Sous les galets la plage


Titre : Sous les galets la plage
Scénariste : Pascal Rabaté
Dessinateur : Pascal Rabaté
Parution : Novembre 2021


Pascal Rabaté a beau avoir touché au cinéma, il n’en oublie pas de nous faire profiter de son univers en bande-dessinée. Son dernier né, « Sous les galets la plage » nous renvoie en 1963 dans une station balnéaire. S’attachant toujours à des personnages et à la chronique sociale, ce sera bien évidemment le cas ici aussi. Le tout est publié chez Rue de Sèvres (qui sait décidément s’attirer les gros auteurs) pour 134 pages de lecture.

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Drosophilia


Titre : Drosophilia
Scénariste : Mardi Noir
Dessin : Quentin Zuttion
Parution : Août 2020


Les romans graphiques sur la crise de la trentaine se multiplient. Il faut alors savoir se démarquer pour présenter un intérêt. Mardi Noir et Quentin Zuttion (plus connu du temps de la blogosphère sous le nom de Monsieur Q) propose « Drosophilia », une bande-dessinée où les mouches vont et viennent, comme su cette couverture où l’héroïne allongée dans l’eau en est recouverte. Le tout est publié chez Payot Graphic pour 200 pages.

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Senso


Titre : Senso
Scénariste : Alfred
Dessinateur : Alfred
Parution : Octobre 2019


Alfred a obtenu avec « Come Prima » le fauve d’or du meilleur album au festival d’Angoulême. « Senso » est présenté non pas comme une suite, mais comme un pendant de cet album. Un récit sur l’intime, sur les blessures. Un récit sur l’Italie et sur la chaleur qui nous met dans un état second. Le tout pèse près de 160 pages et est paru chez Delcourt.

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La fin du monde en trinquant


Titre : La fin du monde en trinquant
Scénariste : Krassinsky
Dessinateur : Krassinsky
Parution : Août 2019


« Le Crépuscule des Idiots » était une BD intéressante et remarquablement bien dessinée, mais qui s’était voulait un peu trop démontrer son propos pour que l’on y adhère pleinement. La nouvelle sortie de Krassinsky m’a donc immédiatement fait de l’œil avec son dessin anthropomorphique des plus réussis. « La fin du monde en trinquant » présente un astronome russe qui, en 1773, s’aperçoit qu’une comète va s’écraser en plein Sibérie… Mais qui voudrait sauver les quelques personnes qui vivent là-bas ?

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Les équinoxes


Titre : Les équinoxes
Scénariste : Cyril Pedrosa
Dessinateur : Cyril Pedrosa
Parution : Septembre 2015


Le succès de Cyril Pedrosa reste pour moi un mystère. Si « Trois ombres » était intéressant, le reste de sa production m’a toujours laissé indifférent. L’apologie qui est faite de son travail par les critiques me laisse perplexe. Heureusement, il me reste les bibliothèques pour continuer à chercher en quoi ses œuvres touchent autant leur public. « Les équinoxes » est un pavé de 300 pages qui fait suite à la parution de « Portugal » et entend bien emprunter le même chemin. Continuer la lecture de « Les équinoxes »

Les deux vies de Bauduin


Titre : Les deux vies de Bauduin
Scénariste : Fabien Toulmé
Dessinateur : Fabien Toulmé
Parution : Février 2017


Après une première bande dessinée autobiographique, « Ce n’est pas toi que j’attendais », Fabien Toulmé avait la lourde tâche de confirmer ses qualités d’auteur. Car raconter une période difficile de sa propre vie peut toucher le lecteur. Écrire une fiction nécessite de la rendre crédible. Avec « Les deux vies de Bauduin » et ses 260 pages, le dessinateur prend le temps de poser son sujet. Le tout est paru chez Delcourt. Continuer la lecture de « Les deux vies de Bauduin »

Collaboration horizontale


Titre : Collaboration horizontale
Scénariste : Navie
Dessinatrice : Carole Maurel
Parution : Janvier 2017


Carole Maurel fait son petit bout de chemin. Les sorties se succèdent, en solo ou avec des scénaristes. Outre que ses collaboratrices soient des femmes, les sujets portent également sur des thématiques liés aux femmes. Voilà qui permet de dépoussiérer un peu les thèmes récurrents du genre. J’avais été un peu déçu du scénario de « L’apocalypse selon Magda » et espérait que « Collaboration horizontale » me transporterait plus. Le tout est publié chez Delcourt. Continuer la lecture de « Collaboration horizontale »

La délicatesse


Titre : La délicatesse
Scénariste : Cyril Bonin
Dessinateur : Cyril Bonin
Parution : Novembre 2016


« La délicatesse » est un roman de David Foenkinos. D’abord adapté au cinéma, voilà la bande-dessinée réalisée par Cyril Bonin. À lui de raconter pour la troisième fois l’histoire de Nathalie qui se plonge dans son travail après un deuil. Le tout est paru chez Futuropolis pour 94 pages de romance. Continuer la lecture de « La délicatesse »

Kililana song, T2

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Titre : Kililana song, T2
Scénariste : Benjamin Flao
Dessinateur : Benjamin Flao
Parution : Octobre 2013


Le premier tome de  Kililana song » m’avait laissé un sentiment mitigé. J’avais été capté par l’ambiance, le dessin et cette chronique de la vie sur un archipel du Kenya. Mais le fil rouge, le liant de l’ensemble me semblait encore bien ténu. Ça tombait bien, la fin de la première partie commençait à relier les histoires entre elles. L’occasion d’un final réussi ? La seconde partie clôt le dyptique en 130 nouvelles pages. Le tout est publié chez Futuropolis et réalisé par Benjamin Flao.

Le personnage principal est Naïm. Embarqué sur une embarcation de fortune à son insu par un vieil homme, il va être mis devant les croyances ancestrales de la région. D’autres intrigues se développent : un navigateur, un expatrié drogué, un investisseur, une prostitué, un vieil homme drogué lui aussi, un frère bigot… Benjamin Flao n’est pas avare d’intrigues et de personnages, au point de diluer un peu l’intérêt. À multiplier les histoires, il nous perd dans les méandres de son scénario.

Un final un peu confus.

KililanaSong2aL’histoire de Naïm, plutôt drôle, prend ici un tour fantastique. Beaucoup de discours et beaucoup moins d’action. Sur terre, les intrigues avancent plus ou moins sans que l’on sache trop vers où l’on va. Et à la fermeture de l’ouvrage, on constate que certaines histoires ne sont pas vraiment refermées et disposaient d’un intérêt finalement limité. L’auteur s’est clairement éparpillé. Il faut dire qu’avec 250 pages au compteur, il y avait de quoi faire. Mais en se concentrant sur son sujet, l’ouvrage aurait certainement été plus lisible. Là, on a presque l’impression de suivre des histoires parallèles sans véritable lien entre elles.

Reste une chronique sociale particulièrement dépaysante. On retrouve une ville de pêcheur avec tous les aléas de ce genre d’endroits. Alors que le lieu ne paraissait déjà pas folichon, voilà que l’on parle de l’industrialiser. Benjamin Flao ajoute sur le tard une veine écologique à son ouvrage.

Si le dessin était indéniablement le point fort de la première partie, c’est toujours le cas. Plus encore, Benjamin Flao varie les techniques pour donner un résultat plus diversifié selon les situations. Reste la lumière, la chaleur, que l’on ressent sur les peaux des personnages. Sa représentation des épisodes fantastiques est remarquable, de même que celle de la tempête qui sévit dans l’ouvrage. Du grand travail.

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« Kililana song » me laisse un goût d’inachevé. La chronique du lieu et l’atmosphère qui s’en dégage est vraiment remarquable, mais le fil rouge manque d’intensité et de clarté. Certaines intrigues finissent trop rapidement (voir restent des impasses) et l’épilogue est un peu tiré par les cheveux. Une œuvre symptomatique de l’époque : beaucoup de pagination et une difficulté à la concision. Dommage.

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note3

Kililana song, T1

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Titre : Kililana song, T1
Scénariste : Benjamin Flao
Dessinateur : Benjamin Flao
Parution : Mars 2012


« Kililana song », première partie, a été auréolé du prix Ouest-France au festival Quai des Bulles de Saint Malo. Une distinction qui donne suffisamment envie de s’y intéresser ! De plus, le dessin, tout en aquarelles et en encres de l’auteur Benjamin Flao, flatte la rétine du lecteur. Alors qu’en est-il de ce premier opus ? Le tout est publié chez Futuropolis pour plus de 120 pages de lecture.

Nous sommes sur une ville côtière du Kenya. Ici se mêlent pêcheurs, navigateurs, expatriés et touristes. Au milieu de cet univers, Naïm, 11 ans, déambule parmi ceux là, élevé par sa tante et pourchassé par son grand frère. Ce dernier veut qu’il aille à l’école et devienne un bon musulman, ce dont le petit Kenyan n’a que faire. Au fil de ses pérégrinations, Naïm nous décrit ainsi cet univers particulier et forcément dépaysant pour un lecteur occidental.

Un carnet de voyage devenu fiction.

KililanaSong1bAu-delà de l’histoire de Naïm, d’autres histoires viennent se greffer. Ainsi, un arbre géant (et magique), semble être le point crucial de l’histoire (et pourtant à peine abordé). De même, un navigateur perdu n’a pas encore trouvé son rôle. C’est un peu le point faible du bouquin. L’auteur enchevêtre quelques histoires mais après 120 pages, tous les liens ne sont pas encore clairs. Ainsi, le début de lecture est poussif et un peu perturbant, la narration restant évasive. Ainsi, c’est avant tout Naïm et ses rencontres qui nous transportent pour le moment.

Benjamin Flao se repose donc sur une recette bien connue : des personnages hauts en couleur, des rencontres… En cela, on sent que le livre est issu de ses propres voyages (ce qu’il annonce en début de livre). Dommage que les situations se répètent un peu (notamment les poursuites du grand frère), si bien que le livre dilue l’intérêt et l’attention du lecteur. Un peu de concision n’aurait pas fait perdre grand-chose. La fin de l’ouvrage laisse présager de bonnes surprises, il faudra donc attendre la suite pour vraiment savoir si le fil rouge de l’ensemble est pertinent.

Au niveau du dessin, difficile de ne pas être séduit par le trait de Benjamin Flao. Si certaines planches sont parfois un peu confuse, ses choix de cadrage sont toujours originaux et travaillés. Ses couleurs subliment l’ensemble et nous font vraiment ressentir cette Afrique côtière, avec la mer, les bâteaux et la lumière omniprésente. C’est du beau travail, dynamique comme du croquis de voyage et néanmoins d’une précision exemplaire.

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Difficile de ne pas être conquis par ce « Kililana song ». Dépaysant et pourvu d’un dessin virtuose, on a envie d’y adhérer pleinement. Mais le fil rouge peine un peu à se mettre en place et les longueurs de l’ouvrage nous font tiquer. Des espoirs à confirmer avec la deuxième partie !

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note3