Universal War Two, T3 : L’exode

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Titre : Universal War Two, T3 : L’exode
Scénariste : Denis Barjam
Dessinateur : Denis Barjam
Parution : Novembre 2016


Universal War One était tellement réussi que partir dans une nouvelle série était forcément un parti périlleux. Mais Denis Barjam avait cela en tête et Universal War Two vit le jour. Après un premier tome rassurant, puis un deuxième plus mitigé, il va sans dire que « L’exode » se devait de nous rassurer. Le tout est publié chez Casterman. Continuer la lecture de « Universal War Two, T3 : L’exode »

Universal War Two, T2 : La terre promise – Denis Barjam

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Titre : Universal War Two, T2 : La terre promise
Scénariste : Denis Barjam
Dessinateur : Denis Barjam
Parution : Septembre 2014


 Ma découverte de la science-fiction dans le neuvième date de ma rencontre avec Baltimore, Paulo, Amina, Kalish et tous les autres. Ils formaient l’escadrille Purgatory dans une grande saga interstellaire intitulée « Universal War One ». Le premier cycle se composait de six épisodes d’une densité et d’un attrait constants. J’en avais savouré la conclusion car je la trouvais réussie, originale et bien construite.

C’est avec joie que j’ai accueilli la naissance d’une suite à cette belle et longue aventure. En effet, le premier tome de « Universal War Two » est apparu il y a deux ans. Sa lecture m’a confirmé que Denis Bajram n’avait égaré ni son talent ni son sérieux en offrant un album de qualité qui posait de nouveaux jalons intéressants. Le deuxième acte de ce nouveau cycle, « La terre promise », est sorti en librairie le vingt-quatre septembre dernier. Il est le thème de ma critique du jour.

UW22a« La Première Guerre Universelle a été apocalyptique, manquant d’anéantir l’humanité. Dans le système solaire, la situation des survivants reste bien précaire. Ce semblant de paix vient d’être brisé par un effrayant et mystérieux ennemi, capable de faire disparaître le Soleil lui-même ! Réfugiés sur la lointaine Canaan, les plus sages humains ne savent que plus que faire. Ce conflit embrasera-t-il toute la galaxie ? Ici continue la Deuxième Guerre Universelle. »

Un certain manichéisme.

C’est avec ses mots que l’auteur nous présente les enjeux de ce nouvel affrontement. Je dois vous prévenir que se lancer dans cette suite sans aucune connaissance du conflit précédent me semble périlleux. En effet, « UW1 » possède une densité telle qu’elle est un prérequis, de mon point de vue, indispensable à l’enchaînement vers cette nouvelle lecture. L’univers est complexe et le scénario riche. Bajram s’évertue à en rappeler les grandes dates au cours de ce nouvel album mais je ne suis pas sûr que cela suffise pour maîtriser l’ensemble de la trame.

UW22cLe tome précédent m’avait plu et rassuré quant à la qualité de ce nouveau départ. J’appréhende souvent les suites ou les spins offs. Ils sont trop souvent d’immenses déceptions dont le succès surfe sur la nostalgie de ses lecteurs envers l’œuvre originale. « UW2 » ne semblait pas appartenir à cette catégorie. J’étais donc plein d’entrain en découvrant les premières pages de « La terre promise ». Je n’ai eu aucun mal à m’y immerger. J’ai retrouvé avec plaisir les personnages et avec curiosité une situation pour le moins instable. Les gentils et les méchants étaient bien marqués. On pourrait dénoncer un certain manichéisme. La gentille est vraiment très gentille et le méchant dénué de toute qualité apparente. Néanmoins, cela permet une empathie assez forte à l’égard de Théa. A l’opposé, son cousin est profondément antipathique.

Sur le même principe, la trame est plus claire que dans le précédent cycle. Je ne sous-entends pas que la narration manque d’attraits ou de densité. Mais, je ne retrouve pas la complexité jouissive des six premiers albums. Les événements s’enchaînent de manière linéaire et laisse moins le lecteur dans l’ombre. Sous certains aspects, je regrette de ne pas avoir besoin de lire plusieurs fois chaque planche avant d’en comprendre tous les messages. La lecture est maintenant plus aisée. Elle est agréable mais pas aussi mémorable.

Sur le plan graphique, le trait de Barjam conserve sa précision. Il arrive à créer un univers très précis et réaliste. Chaque vaisseau et chaque bâtiment sont précisément affinés. Les scènes spatiales restent mes préférées. Je les savoure d’autant plus qu’elles sont plus rares que précédemment du fait du scénario. L’ambiance est crédible mais le dépaysement est moins intense qu’au début. Il faut dire que le lecteur a pris ses habitudes…

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Pour conclure, « La terre promise » est une suite honnête et réussie aux aventures des descendants de Kalish. Sa dimension futuriste et sa capacité à jouer avec le voyage dans le temps continue à me ravir. Le côté mystérieux de ce triangle reste constant et alimente la curiosité. Le fait que « UW2 » me fasse moins chavirer que « UW1 » ne m’empêche de conseiller les adeptes du genre. La qualité est toujours là…

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Note : 13/20

Universal War Two, T1 : Le temps du désert – Denis Barjam

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Titre : Universal War Two, T1 : Le temps du désert
Scénariste : Denis Barjam
Dessinateur : Denis Barjam
Parution : Septembre 2013


Universal War One est ma série de science-fiction préférée. J’ai eu le plaisir de découvrir régulièrement la sortie de chacun des tomes de cette grande saga du neuvième art. J’avais succombé sous le charme de ce scénario complexe et travaillé. Il maîtrisait le voyage dans le temps avec une maestria assez remarquable. Le dénouement du sixième et dernier tome offrait une conclusion à la hauteur de l’intrigue. Cela ne m’a pas empêché d’être agréablement surpris de voir que cette grande aventure allait connaître une suite intitulée sobrement Universal War Two. Le premier tome s’intitule Le temps d’un désert. Il est édité chez Casterman et sa parution date du vingt et un septembre dernier. Il est toujours l’œuvre de Denis Bajram.

UW21cLa quatrième de couverture propose le résumé suivant : « La Première Guerre Universelle a été apocalyptique. L’humanité a manqué d’être anéantie en même temps que la Terre. Et la situation des survivants reste dramatique partout dans le système solaire. Sur Mars, on observe avec inquiétude le soleil mourir, dévoré par l’ultime wormhole laissé par la dictature. Après quelques années de paix, c’est une nouvelle tragédie qui se prépare. Et cette fois, elle embrasera toute la galaxie. »

Ecrire une suite est quelque chose de complexe. En effet, le lecteur s’y plonge avec la nostalgie du plaisir ressenti en lisant la série originale. Il est toujours difficile de répondre à des attentes élevées. C’est donc plein d’espoirs que j’ai découvert la première page de ce nouvel album. Il se situe quelques années après le dénouement du cycle précédent. La conséquence est que la continuité n’est pas trop compliquée à reformer. Je n’ai eu aucun mal à prendre mes repères dans cette période post-apocalyptique. Par contre, je me dois de préciser qu’il est indispensable d’avoir lu le premier cycle pour maîtriser tous les tenants et les aboutissants de la trame.

L’auteur ne se refuse rien

Cet opus est un nouveau départ. Il nécessite donc de remettre la machine en marche. Bajram ne s’en sort pas trop mal. La narration n’est pas rouillée et les nouveaux enjeux sont rapidement présentés. La situation est claire et les personnages sont installés. J’étais évidemment curieux de savoir ce qu’étaient devenus mes héros familiers. Ils sont évoqués sans excès. Je n’ai donc eu aucun mal à me plonger dans cet univers que j’appréciais temps. J’ai ressenti le plaisir de retrouver un monde familier auquel j’associais de très bons souvenirs.

UW21aL’auteur ne se refuse rien. Il s’offre une machine apte à faire disparaître le soleil à moyen terme. Ce n’est pas rien ! Le fait de détruire la Terre dans la première saga ne lui avait pas suffi. D’ailleurs les événements s’enchaînent assez vite. Le fait que le wormhole soit connu fait disparaitre le côté mystérieux qui habitait la première saga. Le suspense ressenti était donc moins intense que je l’espérais. J’ai été moins surpris que je le supposais au cours de ma lecture. Néanmoins, je ne me suis pas ennuyé, loin s’en faut. La trame est relativement dense. L’auteur ne se perd pas en digression. C’est agréable car beaucoup de premiers tomes ont ce défaut. La fin de l’album laisse le lecteur plein de questions bien qu’il l’ait abreuvé d’informations tout au long de la cinquantaine de pages qui compose ce tome.

Concernant les dessins, le travail est sérieux et appliqué. Les illustrations spatiales sont remarquables et facilitent le dépaysement. Je n’ai eu aucun mal à m’imaginer dans l’espace sur des planètes inconnues. Les décors et les vaisseaux sont également très détaillés et raviront les adeptes de Star Wars. Concernant les personnages, je suis moins sous le charme. Malgré tout, ils possèdent suffisamment d’identité graphique pour que je me les approprie au cours de ma lecture.

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En conclusion, ce nouveau cycle débute sur des bases sérieuses. Je suis optimiste quant à l’évolution de cette nouvelle aventure qui pourrait se montrer à la hauteur de son prédécesseur. Il ne me reste donc plus qu’à attendre la parution du prochain tome. Mais cela est une autre histoire…

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Note : 15/20

Universal War One, T3 : Caïn et Abel – Denis Barjam

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Titre : Universal War One, T3 : Caïn et Abel
Scénariste : Denis Barjam
Dessinateur : Denis Barjam
Parution : Décembre 2000


 Dès le début de « Universal War One », Denis Barjam avait su tenir son lecteur en haleine. Les mystères étaient nombreux et chaque fois qu’ils étaient résolus, d’autres venaient se poser. Confirmant le potentiel de la série avec un deuxième tome haletant, place à l’introspection avec « Caïn et Abel », le troisième opus. La couverture, nous présentant Balti face à sa double mort, nous met tout de suite dans l’ambiance. Le tout est toujours publié sous forme d’album classique chez Soleil.

Après l’apparition du mur et sa destruction par l’escadrille Purgatory. Mais pourtant nos héros sont toujours dans le mur… Comment est-ce possible ? Accostant une ancienne station orbitale, ils vont comprendre ce qu’il s’est passé…

Paradoxe temporel & caractères antagonistes

Ce tome fait la part belle au paradoxe temporel. Relatant la création du wormhole, il permet de mieux comprendre son fonctionnement et la logique qui anime ses créateurs. Pas question de guerre ici, on est en plein huis clos. Bloqués dans une station, l’escadron cohabite pour le meilleur et pour le pire. Les caractères antagonistes se percutent et la tension monte. Excellent choix de Denis Barjam. Après deux tomes où tout allait très vite, l’auteur prend le temps d’affiner ses personnages.

L’espace confiné de la station permet aussi à Barjam de poser de vraies ambiances, quels soient malsaines ou dépressives. Du coup, le dessin passe un vrai cap avec des cases particulièrement marquantes. Bien qu’il y ait beaucoup moins d’action, le découpage reste dynamique et maîtrisé de bout en bout. L’utilisation des aplats noirs est remarquable. Alors que le dessin m’était encore un peu difficile pour les deux premiers tomes, je suis définitivement conquis ici.

« Universal War One » est une série captivante et intelligente. Les bavardages y sont toujours utiles et assez peu pompeux pour que le lecteur puisse suivre le tout sans être obligé de relire pour être sûr de comprendre ! Doté d’une formidable mise en scène, d’une ambiance pesante et de personnages plus humains que jamais, ce tome 3 enfonce le clou et installe la série comme un must des bande-dessinées de science-fiction.

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Note : 18/20