L’ogre amoureux


Titre : L’ogre amoureux
Scénariste : Nicolas Dumontheuil
Dessinateur : Nicolas Dumontheuil
Parution : Septembre 2018


L’ogre amoureux est un album dont j’ai découvert l’existence en feuilletant un des exemplaires récents du mensuel dBd. J’y ai lu une critique suffisamment élogieuse pour me décider de partir à la rencontre de cette histoire scénarisée et dessinée par Nicolas Dumontheuil. Cette lecture était également l’occasion de découvrir un nouvel auteur qui m’était jusqu’alors inconnu. J’étais donc curieux de me plonger dans cet ouvrage composé de près de quatre-vingt-dix pages. Il ne restait plus qu’à espérer que le voyage vaille le détour !

Une histoire sans réel rebondissement

L’histoire commence par suivre les pas d’un ours et d’un renard. Les deux amis battent campagne à la recherche d’un bon repas à chiper. Mais tout ne se passera pas comme prévu et leur fera croiser le chemin de l’ogre Barback. Ce dernier s’est mis en tête de se marier. Le seul moyen de survivre à la rencontre avec ce terrible personnage est de l’aider à trouver l’élue de son cœur. Bref, voilà nos héros sur la route de l’Amour…

Un ogre, des animaux qui parlent… Les différents ingrédients de la recette nous plonge dans un univers familier qu’on pourrait assimiler à celui des contes. Le monde dans lequel l’intrigue se déroule à une connotation médiévale et alimente donc cette atmosphère familière. Cette ambiance rend la lecture familiale et grand public. Elle facilite également l’immersion dans l’histoire.

Les enjeux narratifs sont simples. L’ogre veut trouver l’âme sœur. Le renard doit mener cette quête avec succès sinon il est mangé ! Bref, tout est clair. Le seul souci est que j’ai eu du mal à m’y intéresser. L’ogre n’a déclenché chez moi aucun sentiment. Ni empathie, ni antipathie, ni peur, ni pitié… De la même manière, je n’ai jamais vraiment été impliqué émotionnellement dans le devenir du renard. Je trouve que c’est un bémol important quand on se plonge dans une histoire. De plus, le fait que le chemin suivi par les personnages apparaît finalement assez nébuleux n’aide pas. En effet, on a du mal à comprendre où veut nous mener l’auteur…

Je dois bien dire que le rythme de narration ne m’a pas enthousiasmé. Il est très linéaire sans réel rebondissement. Malgré le grand nombre de pages de l’album, je ne peux pas dire qu’il se passe grand-chose. C’est assez surprenant à ce niveau-là. Je dois bien dire qu’au fur et à mesure que la lecture avance, l’ennui montre petit à petit son nez. Je dois bien dire que sur la fin, j’attendais avec impatience le dénouement pour conclure cette pérégrination sans réel surprise…

Le dernier aspect de l’album à évoquer concerne le dessin. Le style n’est pas désagréable au premier regard. En effet, il a un côté un petit peu « old school » qui m’a plu. Les couleurs vives habillent plutôt bien les planches de Nicolas Dumontheuil. Néanmoins, à l’image du scénario, je regrette que les illustrations ne donner pas davantage de personnalité à l’ensemble. Elles servent finalement uniquement de support visuel à une histoire linéaire. Je pense que le talent graphique de l’auteur aurait pu faire en sorte que les dessins donnent plus de « gnac » à la lecture. C’est dommage.

Pour conclure, vous l’aurez compris, je ne suis pas particulièrement tombé sous le charme de cet album. Une fois l’ouvrage refermé, j’ai eu du mal à comprendre comment il avait pu donner lieu à une critique aussi enthousiaste. Je suis curieux de savoir à côté de quoi je suis peut-être passé. Si jamais certains d’entre vous ont eu l’occasion de lire L’ogre amoureux et de lui trouver de nombreuses qualités, n’hésitez pas à le signaler. Votre point de vue attisera à n’en pas douter ma curiosité…

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