Titre : Migali, HS1 : Le manoir carnivore
Scénariste : Alexandre Arlène
Desinateur : Fabien Öckto Lambert
Parution : Septembre 2024
Migali fait un peu partie de la famille chez nous, tant ses ouvrages ont été lus le soir avant d’aller dormir. Je découvre, par hasard, à partir d’une publication de notre libraire local sur l’un de ses réseaux sociaux qu’un « hors-série » sortait : « Le Manoir Carnivore ». A un peu plus d’un mois d’Halloween, le timing ne me semblait pas hasardeux pour le désormais trio Ariène-Lambert-Kaori, la dernière ayant intégrée la troupe pour faire les couleurs des dessins de Fabien Öckto Lambert.
Un tome moins drôle et plus effrayant.
Concernant cette critique, je vais faire en sorte d’être objectif car les hors séries ne sont très franchement pas mon « truc ». Souvent bâclés, je les vois comme des ouvrages où les auteurs semblent forcés de sortir un bouquin sans avoir trop d’inspiration pour continuer l’histoire initiale. « Le Manoir Carnivore » se veut inédit comme tout hors série car il ne met en scène que deux des héros habituels de la série, Migali et Gredin (sans oublier mon Milles Pattes adoré).
Concernant l’histoire, les deux enfants vont passer leurs vacances dans le Manoir Hanté du tonton Tarentule de la petite araignée. Ce dernier est habitué à faire des expériences farfelues, de croisement entre différentes espèces et particulièrement avec les plantes carnivores. Par chance, Migali et Gredin ne seront pas seuls présents dans le manoir car ils seront accompagnés des cousines araignées et du cousin Venino. Cependant, au fil des jours, les résidents du manoir commencent à disparaitre laissant des traces gluantes vertes sur le sol, menant au laboratoire de Tonton Tarentule…
Je vais être à nouveau assez critique avec Migali car cet opus met malheureusement en avant le fait que les sources d’humour dans cette série n’émanent pas uniquement de Migali mais bien de tous ses compagnons d’école. En effet, Gredin reste fidèle à lui même et aura finalement été le seul à me faire esquisser quelques rires car l’ensemble reste très décevant dans ce domaine. Nous voyons arriver des personnages annexes mais ils n’apportent finalement pas grand chose mis à part voir des modèles d’araignées différentes.
Néanmoins, la réussite pour Alexandre Arlène se trouve dans sa manière de nous faire ressentir les « frissons » avec des araignées, une ambiance donnant froid dans le dos aux enfants, notamment la nourriture (!!) et des couleurs nous rappelant que c’est bien un endroit terrifiant et glauque. Alors que la peur était souvent associée à l’humour, elle aura été un peu plus sérieuse cette fois-ci, apportant un autre registre (très léger) que nous ne connaissions pas à Migali.
On le retrouve également sur la couverture faisant référence aux fameuses tâches gluantes aperçues dans le livre. Elle met en évidence le côté « Hors Série » car nous sommes loin des standards de la série et le décor était bien planté pour les enfants, les miens n’étant pas trop emballés en la voyant de peur d’avoir… peur !
Pour conclure, donnez moi du Rex, donnez moi plus de Milles Pattes et des aventures entre camarades plutôt qu’une enquête bien trop courte et pauvre en personnages. Ce fut tout de même un plaisir de le lire mais je me retrouve très loin des standards que j’ai pu connaitre avec Migali. Mes réactions concernant Gredin prouvent que mon amour pour cette série est encore présent, reste à ce qu’elle retrouve un peu d’inspiration pour nous faire vibrer et nous exciter avant d’aller dormir.