Les incidents de la nuit, T1

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Titre : Les incidents de la nuit, T1
Scénariste : David B.
Dessinateur : David B.
Parution : Janvier 1999


« Les incidents de la nuit » est une revue bonapartiste qui paraissait au 19Ăšme siĂšcle. Recueil d’histoires fantastiques basĂ© sur des faits divers de l’époque, David B. tombe dessus au hasard dans une librairie. Tombant sur les numĂ©ros 2, 3 et
 112, il dĂ©cide de partir Ă  la recherche du numĂ©ro fondateur. Dans cet ouvrage, intitulĂ© Ă©galement « Les incidents de la nuit », David B. se met en scĂšne dans une histoire fantastique. C’est publiĂ© Ă  L’Association dans la collection « Mimolette », ce qui signifie qu’il n’y a que trente pages.  Continuer la lecture de « Les incidents de la nuit, T1 »

Alvin, T2 : Le bal des monstres

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Titre : Alvin, T2 : Le bal des monstres
Scénariste : Régis HautiÚre
Dessinateur : Renaud Dillies
Parution : Janvier 2016


Beaucoup avaient Ă©tĂ© surpris par la noirceur de deuxiĂšme tome de « AbĂ©lard ». La notion de diptyque prenait alors tout son sens, le dĂ©part en AmĂ©rique servant de bascule. Dans « Alvin », le voyage est aussi le point de bascule. Ce deuxiĂšme tome, intitulĂ© « Le bal des monstres », achĂšve donc cette deuxiĂšme histoire scĂ©narisĂ©e par RĂ©gis HautiĂšre et dessinĂ©e par Renaud Dillies. Le tout est publiĂ© chez Dargaud. Continuer la lecture de « Alvin, T2 : Le bal des monstres »

Le jardin d’hiver

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Titre : Le Jardin d’Hiver
Scénariste : Renaud Dillies
Dessinateur : Grazia La Padula
Parution : Août 2008


Je suis tombĂ© par hasard sur la bande-dessinĂ©e « Le jardin d’hiver ». Le nom de Renaud Dillies sur la couverture a de suite attirĂ© mon regard ! TrĂšs fan de son dessin, j’ai Ă©tĂ© un déçu de voir qu’il ne fait que scĂ©nariser cette Ɠuvre, laissant le dessin Ă  Grazia La Padula, dont je ne connaissais pas les travaux. C’est a priori sa premiĂšre Ɠuvre. Renaud Dillies s’est lui dĂ©marquĂ© avec des livres comme « Betty Blues » et « Bulles & Nacelles », ouvrages qu’il menait au dessin et au scĂ©nario. Continuer la lecture de « Le jardin d’hiver »

Mélodie au crépuscule

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Titre : Mélodie au Crépuscule
Scénariste : Renaud Dillies
Dessinateur : Renaud Dillies
Parution : Octobre 2006


Etant trĂšs fan de Renaud Dillies, c’est avec plaisir que je suis tombĂ© sur l’un de ses ouvrages à la mĂ©diathĂšque intitulĂ© « MĂ©lodie au crĂ©puscule ». Cet ouvrage est hĂ©las Ă©puisĂ© aujourd’hui. « MĂ©lodie au crĂ©puscule » est un one-shot de 78 pages scĂ©narisĂ© et dessinĂ© par l’auteur. Il met en scĂšne un oiseau tout en longueur appelĂ© Scipion Nisimov qui va tenter d’apprendre le violon suite Ă  sa rencontre avec Tchavolo Naguine, un gitan qui voyage seul avec sa roulotte.  Continuer la lecture de « MĂ©lodie au crĂ©puscule »

Saveur coco

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Titre : Saveur Coco
Scénariste : Renaud Dillies
Dessinateur : Renaud Dillies
Parution : Septembre 2013


Les albums Ă©crits par Renaud Dillies ont la capacitĂ© de me bouleverser. La lecture de AbĂ©lard ou Betty Blues ne m’ont pas laissĂ© indemne. Il s’agit d’histoires trĂšs intenses Ă©motionnellement. J’étais donc enchantĂ© de voir apparaĂźtre dans les libraires son dernier opus sorti le cinq septembre dernier. Il s’intitule Saveur Coco. Comme toujours, il s’agit d’un trĂšs bel objet de quatre-vingts pages. La couverture est trĂšs rĂ©ussie. Elle prĂ©sente un oiseau et un renard en train de marcher dans le dĂ©sert. Le seul lien avec le titre semble ĂȘtre la noix de coco que tient dans ses mains l’un des personnages. L’ouvrage est accompagnĂ© d’une Ă©tiquette indiquant que ce bouquin est « plus poĂ©tique que Le Petit Prince ». Ce n’est pas rien mĂȘme si je ne suis pas un grand fan de l’Ɠuvre de Saint-ExupĂ©ry.  Continuer la lecture de « Saveur coco »

Bulles et nacelle

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Titre : Bulles & Nacelle
Scénariste : Renaud Dillies
Dessinateur : Renaud Dillies
Parution : Juin 2009


« Bulles et Nacelle »est un one-shot de 80 pages dessinĂ© et scĂ©narisĂ© par Renaud Dillies (que je ne connaissais pas du tout). Sur la premiĂšre page s’affiche le titre : « Les Aventures de Charlie la Souris ou les Vicissitudes du muridĂ© solitaire ». On accompagne donc Charlie, une souris, qui vit seule dans sa maison. Il nous expose combien le fait d’ĂȘtre seul est agrĂ©able. On apprend ainsi sa vie, fait d’écriture et de guitare (Django Reinhardt en tĂȘte). Charlie semble vivre cette situation sans problĂšme jusqu’au jour oĂč Monsieur Solitude, un petit oiseau bleu vient le voir. Il dit qu’il apparaĂźtra Ă  chaque fois que Charlie se sentira seul. Heureusement, l’arrivĂ©e du carnaval va pousser la petite souris Ă  sortir de sa bulle.  Continuer la lecture de « Bulles et nacelle »

Gulliveriana

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Titre : Gulliveriana
Scénariste : Milo Manara
Dessinateur : Milo Manara
Parution : Juin 1996


Cela fait bien longtemps que je suis un grand fan de Milo Manara. Mais je m’étais arrĂȘtĂ© Ă  l’aspect graphique : exposition, livres d’illustrations
 Il Ă©tait plus que temps pour moi de m’attaquer Ă  ce qui a fait son succĂšs : ses bande-dessinĂ©es. « Gulliveriana » est sorti en 1996, ce n’est pas donc une Ɠuvre de jeunesse de l’auteur, mais certainement un trĂšs bon choix pour dĂ©couvrir l’art de la bande-dessinĂ©e Ă©rotique. Continuer la lecture de « Gulliveriana »

Pinocchia

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Titre : Pinocchia
Scénariste : Francis Leroi
Dessinateur : Jean-Pierre Gibrat
Parution : Novembre 1995


Lorsque j’ai appris que Jean-Pierre Gibrat avait dessinĂ© une bande-dessinĂ©e Ă©rotique, mon sang n’a fait qu’un tour ! En effet, le dessinateur possĂšde un trait magnifique, des couleurs splendides et sa façon de dessiner les femmes ne laisse jamais indiffĂ©rent. Parue il y a bientĂŽt 20 ans, Jean-Pierre Gibrat dessinait un scĂ©nario de Francis Leroi. IntitulĂ© « Pinocchia », l’ouvrage rĂ©interprĂšte le conte de Pinocchio Ă  sa sauce. Continuer la lecture de « Pinocchia »

Trois ombres

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Titre : Trois Ombres
Scénariste : Cyril Pedrosa
Dessinateur : Cyril Pedrosa
Parution : Septembre 2007


AprĂšs avoir dĂ©couvert Cyril Pedrosa avec son autobiographique Ă©colo « Autobio » (Ă  laquelle je n’avais pas du tout accrochĂ©), je me devais de dĂ©couvrir d’autres ouvrages de cet auteur afin d’infirmer (ou pas) cette premiĂšre mauvaise impression. « Trois Ombres » est un roman graphique de 268 pages. Loin de l’humour de son autobiographie, on a affaire ici Ă  un drame familial sur fond de fantastique.

Le livre dĂ©marre sur la prĂ©sentation d’une petite famille parfaite : Louis et Lise ont un fils, Joachim. Tout va bien dans leur petite ferme isolĂ©e, rien ne semble pouvoir gĂȘner la vie des trois personnages. Jusqu’au jour oĂč trois ombres apparaissent au loin, des cavaliers. S’ensuit un stress liĂ© Ă  ces spectres. Que sont-ils ? Que veulent-ils ? Pourquoi rĂŽdent-ils autour de la maison ?

Une fuite sans espoir sous fond de lien pĂšre-fils.

AprĂšs un dĂ©but sous forme d’utopie familiale, la peur et la colĂšre s’immiscent pour culminer jusqu’à la fuite du pĂšre et du fils. Une fuite sans rĂ©el espoir comme on le comprend tout de suite. Ainsi, « Trois Ombres » abordent avant tout le lien pĂšre-fils. Jusqu’oĂč le pĂšre peut-il aller pour sauver son fils ? Jusqu’à son propre sacrifice ?

« Trois Ombres » est avant tout un conte. En effet, on ne croit pas une seconde Ă  l’univers crĂ©Ă© par Pedrosa. La famille vit ainsi dans une ferme isolĂ©e de tout dans un bonheur parfait et insouciant. De mĂȘme, les aspects fantastiques sont Ă©videmment totalement inexpliquĂ©s. Les derniĂšres pages viennent appuyer d’autant plus la thĂšse d’une fable. On ne sait trop si l’histoire est une grande mĂ©taphore (sur la maladie ?) ou pas. En cela, le scĂ©nario manque un peu d’appui, hĂ©sitant entre rĂ©alisme (lors de la traversĂ©e) ou fantastique pur (notamment sur la fin). Cette indĂ©cision m’a quelque peu gĂȘnĂ© quand j’ai refermĂ© l’ouvrage, ne sachant trop qu’en penser.

Cependant, Pedrosa parvient avant tout Ă  distiller un vrai charme dans « Trois Ombres ». Les ambiances, quelles qu’elles soient, sont remarquablement rendues. Tristesse, joie, colĂšre, dĂ©sespoir
 Cependant, je n’ai pas Ă©tĂ© Ă©mu plus que ça. J’ai Ă©tĂ© happĂ© par les Ă©vĂ©nements, pris dans le pĂ©riple des personnages. Mais les parties Ă©motionnelles m’ont laissĂ© un peu froid. Cela vient des procĂ©dĂ©s narratifs parfois un peu appuyĂ©s de l’ouvrage. Cyril Pedrosa en fait parfois un tout petit trop. Je chipote un peu, mais par moment, dans la lecture, je me suis fait la rĂ©flexion.

Au niveau du dessin, c’est particuliĂšrement rĂ©ussi. Le noir et blanc est bien maĂźtrisĂ©, il y a une vraie texture et du volume qui se dĂ©gage des planches. Le style sait se modifier et s’adapter aux situations. TrĂšs noir pour certains passages, plus flou pour d’autres. Le travail sur les planches est rĂ©ellement remarquable et vaut le coup d’Ɠil. En revanche, je ne suis pas fan du trait que Pedrosa donne Ă  ses personnages. C’est une question de goĂ»t.

Au final, cet ouvrage est Ă  dĂ©couvrir. Certes, il y a plusieurs Ă©lĂ©ments qui m’ont gĂȘnĂ© ou fait tiquer pendant la lecture, mais il possĂšde d’indĂ©niables qualitĂ©s, tant dans le dessin que dans l’ambiance particuliĂšre qu’il dĂ©gage. Il m’a rĂ©conciliĂ© avec Cyril Pedrosa. Et c’est dĂ©jĂ  pas mal !

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note3

Le vent dans les saules, T1 : Le bois sauvage

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Titre : Le vent dans les saules, T1 : Le bois sauvage
Scénariste : Michel Plessix
Dessinateur : Michel Plessix
Parution : Octobre 1996


J’ai dĂ©couvert un jour « Le vent dans les saules » dans la demeure familiale. Depuis, ma vie en a Ă©tĂ© changĂ©e
 AdaptĂ©e du roman jeunesse Ă©ponyme de Kenneth Grahame (que je n’ai jamais lu), cette sĂ©rie scĂ©narisĂ©e et dessinĂ©e par Michel Plessix, dont je ne connaissais alors pas le travail. Parue chez Delcourt, cette sĂ©rie a vu quatre tomes sortir, plus cinq autres qui lui font suite. C’est avec « Le bois sauvage » que l’histoire commence.

« Le vent dans les saules » narre l’histoire d’animaux de la forĂȘt. Il y a Rat, le poĂšte, Taupe, l’ingĂ©nu, Crapaud le baron local, Blaireau le taciturne
 Tout cela se passe dans une ambiance paisible au bord de la riviĂšre. Paisible ? Non ! Crapaud et ses lubies entraĂźne ce monde dans des aventures pas piquĂ©es des vers !

La narration du « Vent dans les saules » est articulĂ©e selon des chapitres. C’est ici trois chapitres d’une dizaine de pages qui nous sont proposĂ©s, soit un total de seulement trente pages. Pourtant, Ă  la fermeture de l’ouvrage, l n’y a aucun risque de se sentir flouĂ© par la faible pagination ! Chaque chapitre raconte une anecdote, qui possĂšde sa propre indĂ©pendance. Mais Ă©vident, au fur et Ă  mesure, les personnages se dĂ©voilent. Mais quel plaisir de voir Rat dire qu’il prĂ©sentera Blaireau prochainement et de voir ce personnage apparaĂźtre au chapitre suivant.

Une atmosphÚre douce et poétique

La force du « Vent dans les saules » est de prĂ©senter une vĂ©ritable aventure tout en semblant ĂȘtre purement contemplatif. Ainsi, nombreuses sont les cases muettes, uniquement accompagnĂ©es par la narration complice de l’auteur. Pas question de plonger dans les pĂ©ripĂ©ties, tout cela se fait tranquillement et sereinement. On se sent happĂ© par l’atmosphĂšre de l’ouvrage ou personne ne va travailler et oĂč l’on Ă©crit des vers au bord de la riviĂšre


Cette atmosphĂšre douce et poĂ©tique est magnifiĂ©e par le dessin splendide (virtuose ?) de Michel Plessix. Ses animaux sont plus vrais que nature. Quant Ă  cette fameuse nature, elle est merveilleusement retranscrite, les couleurs Ă  l’aquarelle lui rendant particuliĂšrement honneur. De plus, l’auteur varie les vues, du plan large au gros plan avec le mĂȘme talent. Et malgrĂ© cette envie de contempler qui nous prend subitement, les personnages gardent un dynamisme certain. Plus qu’un coup de cƓur, le dessin de Plessix est ici une rĂ©vĂ©lation. Et si ce n’était pas suffisant, l’auteur s’amuse Ă  ajouter nombre de dĂ©tails dans ses cases. Invisibles au premier abord, il donne Ă  la seconde lecture un souffle d’autant plus fort, l’auteur crĂ©ant presque un jeu, du moins une complicitĂ©, avec le lecteur.

Ce premier tome du « Vent dans les saules » est dĂ©jĂ  une Ɠuvre majeure. Dessin, univers, narration et personnages forment un tout remarquablement cohĂ©rent et d’une poĂ©sie incroyable. Ne vous fiez pas Ă  l’esprit « petits animaux » qui donnent l’impression d’une bande-dessinĂ©e pour enfant. Mettre un pied au bord de la riviĂšre avec Michel Plessix, c’est ne plus vouloir la quitter. Un chef d’Ɠuvre !

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note5