Titre : Choc, T2 : Les fantômes de Knightgrave, Deuxième partie
Scénariste : Stéphane Colman
Dessinateur : Éric Maltaite
Parution : Avril 2016
Choc est l’indestructible adversaire de Tif et Tondu. J’ai lu trop peu d’albums des aventures des deux héros créés par Will et Rosy pour croiser le chemin de ce méchant au look particulier : il est coiffé d’un casque de chevalier. Je n’ai donc pas été ému quand j’ai appris que le scénariste Stéphan Colman et le dessinateur Eric Maltaite avait donner vie à une intrigue construite autour de ce personnage. C’est en lisant des critiques élogieuses à l’égard de la première partie de Les fantômes de Knightgrave que ma curiosité a été éveillée. Je ne l’ai pas regretté tant la lecture de cet album m’a enthousiasmé. C’est donc avec appétit que je me suis plongé dans le second opus de cette histoire il y a quelques jours.
Avant d’entrer pleinement dans ma critique, je m’oblige à préciser qu’il m’apparaît inenvisageable de découvrir cette deuxième partie sans maîtriser les tenants et les aboutissants du tome précédent. La trame est dense et complexe, les personnages sont nombreux… Il me semble impossible d’assembler les pièces du puzzle en prenant le train en marche. Une fois cette précision faite, sachez que je tiendrai compte dans ma présentation que chacun d’entre vous n’est pas forcément familier avec l’univers de Choc.
Le rude passé de Choc.
Choc est un méchant. Il est original et peu évident de construire une trame sur des fondations non pavées de bonnes intentions. Mais au fur et à mesure du déroulement des événements, les contours du personnage principal fluctuent et s’avèrent plus complexes que les premières impressions pouvaient le laisser croire. L’histoire se bâtit sur le rude passé de Choc. Les auteurs naviguent dans la chronologie au gré de leurs envies créant ainsi un lien fort entre les actes du gangster et son vécu depuis l’enfance. Il n’est jamais évident de quitter une narration chronologique. Ici, Maltaite et Colman maîtrisent remarquablement cette liberté temporelle.
Néanmoins, l’intrigue s’avérant particulièrement dense, il est important d’être bien réveillé quand on se plonge dans la lecture de Les fantômes de Knightgrave – Deuxième partie. C’est déjà le cas dans le premier opus et la suite s’inscrit dans cette lignée. Les différents voyages dans la vie de Choc invitent une concentration importante. Ce n’est pas du tout désagréable tant notre attention est en permanence sollicitée alimentant sans cesse notre attrait pour le devenir de ce héros pas comme les autres. Cette richesse narrative m’a incité à me lancer dans une seconde lecture à peine la première terminée.
Le trait d’Eric Maltaite met remarquablement en image cette passionnante histoire. Quel que soit le décor ou l’époque, il arrive à immerger le lecteur avec talent. Il arrive également à donner une identité graphique propre à chaque personnage. Cette performance est à signaler étant donné la densité du casting. Je suis vraiment tombé sous le charme du style de ce dessinateur et cet album m’incite à partir à la découverte de ses autres travaux.
Pour conclure, cette deuxième partie de Les fantômes de Knightgrave est à la hauteur de la qualité du premier tome. Ce n’est pas le moindre des compliments tant j’avais apprécié ma rencontre avec Choc. Je ne peux donc que vous conseiller cette lecture. Je pense que tout adepte du neuvième art devrait y trouver son compte…