L’atelier


Titre : L’atelier
Scénariste : Etienne Davodeau
Dessinateur : Etienne Davodeau
Parution : Mai 2002


L’avant-propos présente un auteur de bande-dessinée bousculé lors d’une rencontre avec des élèves d’un collège. L’un deux, insolent, n’hésite pas à lancer : « pourquoi vous prenez toutes ces précautions pour faire vos bouquins ? Vous avez peur ou quoi ? » Sans réponse et piqué au vif, Etienne Davodeau se lance alors dans la réalisation d’un ouvrage spontané, « directement à l’encre et sans retouche », appelé « L’atelier ».  Continuer la lecture de « L’atelier »

Chute de vélo


Titre : Chute de vélo
Scénariste : Étienne Davodeau
Dessinateur : Étienne Davodeau
Parution : Avril 2004


Étienne Davodeau est un auteur à part dans le paysage de la bande-dessinée. Connu en partie pour ses reportages dessinés, il a ancré son œuvre dans une veine qui se veut réaliste. « Chute de vélo », fiction de près de 80 pages, reste dans cette orientation, l’auteur ayant utilisé son propre village comme décor… Une façon d’assurer la cohérence du paysage. Continuer la lecture de « Chute de vélo »

Les ignorants


Titre : Les ignorants
Scénariste : Étienne Davodeau
Dessinateur : Étienne Davodeau
Parution : Octobre 2011


Étienne Davodeau, passé maître en la matière de la chronique sociale provinciale, propose un projet à son ami Richard Leroy, un vigneron : raconter en bande-dessinée son travail. Mais le projet est à double entrée : le vigneron devra lui aussi apprendre le métier de bédéaste. Un échange, entre ignorants et deux mondes différents. Le tout est publié chez Futuropolis pour plus de 200 pages de dialogues didactiques ! Continuer la lecture de « Les ignorants »

Rural !


Titre : Rural !
Scénariste : Etienne Davodeau
Dessinateur : Etienne Davodeau
Parution : Mai 2001


Etienne Davodeau est aujourd’hui une des références du reportage en bande-dessinée. Il a démarré à travailler cet aspect documentaire sur « Rural ! » en 2001. Il décide de suivre trois paysans pendant une année et de retranscrire leur quotidien, leurs problèmes et leurs aspirations. La démarche, surtout à l’époque, n’est pas simple. Davodeau se sent obligé d’écrire un avant-propos devant l’aspect original de son ouvrage. « Une chose est sûre : c’est de la bande-dessinée ». Et s’embrayer sur : « je ne connais pas de raison pour le limiter à la fiction ». Il y explique également qu’il n’y ait pas objectif et assume parfaitement cette idée. L’ouvrage fait pas moins de 140 pages et est publié chez Delcourt.  Continuer la lecture de « Rural ! »

Le chien qui louche – Etienne Davodeau

LeChienQuiLouche


Titre : Le chien qui louche
Scénariste : Etienne Davodeau
Dessinateur : Etienne Davodeau
Parution : Octobre 2013


 Etant un fervent et régulier visiteur du Louvre, j’aime lire la collection qui y est consacré chez Futuropolis en partenariat avec les instances du Musée. Faisant appel à de (très) grands noms de la bande-dessinée, cela reste hélas souvent des œuvres de commande où les bédéastes peinent à pleinement s’accomplir. J’avais confiance en Etienne Davodeau. Ce dernier aborde le point de vue d’un gardien de musée… Le tout pèse quand même 134 pages.

Fabien est donc agent de surveillance au Louvre. Pour la première fois, il rencontre sa belle-famille, dont les deux frères et le père sont peu commodes et très beaufs, à la tête d’une entreprise de vente de meubles. Mais un aïeul a été peintre au cours du XIXème siècle. On n’a gardé de lui qu’une toile d’un chien qui louche. Ce tableau est évidemment une croûte sans intérêt. Mais Fabien doit essayer de la faire entrer au Louvre.

LeChienQuiLouche2Etienne Davodeau apporte vraiment sa patte au thème. Ainsi, il pose la question de la légitimité de la présence d’une œuvre au Louvre. Qui décide, comment et pourquoi ? Il amène aussi par la famille très beauf le problème de la vision de la culture par certaines personnes. On voit ainsi des gens toucher les œuvres et ne pas les respecter du tout. Quant à la culture, clairement, ils n’y comprennent rien, reprochant la nudité des statues et faisant des remarques complètement déplacées et décalées sur ce qu’ils voient.

Dialogues truculents et burlesque.

Hélas ces réflexions ne vont pas bien loin et l’histoire part finalement dans l’absurde, voire le burlesque une fois l’apparition de la curieuse République du Louvre. Le soufflet retombe et à la fermeture de l’ouvrage, on se demande si l’auteur n’aurait pas pu aller plus loin, surtout avec une si abondante pagination. Malgré tout, la galerie de personnages est plaisante et certains dialogues truculents. Etienne Davodeau appose ton style, mais sans réellement arriver à s’approprier le sujet. C’est certainement un choix de ne pas vouloir intellectualiser trop fortement le propos.

Concernant le dessin, c’est du beau travail. Le trait dynamique est parfaitement mis en valeur par le lavis. La narration est fluide et agréable. L’auteur n’est pas n’importe qui, cela ressent tout de suite ! Et alors que le livre parle avant tout d’une peinture, c’est bien les sculptures du Louvre qui obsèdent Davodeau qui les dessine à tort et à travers. On reconnaît sans peine les œuvres, mais du coup le parallèle entre les sculptures et la peinture du chien qui louche ne se fait pas. C’est dommage, on passe peut-être à côté de quelque chose d’intéressant.

LeChienQuiLouche1

« Le chien qui louche » est un peu inégal. Si certaines scènes et dialogues sont formidables (lorsque les provinciaux découvrent qu’il y a des meubles en exposition au Louvre par exemple), mais le sens général de l’ouvrage manque un peu de substance et de réflexion. A la fermeture du livre, on a l’impression que l’auteur n’est pas allé au bout de sa démarche. Dommage.

avatar_belz_jol

Note : 12/20