Marzi, T1 : Petite carpe


Titre : Marzi, T1 : Petite carpe
Scénariste : Marzena Sowa
Dessinateur : Sylvain Savoia
Parution : Juin 2005


Je suis tombĂ© sur une bande-dessinĂ©e Ă  la bibliothĂšque nommĂ©e « Marzi ». Ayant eu l’occasion de voir les auteurs en interview dans l’émission « Un monde de bulles », je me suis dĂ©cidĂ© Ă  emprunter les premiers tomes, sans trop savoir ce que cela donnerait. Marzi est une petite fille ordinaire qui vit en Pologne au dĂ©but des annĂ©es 80. Autant dire que le communisme influence quelque peu le mode de vie de l’époque. Mais Marzi est jeune et voit tout ça d’un Ɠil bien innocent. Le tout est scĂ©narisĂ© par Marzena Sowa qui, Ă©tant donnĂ© son prĂ©nom, apporte des Ă©lĂ©ments autobiographiques Ă  cette bande-dessinĂ©e
 Le dessin est assurĂ© par Sylvain Savoia. L’ouvrage, quant Ă  lui, est paru aux Ă©ditions Dupuis.  Continuer la lecture de « Marzi, T1 : Petite carpe »

Djinn, T5 : Africa


Titre : Djinn, T5 : Africa
Scénariste : Jean Dufaux
Dessinatrice : Ana MirallĂšs
Parution : Octobre 2005


« Africa » est le cinquiĂšme tome de « Djinn ». Cette saga est actuellement composĂ©e de dix albums scĂ©narisĂ©s par Jean Dufaux et dessinĂ©s par Ana Miralles. Les quatre premiers composaient le cycle ottoman. Avec « Africa », c’est un deuxiĂšme cycle qui dĂ©marre. Il est toujours Ă©ditĂ© chez Dargaud. D’un format standard, le bouquin est composĂ© d’une petite cinquantaine de pages. Son prix tourne autour de douze euros.  Continuer la lecture de « Djinn, T5 : Africa »

Djinn, T3 : Le Tatouage


Titre : Djinn, T3 : Le Tatouage
Scénariste : Jean Dufaux
Dessinatrice : Ana MirallĂšs
Parution : Janvier 2005


Il y a maintenant quelques temps, j’ai dĂ©cidĂ© de me plonger dans la sĂ©rie « Djinn ». Elle m’a Ă©tĂ© conseillĂ©e par des proches et les critiques la concernant sur la toile sont plutĂŽt bienveillantes. La prĂ©sence de Dufaux au scĂ©nario n’a fait qu’accĂ©lĂ©rer cette dĂ©couverte. Actuellement, cette saga est composĂ©e de dix tomes. Je viens de clore le troisiĂšme intitulĂ© « Le tatouage ». Je ne vous cache pas que les deux premiers ne m’avaient pas enthousiasmĂ©. Ils se lisaient facilement mais ne dĂ©clenchaient pas de fascination comme je l’espĂ©rais. NĂ©anmoins, la lecture avait Ă©tĂ© suffisamment agrĂ©able pour je continue sans me forcer Ă  dĂ©couvrir la suite de ces aventures exotiques.

Continuer la lecture de « Djinn, T3 : Le Tatouage »

Le vent dans les sables, T1 : L’invitation au voyage

LeVentDansLesSables1


Titre : Les vent dans les sables, T1 : L’invitation au voyage
Scénariste : Michel Plessix
Dessinateur : Michel Plessix
Parution : Mars 2005


La fin de « Le vent dans les saules » aura certainement peiné nombre de lecteurs tant ses qualitĂ©s graphiques et narratives Ă©taient grandes. Heureusement, il semblerait que Michel Plessix, dessinateur et scĂ©nariste de cette sĂ©rie, soit tombĂ© autant que nous amoureux de cet univers imaginĂ© Ă  l’origine par Kenneth Grahame pour un livre jeunesse. Il redĂ©marre donc une sĂ©rie, intitulĂ©e « Le vent dans les sables », oĂč il rĂ©cupĂšre les personnages de Kenneth Grahame et les entraĂźne dans une aventure inĂ©dite. Vu le titre, on peut penser que nos hĂ©ros vont s’échapper de leur sous-bois et de la riviĂšre pour partir vers des contrĂ©es plus exotiques. Comme pour la sĂ©rie prĂ©cĂ©dente, ce livre pĂšse une trentaine de pages et est publiĂ© chez Delcourt.  Continuer la lecture de « Le vent dans les sables, T1 : L’invitation au voyage »

PĂ©riode glaciĂšre

PeriodeGlaciaire


Titre : PĂ©riode glaciaire
Scénariste : Nicolas De Crécy
Dessinateur : Nicolas De Crécy
Parution : Octobre 2005


Le MusĂ©e du Louvre, temple de la culture classique, a lancĂ© depuis quelques annĂ©es une collection de bande-dessinĂ©es avec l’aide de Futuropolis. Collaborant avec de grands noms du genre, le MusĂ©e demande aux auteurs de rĂ©aliser des ouvrages ayant pour thĂšme l’ancien palais. Ainsi, Nicolas De CrĂ©cy s’est lancĂ© dans l’aventure avec « PĂ©riode glaciaire ». On y dĂ©couvre une Ă©quipe d’archĂ©ologues et d’explorateurs qui cherchent les traces d’une ancienne civilisation dans les glaces de l’Europe. Ils vont y dĂ©couvrir le MusĂ©e du Louvre et essayer de percer les mystĂšres de cette civilisation au travers des Ɠuvres qui s’y trouvent
  Continuer la lecture de « PĂ©riode glaciĂšre »

Le cycle de Cyann, T3 : AĂŻeĂŻa d’Aldaal

lecycledecyann3


Titre : Le Cycle de Cyann, T3 : AĂŻeĂŻa d’Aldaal
Scénariste : Claude Lacroix
Dessinateur : François Bourgeon
Parution : FĂ©vrier 2005


Les deux premiers tomes du « Cycle de Cyann » possĂ©daient une certaine indĂ©pendance et des diffĂ©rences notables. Etant donnĂ© la fin de « Six saisons sur ilO », on Ă©tait en droit de voir la sĂ©rie partir de nouveau dans un autre sens. Et en effet, « AĂŻeĂŻa d’Aldaal » est un ouvrage quasiment indĂ©pendant des autres. Alors que le premier opus nous faisait dĂ©couvrir la planĂšte Olh, le deuxiĂšme ilO, le troisiĂšme se passe donc sur Aldaal. Cette sĂ©rie, dessinĂ©e par François Bourgeon et scĂ©narisĂ©e par Claude Lacroix est publiĂ©e chez Vents d’Ouest. Ce tome fait 76 pages, soit moins que les prĂ©cĂ©dents (qui dĂ©passaient la centaine de pages).  Continuer la lecture de « Le cycle de Cyann, T3 : AĂŻeĂŻa d’Aldaal »

Le feul

LeFeul


Titre : Le feul
T1 : Valnes
T2 : Les Brohms
T3 : L’hĂ©ritage
Scénariste : Jean-Charles Gaudin
Dessinateur : Frédéric Peynet
Parutions : Avril 2005 – Janvier 2007 – Janvier 2009


On m’avait offert le premier tome du « Feul ». À l’époque, je me mĂ©fie des sĂ©ries de fantasy aux dĂ©marrages sympathiques qui s’étiolent au fur et Ă  mesure et ne donne pas suite Ă  la sĂ©rie. Quelques occasions dĂ©nichĂ©es plus tard, me voilĂ  avec les trois tomes en ma possession. C’est donc une sĂ©rie relativement courte (de nos jours) qui nous est proposĂ©e par Peynet (au scĂ©nario) et Gaudin (au dessin). Le tout est publiĂ© chez Soleil.

Des tribus, des coutumes, des conflits…

LeFeul2Dans un village reculĂ©, les gens meurent de plus en plus Ă  cause d’une maladie qu’ils baptisent le feul. Il semble que le mal vienne de la riviĂšre. Et quand ils s’aperçoivent que la tribu en amont est atteinte du mĂȘme mal, ils dĂ©cident de s’unir et de remonter la riviĂšre pour trouver l’origine du mal. Une peuplade empoisonnerait-elle Ă  dessein le cours d’eau ?

Si le dĂ©but de la sĂ©rie laisse prĂ©sager un univers de fantasy assez classique, ce n’est pas vraiment le cas. Ainsi, si chaque tribu est diffĂ©rente physiquement, ce sont tous des humanoĂŻdes. Et si le monde est peuplĂ© de bestioles et de monstres effrayants, la magie est complĂštement absente. Ainsi, c’est avant tout un univers de tribus qui nous est proposĂ©. Le monde n’est pas industrialisĂ© et les gens vivent dans des huttes.

L’histoire insiste donc sur les diffĂ©rences de culture des tribus. Cela passe par les croyances, la sexualitĂ© ou la façon d’aborder les problĂšmes. Cet aspect est trĂšs rĂ©ussi et dĂ©veloppĂ©, les auteurs cherchant Ă  aborder le thĂšme de la tolĂ©rance envers la diffĂ©rence Ă  travers de nombreux dialogues entre les protagonistes. Ainsi, « Le feul » reprend un classique de la fantasy : un groupe de peuplades diffĂ©rentes qui doivent cohabiter.

La grande force du « Feul » tient dans sa case finale qui donne tout le sens Ă  l’ouvrage. C’est particuliĂšrement remarquable et j’ai mis du temps Ă  m’en remettre. En cela, la sĂ©rie est singuliĂšre et le traitement par les auteurs incroyable. À la fermeture du troisiĂšme tome, il nous prend un irrĂ©sistible besoin de reprendre l’ensemble


Le dessin assurĂ© par Gaudin est de grande qualitĂ©. De nature classique, il propose un dĂ©coupage toujours bien menĂ© qui associe longues discussions et scĂšnes d’action. La narration Ă  la premiĂšre personne, qui s’intercale dans les moments plus calmes, apporte un plus et permet Ă  Gaudin de laisser parler son dessin. Et la couleur directe, aux tons trĂšs doux, sort des codes actuels du genre qui vise plutĂŽt les couleurs vives et tape-Ă -l’Ɠil. Cela donne un petit cĂŽtĂ© rĂ©tro pas dĂ©sagrĂ©able aux ouvrages. Et vu le thĂšme traitĂ©, c’est parfaitement adaptĂ©.

LeFeul1

« Le feul » est une sĂ©rie qui se lit aisĂ©ment, avec des personnages forts et des tribus aux coutumes bien dĂ©veloppĂ©s. Alors que l’on prend l’acceptation de la diffĂ©rence comme thĂšme principal, les auteurs nous surprennent par une fin qui ajoute une couche supplĂ©mentaire de narration. Une belle sĂ©rie en trois tomes, bien pensĂ©e et bien rĂ©alisĂ©e. Du beau travail, Ă  la fois classique et original.

avatar_belz_jol

note4

Les Aventures de Philip et Francis, T1 : Menace sur l’Empire – Nicolas Barral & Pierre Veys

PhilipEtFrancis1


Titre : Les Aventures de Philip et Francis, T1 : Menace sur l’Empire
Scénariste : Pierre Veys
Dessinateur : Nicolas Barral
Parution : Mars 2005


Si je vous parle de Philip et Francis, les plus bĂ©dĂ©philes d’entre vous penserons tout de suite Ă  Blake et Mortimer, les cĂ©lĂšbres hĂ©ros nĂ©s de l’imagination d’Edgard P. Jacobs. Mon avis d’aujourd’hui va parler de leurs « cousins » nĂ©s sous les plumes de Pierre Veys et Nicolas Barral. Ces derniers ont Ă©crit chez Dargaud un tome intitulĂ© « Menaces sur l’Empire » dans la sĂ©rie nommĂ©e « Les aventures de Philippe et Francis ». D’un format classique et vendu au prix de presque quatorze euros, cette saga se prĂ©sente comme trĂšs librement inspirĂ©e des personnages crĂ©Ă©s par Jacobs. « Menaces sur l’empire » est le premier tome de cette sĂ©rie parodique qui en comporte pour l’instant deux.

La quatriĂšme de couverture de l’ouvrage nous offre un rĂ©sumĂ© de l’intrigue particuliĂšrement clair : « Depuis quelques semaines, d’étranges phĂ©nomĂšnes secouent le cƓur de l’empire britannique. Londres vit des heures tragiques : les femmes se rebellent et entreprennent des actions spectaculaires et dĂ©lirantes pour se libĂ©rer du joug de la domination masculine
 On s’aperçoit ainsi que la stabilitĂ© de la sociĂ©tĂ© anglaise dĂ©pend entiĂšrement de la discipline stricte qu’elles respectaient jusqu’alors. Ce changement de comportement annonce-t-il une catastrophe sans prĂ©cĂ©dent ? D’oĂč vient cette terrible menace ? Qui a intĂ©rĂȘt Ă  saper les fondements de cette brillante civilisation ? » 

Il est Ă©vident que cet album prend toute son ampleur quand il est lu par des adeptes de la sĂ©rie dont ils s’inspirent. Une mĂ©connaissance des deux hĂ©ros et de l’esprit de leurs histoires empĂȘche de profiter pleinement de l’humour qui accompagne notre lecture. Du fait de son aspect parodique, il est Ă©vident que le ton de la narration est lĂ©ger. NĂ©anmoins, cela n’empĂȘche pas l’histoire d’ĂȘtre composĂ©e d’une trame structurĂ©e. Cet album se veut indĂ©pendant et dĂ©crit du dĂ©but Ă  la fin une aventure de nos deux hĂ©ros.

Une trame construite fidÚlement sur les jalons posés par Jacob.

La lecture des premiĂšres pages nous fait dĂ©couvrir des personnages familiers et pourtant plein de surprises. Ce cher Mortimer est un scientifique qui ne pense qu’à manger et qui semble avoir bien du mal Ă  se concentrer sur les problĂšmes du royaume. De son cĂŽtĂ©, Blake est loin d’ĂȘtre le membre des services secrets que nous avons l’habitude de croiser. Il est ici un homme qui habite encore chez sa mĂšre et qui ne semble pas possĂ©der un charisme remarquable. NĂ©anmoins, malgrĂ© ces diffĂ©rences, les auteurs respectent les codes de la sĂ©rie. La trame est construite plutĂŽt fidĂšlement aux jalons posĂ©s par Jacob. Les diffĂ©rents personnages y possĂšdent leur place habituelle. La surprise rĂ©side davantage Ă  la maniĂšre avec laquelle ils occupent leur place. Les auteurs arrivent Ă  manipuler avec une certaine rĂ©ussite les clichĂ©s de la sĂ©rie. Je n’ai eu aucun mal Ă  me plonger dans cette aventure et ai pris Ă©normĂ©ment de plaisir Ă  voir tous ces personnages de bandes dessinĂ©es raillĂ©s et tournĂ©s en bourrique.

CĂŽtĂ© dessins, le trait est bien moins classique que celui si cĂ©lĂšbre de Jacob. Les traits des personnages sont plus arrondis. Leurs visages sont plus expressifs. Sur cet aspect-lĂ , la sĂ©rie est moins froide. NĂ©anmoins les couleurs, les dĂ©cors sont globalement fidĂšles Ă  la sĂ©rie de dĂ©part. En feuilletant rapidement l’ouvrage, on pourrait s’y mĂ©prendre. Cela rend d’ailleurs le pastiche d’autant plus rĂ©ussi. En effet, en respectant beaucoup de codes, en laissant bon nombres de repĂšres aux lecteurs, les auteurs lui permettent de rire d’autant plus facilement de cet ouvrage.

En conclusion, j’ai passĂ© un moment trĂšs agrĂ©able en lisant cet opus. Je ne regrette vraiment pas de me l’ĂȘtre fait offrir. Il est Ă©vident que les personnes non familiĂšres de l’univers de Blake et Mortimer n’ont que peu d’intĂ©rĂȘt Ă  s’y plonger. Pour les autres, je vous garantis une lecture trĂšs sympathique. Je trouve que cet album rĂ©pond parfaitement aux attentes qu’on place en lui. De plus, il ne baisse pas en qualitĂ© tout au long de l’avancĂ©e de l’histoire. C’est Ă  signaler parce que trop souvent dans les ouvrages caricaturaux, le soufflet humoristique disparaĂźt trop tĂŽt. Ce n’est pas ici le cas. Il ne me reste donc plus qu’à vous souhaiter une agrĂ©able rencontre avec ces « cousins » de nos cĂ©lĂšbres serviteurs de la couronne britannique


gravatar_eric

Note : 13/20

Le steak hachĂ© de DamoclĂšs – Fabcaro

lesteakhachededamocles


Titre : Le steak haché de DamoclÚs
Scénariste : Fabcaro
Dessinateur : Fabcaro
Parution : Juillet 2005


Faut-il ĂȘtre nĂ©vrosĂ© pour ĂȘtre auteur de bande-dessinĂ©e ? En lisant les diffĂ©rentes autobiographies, on peut se le demander
 Ainsi, Fabcaro dĂ©marre « Le steak hachĂ© de DamoclĂšs » sur ces mots : « une bande-dessinĂ©e sur mes problĂšmes de communication ? J’ai aucune envie d’étaler mes nĂ©vroses  ». L’auteur rentre ici dans un travail d’introspection. Et qui dit introspection, dit forcĂ©ment anecdotes
 Histoire de justifier ses dires.

Le titre de l’ouvrage vient justement de la premiĂšre anecdote oĂč Fabcaro, encore enfant, doit aller acheter une baguette de pain. Il reviendra avec un steak haché  De lĂ  dĂ©marre ses problĂšmes de communication. Ceux-ci sont avant tout l’incapacitĂ© Ă  se concentrer sur ce que racontent les autres et son impossibilitĂ© Ă  dire « non ». De ces handicaps en rĂ©sultent nombre de quiproquos avec un peu tout le monde.

Comment s’assumer comme auteur de bande-dessinĂ©e ?

Cependant, rapidement les anecdotes de l’auteur font apparaĂźtre d’autres problĂšmes rĂ©currents dont la difficultĂ© Ă  assumer son statut d’auteur de bande-dessinĂ©e (il faut avouer qu’il n’est pas aidé !). Ainsi, dĂšs que la situation financiĂšre devient difficile, le spectre du « concours de prof » ressort. Ayant des enfants, Fabcaro ne peut pas se permettre la prĂ©caritĂ©. C’est un vrai sujet, traitĂ© avec beaucoup d’humour certes, mais qui doit ĂȘtre terrible pour les auteurs de BD.

Etant donnĂ© toutes les nĂ©vroses dont je viens de parler, on pourrait penser que Fabcaro s’apitoie sur son sort et se donne finalement une image pathĂ©tique. Ce n’est Ă©videmment pas le cas. Capable d’une autodĂ©rision impressionnante, l’auteur ne se cherche aucune excuse (Ă  part la lĂąchetĂ©, c’est dire !). RĂ©sultat, le tout est diablement drĂŽle. On est parfois stupĂ©fait par les situations dans lesquelles arrive Ă  se mettre l’auteur simplement parce qu’il est incapable de communiquer correctement. Ainsi, quand on l’appelle par un prĂ©nom diffĂ©rent, il n’arrive pas Ă  dire « ce n’est pas Fabien, c’est Fabrice ». Et de lĂ  dĂ©coule un problĂšme insoluble.

Cette autobiographie, centrĂ©e sur les problĂšmes de communication, est un peu bordĂ©lique quand mĂȘme. Les anecdotes sont plus ou moins pertinentes et Ă  des pĂ©riodes trĂšs diffĂ©rentes de la vie de l’auteur. Cependant, Fabcaro ouvre correctement son bouquin (en prĂ©sentant le sujet) et le referme lorsque sa copine lit l’ouvrage en question. Cela compense l’aspect un peu dĂ©cousu de l’ensemble.

Au niveau du dessin, j’ai Ă©tĂ© sĂ©duit par le travail de Fabcaro. EntiĂšrement en noir et blanc, le trait est dynamique et bien plus complexe qu’il peut paraĂźtre Ă  premiĂšre vue. L’expressivitĂ© des personnages (et notamment de l’auteur) sont en effet de grands renforts Ă  l’humour dĂ©jĂ  trĂšs drĂŽle.

Difficile de savoir si Fabcaro exagĂšre ou pas ses nĂ©vroses. Et aprĂšs tout, on s’en moque et on rit souvent devant les alĂ©as de son avatar. Il arrive Ă  gĂ©rer des gags rĂ©currents et Ă  illustrer les angoisses du personnage tant graphiquement que dans les dialogues de façon vraiment talentueuse. Une autobiographie intĂ©ressante et, parfois, hallucinante !

avatar_belz_jol

Note : 14/20

Les ForĂȘts d’Opale, T4 : Les GeĂŽles de NĂ©nuphe – Christophe Arleston & Philippe Pellet

lesforetsdopale4-copie-1


Titre : Les ForĂȘts d’Opale, T4 : Les GeĂŽles de NĂ©nuphe
Scénariste : Christophe Arleston
Dessinateur : Philippe Pellet
Parution : Mai 2005


« Les GeĂŽles de Nenuphe » est le quatriĂšme tome de « Les forĂȘts d’Opale ». Cette sĂ©rie de fantasy, actuellement composĂ©e de sept opus, est scĂ©narisĂ©e par Christophe Arleston et dessinĂ©e par Philippe Pellet. Le premier est un spĂ©cialiste du genre. Il possĂšde Ă  son actif des sagas telles que « Lanfeust de Troy », « Les maĂźtres cartographes » ou « Les naufragĂ©s d’Ythaq ». L’album que j’évoque aujourd’hui date de mai deux mille cinq. EditĂ© chez Soleil, il se compose assez classiquement d’une cinquantaine de pages. La couverture nous prĂ©sente un serpent de mer assez impressionnant qui, la gueule grande ouverte, s’attaque Ă  deux de nos hĂ©ros.

La sĂ©rie est prĂ©sentĂ©e de la maniĂšre suivante sur la quatriĂšme de couverture : « Opale est le monde des forĂȘts. Le clergĂ© de la LumiĂšre y fait rĂ©gner un pouvoir assis sur la puissance de Pierres Magiques. Mais Darko est celui qui doit rĂ©aliser la ProphĂ©tie et faire revenir les Titans pour libĂ©rer les Cinq Royaumes
 AidĂ© du barde Urfold, de la jolie jongleuse Sleilo et du monstrueux Ghörg, Darko est plongĂ© dans une aventure oĂč se joue le destin d’un monde
 Une grande saga vivante, de la pure fantasy !»

« Les GeĂŽles de Nenuphe » est le quatriĂšme opus de la saga. L’histoire a donc avancĂ© depuis la prĂ©sentation qui en est faite Ă  l’arriĂšre du bouquin. Notre trio s’est vu rejoindre par un quatriĂšme membre qui prend les traits de la ravissante Tara, gĂ©nĂ©ral paladin. Son apport n’est pas anecdotique. Sa plastique est en opposition avec son caractĂšre froid et militaire alors qu’on pourrait l’attendre fĂ©minine. Le groupe des personnages ont pris leurs repĂšres entre eux et avec le lecteur. Cela doit donc donner lieu Ă  de vrais moments de complicitĂ© et d’humour. Ce n’est hĂ©las pas le cas. Je trouve que cet album est le plus pauvre des quatre sur ce plan lĂ . On rit rarement. La lĂ©gĂšrement de propos a plutĂŽt disparu et c’est bien dommage car il s’agit d’un des attraits de la sĂ©rie.

Les enjeux secondaires prennent les devants

J’espĂ©rais donc que le fait de nĂ©gliger l’humour aurait pour consĂ©quence une intrigue plus dense. Par consĂ©quent, j’espĂ©rai que la trame principale avancerait plus rapidement dans que dans les opus prĂ©cĂ©dents. En effet, Arleston a la mauvaise habitude dans ses sĂ©ries de fantasy de privilĂ©gier les enjeux secondaires au fil conducteur central. HĂ©las, c’est encore ici le cas. Si je dois rĂ©sumer ce qui se dĂ©roule sur les cinquante pages, cela se fait en une seule phrase. Ils s’évadent d’une prison dans laquelle on les avait jetĂ©s au dĂ©but de l’histoire. Cela reste quand mĂȘme succinct. Alors certes, l’évasion est haute en couleur. On a la course contre la montre, le suspense, de grandes scĂšnes d’action, des personnages secondaires colorĂ©s
 Mais cela reste Ă  mes yeux lĂ©gers pour occuper un album entier. Les derniĂšres pages nous font apparaĂźtre le grand mĂ©chant, histoire de marquer le coup mais sans intĂ©rĂȘt rĂ©el Ă©galement.

Je suis donc sorti déçu de ma lecture. Une fois l’ouvrage terminĂ©, je me suis dit « C’est tout ? ». Quelque part, les cinquante pages de l’album aurait pu se rĂ©sumer en une grosse vingtaine de pages. Cela aurait pour consĂ©quence de densifier l’intrigue et de voir notre intĂ©rĂȘt grandir au fur et Ă  mesure. Je ne me suis pas ennuyĂ© en lisant cet album. Je suis curieux de savoir ce que vont devenir les hĂ©ros pour qui j’ai de la sympathie. Par contre, je me rappelle que lors de ma premiĂšre lecture, j’avais Ă©tĂ© déçu de voir que l’histoire avait si peu avancĂ©e pour un bouquin dont j’avais attendu la parution un an. EspĂ©rons donc que le cinquiĂšme opus intitulĂ© « Onze racines » sera d’un meilleur acabit. Mais cela est une autre histoire


gravatar_eric

Note : 10/20