Titre : Le Chant des Stryges, Saison 2, T12 : Chutes
Scénariste : Eric Corbeyran
Dessinateur : Richard Guérineau
Parution : Octobre 2008
Mon avis d’aujourd’hui porte sur le douzième tome paru de la série de bandes dessinées « Le chant des stryges ». Cette série est l’œuvre de Corbeyran et Guérineau. Le premier est le scénariste et le second le dessinateur. Ils se sont adjoints lors des derniers albums Hedon qui s’occupe des couleurs. Cette série est actuellement composée detreize tomes qui se partagent en trois saisons. Le sujet de mon avis est le dernier tome de la deuxième saison intitulé « Chutes ». Il est édité chez Delcourt et coûte treize euros. Composé d’une petite cinquantaine de pages, cet ouvrage est de qualité. En effet, la couverture est rigide et les feuilles sont agréables à lire et à tourner.
Avant de me plonger plus profondément dans cet album, je tiens à présenter aux non adeptes l’univers de « Le chant des stryges ». Cette série se déroule à notre époque aux Etats-Unis. Elle possède une dimension fantastique. En effet, dès le premier album apparaît des grandes bestioles ailées appelées les stryges. Nos héros, Debrah et Nivek, pour des raisons différentes partent à leur recherche. Leur quête les voit se mêler à une grande toile d’araignée où les grands pontes politiques et économiques semblent liés à ses êtres venus d’ailleurs. La trame est dense et complexe. Les bons et les méchants semblent étrangement liés. Il s’agit incontestablement d’une de mes séries préférées, une de celle dont je suis prêt à courir très vite pour m’offrir un album nouvellement paru…
Un dénouement partiel et maîtrisé.
Dans ce douzième tome, marquant la fin d’un cycle, de nombreuses questions trouvent leur réponse. On en apprend énormément sur le grand méchant de la série. La curiosité des nombreux lecteurs de la série va être partiellement assouvie. Néanmoins, j’appréhendais un petit peu ce dénouement partiel. En effet, bien souvent, que cela soit dans un film, dans une série télévisée, dans une saga littéraire ou de bandes dessinées, le dernier opus n’est qu’une succession de retournements de situation et de révélations dont on frôle parfois l’overdose et qui nous font parfois penser une fois terminée la remarque suivante : Tout ça pour ça ? Ce n’est ici pas le cas. A l’image du tome 6 qui était la fin du premier cycle, les auteurs nous mènent sans nous brusquer aux révélations. Cela rend notre lecture à la fois agréable et épanouissante tant on peut savourer de trouver de la lumière pour éclairer nos zones d’ombre. Parallèlement, les auteurs ne se contentent pas de nous offrir des monologues narratifs qui pourraient nous lasser. La trame est dense, construite sur plusieurs plans spatiaux et temporels tout en mettant en œuvre une grande variété de personnages. L’action n’est pas absente de ce dernier opus même si ce n’est pas le plus « dynamique » de la série.
La richesse de cette série réside entre autre dans la grande variété de ses personnages. Entre les gentils, les méchants, les alliés des uns ou des autres, ceux dont on n’arrive pas à connaître le fond de leur pensée on a de quoi occuper nos neurones. Cet album ne laisse personne de côté et ne concentre pas uniquement autour du personnage de Debrah qui prend de plus en plus d’ampleur au fur et à mesure que les albums paraissent. Tout cela fait que le scénario est dense et que plusieurs lectures sont nécessaires pour maîtriser pleinement toutes les informations contenus dans cet album.
Je ne peux pas conclure cet avis sans évoquer les dessins. Ils ont évolué tout au long des albums. Depuis quelques opus, je trouve les trouve bien différents. Peut-être est-ce du au changement de coloriste mais je me rappelle avoir été perturbé lors de ses modifications. Néanmoins, je m’y suis habitué et je n’ai pas eu cette impression lors de la découverte de cet opus. Les dessins et les couleurs sont agréables et participent activement au plaisir que je prends à lire cet album.
Au final, vous l’aurez compris j’ai pris énormément de plaisir à découvrir ce bouquin. Je rassure les adeptes de la série, le dénouement ne se termine pas sur ce dernier tome. J’ai essayé de ne pas trop dévoiler ce qui s’y déroule. Pour les lecteurs de la série ne l’ayant pas encore découvert, ce serait leur gâcher une partie du plaisir. Quant à ceux qui ne la connaissent pas encore, pourquoi leur faire découvrir par la fin ? Pour les adeptes de trame fantastique se déroulant dans notre réalité actuelle, je ne peux que conseiller de vous immerger dans cette série. Si elle vous conquit, n’hésiter pas à découvrir« Le maitre de jeu » et « Le clan des chimères » qui se déroulent également dans cet univers et qui expliquent certains pans de l’histoire de « Le chant des stryges ». Il ne me reste donc plus qu’à vous souhaiter une agréable lecture.