Titre : Billy Brouillard, T3 : Le chant des sirènes
Scénariste : Guillaume Bianco
Dessinateur : Guillaume Bianco
Parution : Novembre 2012
Billy Brouillard reprend du service dans ce troisième tome appelé « Le chant des sirènes ». Alors qu’il ne voit plus de monstres et peut ainsi vivre beaucoup plus tranquillement, Billy part en vacances à la mer. Il va alors croiser des nymphes et replonger dans ce monde fantastique où les bestioles en tout genre cohabitent au milieu des fantômes. Le tout est toujours publié dans la collection Métamorphose aux éditions Soleil. Cet univers sort tout droit de la plume de Guillaume Bianco.
« Billy Brouillard » est une série originale qui traite de l’imaginaire de l’enfance de façon glauque. Mais c’est surtout un melting-pot de la narration : bande-dessinées, illustrations, poèmes, textes illustrés, publications scientifiques… Il y a de quoi faire dans ce livre. Du coup, le lecteur sera souvent déstabilisé, voire gêné par ce fouillis. Mais c’est justement avec ce genre d’ouvrage que l’objet livre prend tout son sens.
Billy Brouillard va donc rencontrer une sirène qu’il va devoir aller sauver au plus profondément de la mer. Car la petite dormeuse risque de se réveiller… Si l’histoire dans « Billy Brouillard » à une fâcheuse tendance à digresser, le fil rouge existe bel et bien. Il est dommage qu’en début d’ouvrage, on mette si longtemps à voir arriver l’intrigue principale. Clairement, Guillaume Bianco prend son temps et se fait plaisir le long des 128 pages de l’ouvrage. Ainsi, n’y cherchez pas une grande histoire, « Billy Brouillard » est avant un ensemble d’anecdotes qui construisent un univers loufoque, fantastique et malsain.
Une plongée en enfance.
La richesse de la narration se retrouve également dans les émotions qui nous traversent : tristesse, humour, aventure… Il y en a pour tous les goûts ! C’est une vraie plongée en enfance que nous propose Guillaume Bianco. Cette richesse se retrouve aussi dans le graphisme. Ce dernier s’adapte et propose des variations sur le même thème : noir et blanc avec ou non des hachures, lavis… Et c’est sans compter sur les gazettes du bizarre qui ajoutent encore une variété dans le graphisme. Je suis tombé amoureux du dessin de Guillaume Bianco. Il retransmet parfaitement les deux facettes de son univers : l’enfance et le fantastique.
Derrière l’originalité et la pertinence de l’objet, on tiquera un peu sur les nombreuses digressions qui gênent parfois la lecture. Lire cet ouvrage demande un vrai investissement tant il est rude à assimiler, tant sur le fond que sur la forme. Cependant, si vous parvenez à vous immerger dans ce monde, c’est un véritable plaisir !