinquantaine de pages, on commence Ă  se familiariser avec tout cela et la lecture devient plus agrĂ©able et moins sollicitant intellectuellement. Ce genre de sentiment est plus frĂ©quent quand je me plonge dans un polar. C’est plus rare de la rencontrer en bandes dessinĂ©es. Cela vient en partie de la longueur peu classique de l’ouvrage. Au-delĂ  de la dimension historique qui sert de squelette Ă  la trame, les auteurs nous prĂ©sentent plusieurs personnages au destin et au profil variĂ©s. D’une part, on suit Zytek et les nĂ©gociations mettant en jeu les dirigeants de l’empire. D’autre part, on est immergĂ© dans cette ville ravagĂ©e Ă  suivre les pas de soldats qui errent Ă  se battre contre les Rouges ou des espĂšces de zombies. Les deux aspects prĂ©sentent des attraits trĂšs diffĂ©rents. Le premier est ambitieux et philosophique, le second plus terre Ă  terre et prenant.

L’atmosphĂšre de guerre est bien traduite par les dessins. En feuilletant le bouquin, on n’a aucun mal Ă  se projeter dans ses rues dĂ©foncĂ©es dans lesquelles s’amoncellent les cadavres et survivent tant bien que possible les autres.  Les couleurs oscillent entre le gris et le marron et participent Ă  cette ambiance particuliĂšre. Seul le rouge du sang dĂ©pareille dans le paysage chromatique de l’ouvrage. Une des difficultĂ©s que j’ai rencontrĂ©e concerne les personnages. Ils sont nombreux et j’ai parfois eu du mal Ă  me les approprier. Se ressemblent-ils trop ? Est-ce dĂ» au style du dessinateur ? Le fait est que j’ai parfois eu du mal Ă  savoir instamment Ă  qui j’ai eu Ă  faire. Par contre, je trouve que le trait est remarquable et offre de trĂšs jolies pages sur le plan purement esthĂ©tique.

En conclusion, « Block 109 » est un ouvrage de qualitĂ©. Ses illustrations ne laissent pas indiffĂ©rent et sa trame est originale et construite. NĂ©anmoins, je n’ai pas Ă©tĂ© emportĂ© autant que je l’aurais pensĂ©. Certains passages de l’histoire me paraissent confus ou indigestes. C’est dommage car d’autres moments sont vraiment intenses et envoutant. Le bilan reste positif et m’incite Ă  partir Ă  la rencontre des autres ouvrages se dĂ©roulant dans l’univers de cette sĂ©rie. Ils s’intitulent « Etoile Rouge », « OpĂ©ration Soleil de Plomb » ou encore « New York 1947 ». Mais ceci est une autre histoire


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Note : 14/20