Titre : Un peu de tarte aux épinards, T1 : Bons baisers de Machy
Scénariste : Philippe Pelaez
Dessinateur : Casado
Parution : Janvier 2019
Un peu de tarte aux épinards est un album que j’ai découvert sur internet. C’est en lisant une chronique à son propos sur un blog que j’ai été intrigué par un ouvrage au titre improbable. Il est le fruit de la collaboration du scénariste Philippe Pelaez et du dessinateur Javier Sanchez Casado. Je dois bien dire que je n’avais aucune idée ni de l’intrigue ni des enjeux narratifs avant de débuter ma lecture. Après avoir lu les premières pages dans les rayons d’une librairie, je me suis dit : pourquoi pas ?
Un résultat décevant
La quatrième de couverture présente la trame avec les mots suivants : « Marie-Madeleine Madac Miremont habite un petit village de l’Aube. Sa fierté ? Ses huit enfants et ses tartes aux épinards, qu’elle prépare avec amour. Recevant par erreur un colis contenant d’étranges plantes, Marie-Madeleine décide d’en agrémenter ses tartes. C’est alors que les ennuis commencent… »
Le premier contact avec la famille de l’héroïne intrigue. Madeleine est une mère célibataire de huit enfants. La situation n’est pas classique et semble proposer ainsi un casting divers et varié. La présentation rapide de chacune des progénitures de l’héroïne semble proposer une galerie de personnages au potentiel intéressant. Hélas, les enfants restent finalement des personnages très secondaires dont l’impact sur la lecture est finalement assez négligeable.
Le point de départ original de cette histoire est la tarte aux épinards. La famille se nourrit exclusivement de plats à base de ce légume. Je me demandais bien comment cette particularité culinaire allait être exploitée dans l’histoire. Ma conclusion est qu’il n’en ressort pas grand-chose. Epinards ou autre chose… Ce qui semblait être une idée originale et drôle aboutit à un résultat décevant.
L’intrigue prend du temps à se mettre en place. J’en étais arrivé à la conclusion qu’elle ne trouverait pas son dénouement dans ce tome. Mon raisonnement a rapidement été déconstruit en découvrant une résolution rapide et expédiée d’enjeux qui avaient pris temps de temps à être présentés. L’éléphant scénaristique accouche d’une souris et c’est bien dommage.
Le synopsis me laissait croire que la lecture serait drôle, légère et décalée. Finalement, elle n’est rien de tout cela. J’ai peu souri. Je ne me suis pas laissé prendre par cette intrigue constituée de peu de rebondissements. J’ai eu du mal à cerner les objectifs narratifs des auteurs. Que souhaitaient-ils offrir à leurs lecteurs ? Je ne le savais toujours pas en refermant ce premier tome.
Pour conclure, j’ai trouvé cet album décevant. Je trouve le potentiel narratif intéressant. Les jalons de l’intrigue ont des atouts. Mais finalement tout cela est peu exploité. J’ai peu ri. Je ne me suis pas passionné pour le devenir des personnages. L’intrigue ne m’a pas vraiment intéressé. Je suis finalement resté en permanence extérieur à l’ensemble. C’est dommage et frustrant car je n’ai pas trouvé le plaisir de lecture que bon nombre de critiques m’avait vendu. Je me pose la question de lire la suite quand elle apparaitra dans les librairies. Mais cela est une autre histoire…