Nathanaëlle


Titre : Nathanaëlle
Scénariste : Charles Berberian
Dessinateur : Fred Beltran
Parution : Octobre 2019


Nathanaëlle est un album que j’ai découvert en lisant une parution récente du magazine dBd. La lecture d’une interview des auteurs m’avait intrigué. De plus, je trouvais la couverture assez splendide. Ma curiosité a pu être assouvie lors de l’anniversaire de ma conjointe. En effet, elle a le plaisir de se voir offrir cet album comme cadeau. L’occasion faisant le larron, j’ai donc pu me plonger dans univers qui m’intriguait tant.

Quand l’homme et la machine tendent à ne faire plus qu’un.

Le synopsis est présenté par la quatrième de couverture avec les mots suivants : « Dans le futur, l’Humanité est divisée en deux catégories. Sous terre subsistent les survivants d’une prétendue apocalypse nucléaire ayant tout éradiqué à la surface. Sur terre vivent les membres d’une élite décadente et immortelle, capables de réincarner leurs âmes dans d’autres corps humains (pour les plus riches) ou des enveloppes de robots. Les deux communautés s’ignorent mutuellement, dans un mensonge institué par les gouvernants. Mais tout ceci est sur le point d’être renversé par une jeune femme, dont l’existence même va remettre en cause l’ordre établi et provoquer une gigantesque rébellion. Pour le moment, elle-même l’ignore. Elle s’appelle Nathanaëlle. »

La couverture est, à mes yeux, un petit bijou graphique. Je suis tombé sous le charme des tons marrons et gris qui l’habite. Le fait que le personnage représenté semble être un hybride entre humain et robot intrigue. De plus, celle qu’on suppose être Nathanaëlle dégage un charisme fort qui m’a attiré. La perspective d’être immergé dans un univers futuriste et réaliste m’attirait…

L’univers de l’album est futuriste. Il propose un monde dans lequel et l’homme et la machine tendent à ne faire qu’un. L’homme se « réincarne » en machine. Les jalons se posent. Néanmoins le lien entre les personnages reste peu approfondi. De même, Nathanaëlle prend du temps à être centrale dans la narration. La découverte des tenants et des aboutissants de cette société de castes prend du temps et j’étais vraiment curieux de savoir comment tout cela fonctionne.

L’intrigue se construit essentiellement autour de deux personnages principaux : Nathanaëlle et Melville. Ils sont originaux et sortent des sentiers battus. Leur dimension humano-robotique ne laisse pas indifférent. Mais j’ai parfois eu du mal à suivre où voulait nous mener l’histoire. La vision d’ensemble est brouillonne. Ce sentiment qui pourrait être cohérent au début devrait se dissiper au fur et à mesure de l’avancée des événements. Hélas, je trouve que la trame reste touffue du début à la fin. La conséquence est que j’ai eu du mal à entrer dedans et à m’impliquer pleinement dans ma lecture.

Comme je l’évoquais en introduction, j’étais tombé sous le charme de la couverture. J’avais donc hâte de découvrir l’univers graphique de l’album. Ma première impression a été la surprise. En effet, j’ai trouvé le trait plus rigide que la couverture me l’avait fait croire. Malgré tout le travail resté précis et appliqué. Le style est particulier et je dois bien dire qu’il m’a fallu un petit peu de temps pour m’habituer à ce que je perçois comme un manque de mouvement. L’ensemble est efficace même si je ne peux pas dire que je suis devenu un fan inconditionnel du dessin.

Pour conclure, je ressors de ma lecture avec un sentiment mitigé. J’ai trouvé l’univers intéressant. Son potentiel est important. Le travail graphique est soigné et donne une identité à l’ensemble. Mais j’ai eu des difficultés à me fondre pleinement dans l’histoire. Je suis resté un peu trop spectateur à mon goût. Ces réserves ne m’empêcheront pas de jeter un coup aux aventures de Nathanaëlle si les auteurs avaient l’idée de donner une suite à cet album…

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