Ralph Azham, T12 : Lâcher prise


Titre : Ralph Azham, T12 : Lâcher prise
Scénariste : Lewis Trondheim
Dessinateur : Lewis Trondheim
Parution :
Août 2019


Ralph Azham est une série d’héroic fantasy née de l’imaginaire unique et original de Lewis Trondheim. Son ton caractéristique habite l’esprit de cette saga qui, lors de sa sortie, était perçue comme une « cousine » de Donjon. Je dois bien avouer que je n’ai trouvé chez Ralph Azham la même magie que dans Donjon. La trame m’a paru confuse et je m’y suis parfois égaré. Néanmoins, je suis resté fidèle à cette grande aventure jusqu’à la lecture de ce dernier tome intitulé Lâcher prise.

Une impression de fouillis

Ralph Azham est l’élu dans une société dans laquelle certains habitants naissent avec des cheveux bleus synonymes de pouvoirs. Ralph gère une situation politique complexe. Mettre en place une démocratie, faire en sorte que l’utilisation des pouvoirs soit positive et bienveillante… Rien n’est simple. Il rêve d’une vie loin de tout cela sachant que l’album précédent s’était conclu par la mort de son père…

Respectant les codes de l’héroïc fantasy, Trondheim plonge son histoire dans une univers médiéval dans lequel la magie occupe une place importante. Le fait que certains élus possèdent des pouvoirs donnent un terreau fertile pour offrir des moments très drôles en fonction des facultés développées par les uns ou par les autres. Cela m’a rappelé ma découverte de Lanfeust de Troy dans lequel ce principe existait également. Le monde créé par l’auteur est relativement complexe et développé. A ce niveau-là, le travail est sérieux et de qualité.

Sachez qu’il est indispensable d’avoir lu les opus précédents pour arriver à suivre et à comprendre les événements contés dans ce dernier tome. Je dois même dire qu’une lecture régulière et rigoureuse de tous les épisodes ne m’a permis de maîtriser parfaitement tout ce qui se passe. La narration reste confuse. Je me suis donc contenté de suivre le fil conducteur principal. Ma vision globale de tous les tenants et les aboutissants reste floue. Ce léger défaut m’a empêché de quitter mon simple statut de spectateur de cette grande fresque médiévale…

Le scénario n’offre aucun temps mort. Aucun événement n’est dilué. C’est un aspect positif qui est nuancé par l’impression de fouillis qui se dégage de la lecture. Cette impression brouillonne fait que j’ai eu du mal à entrer réellement dans l’intrigue. L’humour est souvent étouffé par les rebondissements. C’est dommage car les gags et les vannes restent le point de la série. Cela donne le sentiment que la « touche Trondheim » est trop peu présente et c’est bien dommage.

Au final, Lewis Trondheim offre une fin classique à sa saga. Je suis content que la série se termine de cette manière. Même si je n’ai jamais été totalement conquis par la série, je trouve pertinent et assez juste que Ralph conclut son aventure comme cela. Je pense que les adeptes des pérégrinations de cet élu aux cheveux bleus y trouveront leur compte et ce n’est déjà pas si mal…

2 réflexions sur « Ralph Azham, T12 : Lâcher prise »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *