Il faut flinguer Ramirez, T1 : Acte 1


Titre : Il faut flinguer Ramirez, T1 : Acte 1
Scénariste : Nicolas Petrimaux
Dessinateur : Nicolas Petrimaux
Parution : Mai 2018


Il faut flinguer Ramirez est un album que j’ai avant tout découvert par les critiques élogieuses qu’il a suscité à son encontre. A son échelle, il s’est avéré un petit phénomène dans l’univers du neuvième art. Devant cet état de fait je me suis dit : pourquoi pas ? J’y ai vu l’occasion de découvrir un nouvel auteur et un nouveau personnage dans un album mis en valeur par une couverture ressemblant fortement à une affiche de cinéma.

Un personnage original

La quatrième de couverture nous présente le synopsis suivant : « Et si derrière la légende du pire assassin mexicain… se cachait le meilleur expert en aspirateurs que le monde n’ait jamais connu ! Jacques Ramirez est un quadragénaire muet travaillant pour une célèbre marque d’électroménager. Suite à une rencontre inattendue, il devient la cible d’un dangereux cartel mexicain bien décidé à lui faire la peau… »

Le moins que je puisse dire est que le personnage principal est des plus originaux. Il est entouré d’un voile mystérieux particulièrement bien entretenu. Un vendeur d’aspirateurs muet qui serait le pire meurtrier du Mexique ! C’est pour le moins intrigant. Le gouffre entre l’image que le héros dégage et ce qu’il est vraiment lui offre une dimension mythique. De plus, il s’avère très attachant malgré sa réputation plutôt angoissante !

Ce héros pas comme les autres a la « chance » d’évoluer dans une atmosphère très réussie. Elle dégage le sentiment que certains films en mêlant mystère, tension et sensation caniculaire. On a le sentiment de suivre l’écoulement d’un compte à rebours avant une grande explosion dont on a du mal à saisir l’ampleur. Cela fait que notre curiosité est en permanence alimentée. Nous sommes sur le qui-vive de chaque phrase, chaque regard, chaque attitude… Un vrai petit bijou d’ambiance.

Au-delà de l’ambiance, c’est la densité narrative qui m’a happé dans cet album. La lecture est intense. Le scénario ne possède pas un gramme de graisse. Il n’y a que du muscle ! Rien n’est à jeter. Tout est utile. Les rebondissements sont nombreux. Il y a une montée en puissance de l’intensité de lecture qui est remarquable. Les auteurs arrivent à faire cohabiter et exister des intrigues parallèles dont on se doute qu’elles sont toutes intimement liées à ce cher Ramirez. De plus, la galerie de personnages offerte est un petit bijou de casting. Chaque protagoniste joue un rôle dans la qualité finale du produit.

Les illustrations m’ont permis de tomber sous le charme d’un dessinateur qui m’était jusqu’alors inconnu. L’aspect qui m’a le plus impressionné et sa facilité à jouer avec les plans à la manière d’un metteur en scène de cinéma. Il offre également des planches très rythmées et nerveuse par son découpage. Le travail sur les couleurs chaudes offre une atmosphère forte à la lecture et permet à l’ensemble de posséder une belle identité graphique.

Pour conclure, j’ai vraiment adoré cet ouvrage. Le héros est très original, les seconds rôles sont au top et je me suis vraiment laissé prendre par le scénario. L’atmosphère envoutante a fini de me conquérir. Bref, vivement la suite !

2 réflexions sur « Il faut flinguer Ramirez, T1 : Acte 1 »

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