Marzi, T1 : Petite carpe


Titre : Marzi, T1 : Petite carpe
Scénariste : Marzena Sowa
Dessinateur : Sylvain Savoia
Parution : Juin 2005


Je suis tombĂ© sur une bande-dessinĂ©e Ă  la bibliothèque nommĂ©e « Marzi ». Ayant eu l’occasion de voir les auteurs en interview dans l’émission « Un monde de bulles », je me suis dĂ©cidĂ© Ă  emprunter les premiers tomes, sans trop savoir ce que cela donnerait. Marzi est une petite fille ordinaire qui vit en Pologne au dĂ©but des annĂ©es 80. Autant dire que le communisme influence quelque peu le mode de vie de l’époque. Mais Marzi est jeune et voit tout ça d’un Ĺ“il bien innocent. Le tout est scĂ©narisĂ© par Marzena Sowa qui, Ă©tant donnĂ© son prĂ©nom, apporte des Ă©lĂ©ments autobiographiques Ă  cette bande-dessinĂ©e… Le dessin est assurĂ© par Sylvain Savoia. L’ouvrage, quant Ă  lui, est paru aux Ă©ditions Dupuis.  Continuer la lecture de « Marzi, T1 : Petite carpe »

Djinn, T5 : Africa


Titre : Djinn, T5 : Africa
Scénariste : Jean Dufaux
Dessinatrice : Ana Mirallès
Parution : Octobre 2005


« Africa » est le cinquième tome de « Djinn ». Cette saga est actuellement composĂ©e de dix albums scĂ©narisĂ©s par Jean Dufaux et dessinĂ©s par Ana Miralles. Les quatre premiers composaient le cycle ottoman. Avec « Africa », c’est un deuxième cycle qui dĂ©marre. Il est toujours Ă©ditĂ© chez Dargaud. D’un format standard, le bouquin est composĂ© d’une petite cinquantaine de pages. Son prix tourne autour de douze euros.  Continuer la lecture de « Djinn, T5 : Africa »

Djinn, T3 : Le Tatouage


Titre : Djinn, T3 : Le Tatouage
Scénariste : Jean Dufaux
Dessinatrice : Ana Mirallès
Parution : Janvier 2005


Il y a maintenant quelques temps, j’ai décidé de me plonger dans la série « Djinn ». Elle m’a été conseillée par des proches et les critiques la concernant sur la toile sont plutôt bienveillantes. La présence de Dufaux au scénario n’a fait qu’accélérer cette découverte. Actuellement, cette saga est composée de dix tomes. Je viens de clore le troisième intitulé « Le tatouage ». Je ne vous cache pas que les deux premiers ne m’avaient pas enthousiasmé. Ils se lisaient facilement mais ne déclenchaient pas de fascination comme je l’espérais. Néanmoins, la lecture avait été suffisamment agréable pour je continue sans me forcer à découvrir la suite de ces aventures exotiques.

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Le vent dans les sables, T1 : L’invitation au voyage

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Titre : Les vent dans les sables, T1 : L’invitation au voyage
Scénariste : Michel Plessix
Dessinateur : Michel Plessix
Parution : Mars 2005


La fin de « Le vent dans les saules » aura certainement peiné nombre de lecteurs tant ses qualitĂ©s graphiques et narratives Ă©taient grandes. Heureusement, il semblerait que Michel Plessix, dessinateur et scĂ©nariste de cette sĂ©rie, soit tombĂ© autant que nous amoureux de cet univers imaginĂ© Ă  l’origine par Kenneth Grahame pour un livre jeunesse. Il redĂ©marre donc une sĂ©rie, intitulĂ©e « Le vent dans les sables », oĂą il rĂ©cupère les personnages de Kenneth Grahame et les entraĂ®ne dans une aventure inĂ©dite. Vu le titre, on peut penser que nos hĂ©ros vont s’échapper de leur sous-bois et de la rivière pour partir vers des contrĂ©es plus exotiques. Comme pour la sĂ©rie prĂ©cĂ©dente, ce livre pèse une trentaine de pages et est publiĂ© chez Delcourt.  Continuer la lecture de « Le vent dans les sables, T1 : L’invitation au voyage »

Période glacière

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Titre : PĂ©riode glaciaire
Scénariste : Nicolas De Crécy
Dessinateur : Nicolas De Crécy
Parution : Octobre 2005


Le MusĂ©e du Louvre, temple de la culture classique, a lancĂ© depuis quelques annĂ©es une collection de bande-dessinĂ©es avec l’aide de Futuropolis. Collaborant avec de grands noms du genre, le MusĂ©e demande aux auteurs de rĂ©aliser des ouvrages ayant pour thème l’ancien palais. Ainsi, Nicolas De CrĂ©cy s’est lancĂ© dans l’aventure avec « PĂ©riode glaciaire ». On y dĂ©couvre une Ă©quipe d’archĂ©ologues et d’explorateurs qui cherchent les traces d’une ancienne civilisation dans les glaces de l’Europe. Ils vont y dĂ©couvrir le MusĂ©e du Louvre et essayer de percer les mystères de cette civilisation au travers des Ĺ“uvres qui s’y trouvent…  Continuer la lecture de « PĂ©riode glacière »

Le cycle de Cyann, T3 : AĂŻeĂŻa d’Aldaal

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Titre : Le Cycle de Cyann, T3 : AĂŻeĂŻa d’Aldaal
Scénariste : Claude Lacroix
Dessinateur : François Bourgeon
Parution : FĂ©vrier 2005


Les deux premiers tomes du « Cycle de Cyann » possĂ©daient une certaine indĂ©pendance et des diffĂ©rences notables. Etant donnĂ© la fin de « Six saisons sur ilO », on Ă©tait en droit de voir la sĂ©rie partir de nouveau dans un autre sens. Et en effet, « AĂŻeĂŻa d’Aldaal » est un ouvrage quasiment indĂ©pendant des autres. Alors que le premier opus nous faisait dĂ©couvrir la planète Olh, le deuxième ilO, le troisième se passe donc sur Aldaal. Cette sĂ©rie, dessinĂ©e par François Bourgeon et scĂ©narisĂ©e par Claude Lacroix est publiĂ©e chez Vents d’Ouest. Ce tome fait 76 pages, soit moins que les prĂ©cĂ©dents (qui dĂ©passaient la centaine de pages).  Continuer la lecture de « Le cycle de Cyann, T3 : AĂŻeĂŻa d’Aldaal »

Le feul

LeFeul


Titre : Le feul
T1 : Valnes
T2 : Les Brohms
T3 : L’hĂ©ritage
Scénariste : Jean-Charles Gaudin
Dessinateur : Frédéric Peynet
Parutions : Avril 2005 – Janvier 2007 – Janvier 2009


On m’avait offert le premier tome du « Feul ». À l’époque, je me méfie des séries de fantasy aux démarrages sympathiques qui s’étiolent au fur et à mesure et ne donne pas suite à la série. Quelques occasions dénichées plus tard, me voilà avec les trois tomes en ma possession. C’est donc une série relativement courte (de nos jours) qui nous est proposée par Peynet (au scénario) et Gaudin (au dessin). Le tout est publié chez Soleil.

Des tribus, des coutumes, des conflits…

LeFeul2Dans un village reculé, les gens meurent de plus en plus à cause d’une maladie qu’ils baptisent le feul. Il semble que le mal vienne de la rivière. Et quand ils s’aperçoivent que la tribu en amont est atteinte du même mal, ils décident de s’unir et de remonter la rivière pour trouver l’origine du mal. Une peuplade empoisonnerait-elle à dessein le cours d’eau ?

Si le début de la série laisse présager un univers de fantasy assez classique, ce n’est pas vraiment le cas. Ainsi, si chaque tribu est différente physiquement, ce sont tous des humanoïdes. Et si le monde est peuplé de bestioles et de monstres effrayants, la magie est complètement absente. Ainsi, c’est avant tout un univers de tribus qui nous est proposé. Le monde n’est pas industrialisé et les gens vivent dans des huttes.

L’histoire insiste donc sur les différences de culture des tribus. Cela passe par les croyances, la sexualité ou la façon d’aborder les problèmes. Cet aspect est très réussi et développé, les auteurs cherchant à aborder le thème de la tolérance envers la différence à travers de nombreux dialogues entre les protagonistes. Ainsi, « Le feul » reprend un classique de la fantasy : un groupe de peuplades différentes qui doivent cohabiter.

La grande force du « Feul » tient dans sa case finale qui donne tout le sens à l’ouvrage. C’est particulièrement remarquable et j’ai mis du temps à m’en remettre. En cela, la série est singulière et le traitement par les auteurs incroyable. À la fermeture du troisième tome, il nous prend un irrésistible besoin de reprendre l’ensemble…

Le dessin assuré par Gaudin est de grande qualité. De nature classique, il propose un découpage toujours bien mené qui associe longues discussions et scènes d’action. La narration à la première personne, qui s’intercale dans les moments plus calmes, apporte un plus et permet à Gaudin de laisser parler son dessin. Et la couleur directe, aux tons très doux, sort des codes actuels du genre qui vise plutôt les couleurs vives et tape-à-l’œil. Cela donne un petit côté rétro pas désagréable aux ouvrages. Et vu le thème traité, c’est parfaitement adapté.

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« Le feul » est une série qui se lit aisément, avec des personnages forts et des tribus aux coutumes bien développés. Alors que l’on prend l’acceptation de la différence comme thème principal, les auteurs nous surprennent par une fin qui ajoute une couche supplémentaire de narration. Une belle série en trois tomes, bien pensée et bien réalisée. Du beau travail, à la fois classique et original.

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Les Aventures de Philip et Francis, T1 : Menace sur l’Empire – Nicolas Barral & Pierre Veys

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Titre : Les Aventures de Philip et Francis, T1 : Menace sur l’Empire
Scénariste : Pierre Veys
Dessinateur : Nicolas Barral
Parution : Mars 2005


Si je vous parle de Philip et Francis, les plus bédéphiles d’entre vous penserons tout de suite à Blake et Mortimer, les célèbres héros nés de l’imagination d’Edgard P. Jacobs. Mon avis d’aujourd’hui va parler de leurs « cousins » nés sous les plumes de Pierre Veys et Nicolas Barral. Ces derniers ont écrit chez Dargaud un tome intitulé « Menaces sur l’Empire » dans la série nommée « Les aventures de Philippe et Francis ». D’un format classique et vendu au prix de presque quatorze euros, cette saga se présente comme très librement inspirée des personnages créés par Jacobs. « Menaces sur l’empire » est le premier tome de cette série parodique qui en comporte pour l’instant deux.

La quatrième de couverture de l’ouvrage nous offre un résumé de l’intrigue particulièrement clair : « Depuis quelques semaines, d’étranges phénomènes secouent le cœur de l’empire britannique. Londres vit des heures tragiques : les femmes se rebellent et entreprennent des actions spectaculaires et délirantes pour se libérer du joug de la domination masculine… On s’aperçoit ainsi que la stabilité de la société anglaise dépend entièrement de la discipline stricte qu’elles respectaient jusqu’alors. Ce changement de comportement annonce-t-il une catastrophe sans précédent ? D’où vient cette terrible menace ? Qui a intérêt à saper les fondements de cette brillante civilisation ? » 

Il est évident que cet album prend toute son ampleur quand il est lu par des adeptes de la série dont ils s’inspirent. Une méconnaissance des deux héros et de l’esprit de leurs histoires empêche de profiter pleinement de l’humour qui accompagne notre lecture. Du fait de son aspect parodique, il est évident que le ton de la narration est léger. Néanmoins, cela n’empêche pas l’histoire d’être composée d’une trame structurée. Cet album se veut indépendant et décrit du début à la fin une aventure de nos deux héros.

Une trame construite fidèlement sur les jalons posés par Jacob.

La lecture des premières pages nous fait découvrir des personnages familiers et pourtant plein de surprises. Ce cher Mortimer est un scientifique qui ne pense qu’à manger et qui semble avoir bien du mal à se concentrer sur les problèmes du royaume. De son côté, Blake est loin d’être le membre des services secrets que nous avons l’habitude de croiser. Il est ici un homme qui habite encore chez sa mère et qui ne semble pas posséder un charisme remarquable. Néanmoins, malgré ces différences, les auteurs respectent les codes de la série. La trame est construite plutôt fidèlement aux jalons posés par Jacob. Les différents personnages y possèdent leur place habituelle. La surprise réside davantage à la manière avec laquelle ils occupent leur place. Les auteurs arrivent à manipuler avec une certaine réussite les clichés de la série. Je n’ai eu aucun mal à me plonger dans cette aventure et ai pris énormément de plaisir à voir tous ces personnages de bandes dessinées raillés et tournés en bourrique.

Côté dessins, le trait est bien moins classique que celui si célèbre de Jacob. Les traits des personnages sont plus arrondis. Leurs visages sont plus expressifs. Sur cet aspect-là, la série est moins froide. Néanmoins les couleurs, les décors sont globalement fidèles à la série de départ. En feuilletant rapidement l’ouvrage, on pourrait s’y méprendre. Cela rend d’ailleurs le pastiche d’autant plus réussi. En effet, en respectant beaucoup de codes, en laissant bon nombres de repères aux lecteurs, les auteurs lui permettent de rire d’autant plus facilement de cet ouvrage.

En conclusion, j’ai passé un moment très agréable en lisant cet opus. Je ne regrette vraiment pas de me l’être fait offrir. Il est évident que les personnes non familières de l’univers de Blake et Mortimer n’ont que peu d’intérêt à s’y plonger. Pour les autres, je vous garantis une lecture très sympathique. Je trouve que cet album répond parfaitement aux attentes qu’on place en lui. De plus, il ne baisse pas en qualité tout au long de l’avancée de l’histoire. C’est à signaler parce que trop souvent dans les ouvrages caricaturaux, le soufflet humoristique disparaît trop tôt. Ce n’est pas ici le cas. Il ne me reste donc plus qu’à vous souhaiter une agréable rencontre avec ces « cousins » de nos célèbres serviteurs de la couronne britannique…

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Note : 13/20

Le steak hachĂ© de Damoclès – Fabcaro

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Titre : Le steak haché de Damoclès
Scénariste : Fabcaro
Dessinateur : Fabcaro
Parution : Juillet 2005


Faut-il être névrosé pour être auteur de bande-dessinée ? En lisant les différentes autobiographies, on peut se le demander… Ainsi, Fabcaro démarre « Le steak haché de Damoclès » sur ces mots : « une bande-dessinée sur mes problèmes de communication ? J’ai aucune envie d’étaler mes névroses… ». L’auteur rentre ici dans un travail d’introspection. Et qui dit introspection, dit forcément anecdotes… Histoire de justifier ses dires.

Le titre de l’ouvrage vient justement de la première anecdote où Fabcaro, encore enfant, doit aller acheter une baguette de pain. Il reviendra avec un steak haché… De là démarre ses problèmes de communication. Ceux-ci sont avant tout l’incapacité à se concentrer sur ce que racontent les autres et son impossibilité à dire « non ». De ces handicaps en résultent nombre de quiproquos avec un peu tout le monde.

Comment s’assumer comme auteur de bande-dessinĂ©e ?

Cependant, rapidement les anecdotes de l’auteur font apparaître d’autres problèmes récurrents dont la difficulté à assumer son statut d’auteur de bande-dessinée (il faut avouer qu’il n’est pas aidé !). Ainsi, dès que la situation financière devient difficile, le spectre du « concours de prof » ressort. Ayant des enfants, Fabcaro ne peut pas se permettre la précarité. C’est un vrai sujet, traité avec beaucoup d’humour certes, mais qui doit être terrible pour les auteurs de BD.

Etant donnĂ© toutes les nĂ©vroses dont je viens de parler, on pourrait penser que Fabcaro s’apitoie sur son sort et se donne finalement une image pathĂ©tique. Ce n’est Ă©videmment pas le cas. Capable d’une autodĂ©rision impressionnante, l’auteur ne se cherche aucune excuse (Ă  part la lâchetĂ©, c’est dire !). RĂ©sultat, le tout est diablement drĂ´le. On est parfois stupĂ©fait par les situations dans lesquelles arrive Ă  se mettre l’auteur simplement parce qu’il est incapable de communiquer correctement. Ainsi, quand on l’appelle par un prĂ©nom diffĂ©rent, il n’arrive pas Ă  dire « ce n’est pas Fabien, c’est Fabrice ». Et de lĂ  dĂ©coule un problème insoluble.

Cette autobiographie, centrée sur les problèmes de communication, est un peu bordélique quand même. Les anecdotes sont plus ou moins pertinentes et à des périodes très différentes de la vie de l’auteur. Cependant, Fabcaro ouvre correctement son bouquin (en présentant le sujet) et le referme lorsque sa copine lit l’ouvrage en question. Cela compense l’aspect un peu décousu de l’ensemble.

Au niveau du dessin, j’ai été séduit par le travail de Fabcaro. Entièrement en noir et blanc, le trait est dynamique et bien plus complexe qu’il peut paraître à première vue. L’expressivité des personnages (et notamment de l’auteur) sont en effet de grands renforts à l’humour déjà très drôle.

Difficile de savoir si Fabcaro exagère ou pas ses névroses. Et après tout, on s’en moque et on rit souvent devant les aléas de son avatar. Il arrive à gérer des gags récurrents et à illustrer les angoisses du personnage tant graphiquement que dans les dialogues de façon vraiment talentueuse. Une autobiographie intéressante et, parfois, hallucinante !

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Note : 14/20

Les ForĂŞts d’Opale, T4 : Les GeĂ´les de NĂ©nuphe – Christophe Arleston & Philippe Pellet

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Titre : Les ForĂŞts d’Opale, T4 : Les GeĂ´les de NĂ©nuphe
Scénariste : Christophe Arleston
Dessinateur : Philippe Pellet
Parution : Mai 2005


« Les Geôles de Nenuphe » est le quatrième tome de « Les forêts d’Opale ». Cette série de fantasy, actuellement composée de sept opus, est scénarisée par Christophe Arleston et dessinée par Philippe Pellet. Le premier est un spécialiste du genre. Il possède à son actif des sagas telles que « Lanfeust de Troy », « Les maîtres cartographes » ou « Les naufragés d’Ythaq ». L’album que j’évoque aujourd’hui date de mai deux mille cinq. Edité chez Soleil, il se compose assez classiquement d’une cinquantaine de pages. La couverture nous présente un serpent de mer assez impressionnant qui, la gueule grande ouverte, s’attaque à deux de nos héros.

La série est présentée de la manière suivante sur la quatrième de couverture : « Opale est le monde des forêts. Le clergé de la Lumière y fait régner un pouvoir assis sur la puissance de Pierres Magiques. Mais Darko est celui qui doit réaliser la Prophétie et faire revenir les Titans pour libérer les Cinq Royaumes… Aidé du barde Urfold, de la jolie jongleuse Sleilo et du monstrueux Ghörg, Darko est plongé dans une aventure où se joue le destin d’un monde… Une grande saga vivante, de la pure fantasy !»

« Les Geôles de Nenuphe » est le quatrième opus de la saga. L’histoire a donc avancé depuis la présentation qui en est faite à l’arrière du bouquin. Notre trio s’est vu rejoindre par un quatrième membre qui prend les traits de la ravissante Tara, général paladin. Son apport n’est pas anecdotique. Sa plastique est en opposition avec son caractère froid et militaire alors qu’on pourrait l’attendre féminine. Le groupe des personnages ont pris leurs repères entre eux et avec le lecteur. Cela doit donc donner lieu à de vrais moments de complicité et d’humour. Ce n’est hélas pas le cas. Je trouve que cet album est le plus pauvre des quatre sur ce plan là. On rit rarement. La légèrement de propos a plutôt disparu et c’est bien dommage car il s’agit d’un des attraits de la série.

Les enjeux secondaires prennent les devants

J’espérais donc que le fait de négliger l’humour aurait pour conséquence une intrigue plus dense. Par conséquent, j’espérai que la trame principale avancerait plus rapidement dans que dans les opus précédents. En effet, Arleston a la mauvaise habitude dans ses séries de fantasy de privilégier les enjeux secondaires au fil conducteur central. Hélas, c’est encore ici le cas. Si je dois résumer ce qui se déroule sur les cinquante pages, cela se fait en une seule phrase. Ils s’évadent d’une prison dans laquelle on les avait jetés au début de l’histoire. Cela reste quand même succinct. Alors certes, l’évasion est haute en couleur. On a la course contre la montre, le suspense, de grandes scènes d’action, des personnages secondaires colorés… Mais cela reste à mes yeux légers pour occuper un album entier. Les dernières pages nous font apparaître le grand méchant, histoire de marquer le coup mais sans intérêt réel également.

Je suis donc sorti déçu de ma lecture. Une fois l’ouvrage terminé, je me suis dit « C’est tout ? ». Quelque part, les cinquante pages de l’album aurait pu se résumer en une grosse vingtaine de pages. Cela aurait pour conséquence de densifier l’intrigue et de voir notre intérêt grandir au fur et à mesure. Je ne me suis pas ennuyé en lisant cet album. Je suis curieux de savoir ce que vont devenir les héros pour qui j’ai de la sympathie. Par contre, je me rappelle que lors de ma première lecture, j’avais été déçu de voir que l’histoire avait si peu avancée pour un bouquin dont j’avais attendu la parution un an. Espérons donc que le cinquième opus intitulé « Onze racines » sera d’un meilleur acabit. Mais cela est une autre histoire…

gravatar_eric

Note : 10/20