Endurance

Endurance


Titre : Endurance
Scénariste : Pascal Bertho
Dessinateur : Marc-Antoine Boidin
Parution : Janvier 2009


Une fois les pôles Nord et Sud atteints, que restait-il aux explorateurs ? Et pourquoi pas traverser de mer à mer le pôle Sud ? C’est cette première tentative que narrent Marc-Antoine Boidin et Pascal Bertho dans « Endurance », du nom du bateau qui emmena cette expédition en pleine première Guerre Mondiale. Le tout est publié chez Delcourt dans la collection Mirages pour 130 pages d’aventure glaciale. Continuer la lecture de « Endurance »

La guerre des Sambre – Maxime & Constance, T2 – Hiver 1781

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Titre : La guerre des Sambre – Maxime & Constance, T2 – Hiver 1781
Scénariste : Yslaire
Dessinateur : Marc-Antoine Boidin
Parution : Octobre 2015


« Sambre » est une série qui appartient à l’Histoire du neuvième des trente dernières années. L’amour maudit entre Bernard et Julie a ému bon nombre de lecteurs. Afin de faire découvrir à ses lecteurs les origines de la malédiction des Sambre, Yslaire a scénarisé trois triptyques mettant en scène les aïeuls de Bernard. Le dernier en date évoque ses grands-parents Maxime et Constance. Ma critique d’aujourd’hui porte sur le deuxième acte de leur destin paru récemment dans les librairies. Continuer la lecture de « La guerre des Sambre – Maxime & Constance, T2 – Hiver 1781 »

La guerre des Sambre, Maxime & Constance, T1 : Automne 1775, la fiancée de ses nuits blanches – Yslaire & Marc-Antoine Boidin

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Titre : La guerre des Sambre, Maxime & Constance, T1 : Automne 1775, la fiancée de ses nuits blanches
Scénariste : Yslaire
Dessinateur : Marc-Antoine Boidin
Parution : Septembre 2014


« Sambre » est une œuvre majeure des trente dernières années dans le neuvième art. L’œuvre d’Yslaire est assez unique dans son genre. Tant sur le plan graphique que scénaristique, elle possède une identité forte qui a su aisément me conquérir. La naissance de la saga date de 1986. Depuis, Yslaire a offert à sa trame principale des appendices qui nous éclairaient sur le passé de cette famille maudite. Ces développements narratifs prennent la forme de trilogie centrée sur une époque et un couple d’ancêtres de Bernard et Julie. « Hugo & Iris » et « Werner & Charlotte » étaient les premières à naître. « Maxime & Constance » est la dernière en date.

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C’est le premier tome de cette nouvelle histoire que ma critique traite aujourd’hui. Il s’intitule « Automne 1775 ». Malgré son insertion dans une toile scénaristique dense, cet album peut se lire sans nécessairement posséder de gros prérequis de l’univers de « Sambre ». Néanmoins, en maîtriser les arcanes permet de saisir certains moments ou certaines informations avec un angle de vue plus riche.

Une famille vouée à ne connaître que le malheur.

Les Sambre sont une famille vouée à ne connaître que le malheur. En effet, tous les membres dont j’ai eu jusqu’alors découvert les vies n’ont connu que souffrance, douleur et déchéance. Cet album ne déroge pas à la règle en offrant une introduction des plus intenses. Les révélations faites à Charlotte ne peuvent laisser personne indemnes. Le moins qu’on puisse dire est que c’est une armée de cadavres qui emplissent les armoires du passé familial.

Il est intéressant de se plonger dans une histoire qui a de grandes chances de mal se terminer. En effet, il est rare d’être résigné à une issue fatale dès la découverte des premières pages. En tant que lecteur, j’ai accepté que la malédiction qui domine cette famille soit telle que garder espoir est sans intérêt. Malgré cela, je reste curieux de rencontrer ces nouveaux jeunes membres de la saga. Maxime-Augustin est le personnage central de cette nouvelle trilogie. Nous le découvrons enfant puis le voyons grandir jusqu’à devenir un jeune adulte.

Son quotidien est rude. Les moments de bonheur sont rares et sont perçus par le lecteur comme des respirations entre deux scènes plus difficiles. Les auteurs arrivent à générer le malaise avec finesse et offre ainsi une lecture qui ne laisse pas indifférent. Les épreuves subies par le personnage principal devraient faire naître une empathie naturelle à son égard. Ce n’est pas totalement le cas tant Maxime-Augustin inquiète plus qu’il ne touche. Son développement personnel en fait quelqu’un de trouble. Sur ce point, le travail d’écriture est remarquable.

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Le bémol réside davantage dans la trame générale. Ce premier acte se contente d’être une introduction à la suite des événements. Au final, il se passe peu de choses. La narration avance à un rythme de sénateur. Certaines transitions auraient pu être traitées de manière plus courtes et densifier ainsi le propos. Une fois la lecture terminée, j’ai eu le sentiment que l’intrigue allait enfin pouvoir démarrer réellement. Je ne dis pas que cet opus est creux. C’est loin d’être le cas. Mais je pense que le fil narratif aurait pu se dérouler un petit peu plus rapidement.

Une des richesses de cette grande saga est son immersion dans l’Histoire. Le travail de reconstitution apparait sérieux. Les auteurs n’hésitent pas à intégrer de grands moments historiques dans le quotidien de ses personnages. Cette présence est moins forte dans cette trilogie que dans la précédente. Ce n’est pas dû à une fainéantise du scénario mais plutôt au changement de statut social des Sambre. Malgré tout, l’atmosphère de cette fin du dix-huitième siècle transpire de chaque page et apporte un écot à la qualité de l’ensemble.

Tout cela est sublimé par le trait de Marc-Antoine Boidin. Il était déjà à l’œuvre dans la trilogie précédente et confirme ici son talent d’illustrateur. Que ce soit les dessins ou les couleurs, tout est splendide. Il arrive à respecter le style original d’Yslaire tout en y apportant sa touche personnelle. La couverture est réussie et dès la première page, le charme agit. Chapeau !

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Pour conclure, « Maxime & Constance – Automne 1775 » présente une mise en bouche agréable au palais même si la quantité apparait un petit peu légère. Néanmoins, ce premier acte m’incite à déguster la suite avec appétit et curiosité. Ce n’est pas si mal, me semble-t-il…

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Note : 13/20