Ekhö, monde miroir, T9 : Abidjan-Nairobi express


Titre : Ekhö, monde miroir, T9 : Abidjan-Nairobi express
Scénariste : Christophe Arleston
Dessinateur : Alessandro Barbucci
Parution : Novembre 2019


            C’est la présence de Christophe Arleston au scénario et une lecture élogieuse à propos du premier tome qui m’ont incité à découvrir Ekhö, monde miroir. Son concept scénaristique original et ses personnages attachants ont fait de moi un fidèle lecture des aventures de Fourmille et Yuri. Hélas, la qualité des tomes s’est dégradée au fur et à mesure des parutions et j’ai eu de plus en plus de mal à retrouver la magie du début dans les dernières enquêtes menées par les deux héros. Malgré tout, ma fidélité reste forte et j’étais plein d’espoir en découvrant le dernier venu dans les librairies intitulé Abidjan-Nairobi Express.

Une dimension exotique dépaysante

Comme le titre le laisse supposer, Fourmille et Yuri se trouvent en Afrique durant cet opus. Ils se retrouvent missionnés malgré eux à résoudre un problème des plus mystérieux : la chute des poils que subissent certains Préshauns… Derrière cette apparence triviale, cette maladie risque d’avoir des conséquences politiques fortes qui impacteraient la paix et l’équilibre d’Ekhö…

Avant d’entrer pleinement dans ce neuvième tome, je vais rapidement présenter l’univers d’Ekhö aux lecteurs qui ne seraient pas familiers à ce monde original. Ekhö est une réalité parallèle à la nôtre. Il faut imaginer notre Terre recrée à la sauce « fantasy ». L’électricité n’existe pas. Les dragons remplacent les avions de ligne. Les wagons du métro sont sur le dos d’étranges mille pattes… Cette proximité avec notre quotidien permet aux auteurs de jouer avec les codes de notre société. Les références culturelles sont ainsi nombreuses et offrent un moment sympathique et divertissant. Par ses allusions, Arleston arrive ainsi à facilement à faire naitre bon nombre de sourires au cours de la lecture.

L’intrigue utilise la mécanique classique de la série. Les héros voyagent dans une nouvelle ville. Une personne y meurt et Fourmille se voit alors envahie par l’esprit du défunt. Il faut alors que tout ce petit monde résolve l’énigme de ce décès pour pouvoir libérer la jeune femme. Sur ce plan-là, il n’y a aucune surprise à espérer. Malgré cela, le plaisir du voyage reste présent et la curiosité de découvrir les enjeux découlant de cette nouvelle enquête n’est pas inexistante.

Ce voyage en Afrique offre une dimension exotique intéressante. Il offre un ton particulier et dépaysant à cet album. De plus, la quête possède un enjeu politique intéressant. Même si le déroulé reste globalement prévisible, je l’ai trouvé bien moins brouillon que dans les parutions les plus récentes. Je n’ai eu aucun mal à me laisser porter et ai refermé le bouquin bien plus satisfait que je ne l’étais des derniers crus. Cette amélioration est agréable et me donne raison dans ma fidélité persistante de lecteur de Ekhö.

Barbucci est en charge des dessins. Son style tout en rondeur colle parfaitement à l’esprit de l’album. Il arrive à mettre en valeur le côté excessif des personnages. Le travail sur les décors est au top. Les nombreux détails facilitent une immersion forte dans les lieux et l’univers. Au niveau graphique, cette série s’inscrit pleinement dans la dimension « grand public » des éditions Soleil.

Pour conclure, sans retrouver les charmes du début, Abidjan-Nairobi Express est un épisode de meilleure qualité que les opus précédents. La lecture est divertissante et j’ai pris beaucoup de plaisir à retrouver les personnages. Je n’hésiterai donc pas à suivre la suite de leurs aventures. Mais cela est une autre histoire…

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