Cosaques, T1 : Le hussard ailé


Titre : Cosaques, T1 : Le hussard ailé
Scénariste : Vincent Brugeas
Dessinateurs : Ronan Toulhoat & Yoann Guillo
Parution : Mars 2022


Vincent Brugeas et Ronan Toulhoat… La seule présence de ces deux noms sur la couverture d’un album suffit à me le faire acheter. Je suis tombé sous le charme du talent de ses deux auteurs depuis ma découverte de Block 109, une uchronie se déroulant durant la deuxième guerre mondiale. Depuis, chacune de leur production m’a offert un vrai plaisir de lecture. C’est donc avec joie que j’ai récemment découvert en librairie le premier tome d’une nouvelle série intitulée Cosaques.

Une quête épique

La quatrième de couverture présente les enjeux avec les mots suivants : « 1634, Ukraine. Ecœuré après une bataille sanglante, un jeune hussard polonais décide de déserter. Il est accueilli par une étrange peuplade de guerriers ivres de liberté : les cosaques. Mais la guerre semble le suivre où qu’il aille. Le nouveau cosaque devra bientôt reprendre les armes pour défendre ses amis. »

Karlis est le personnage central de l’histoire. Ce jeune homme est un soldat prometteur qui décide de déserter le jour où il découvre que la gloire et l’honneur qu’on lui vendu lors de son engagement a laissé la place à la dure réalité sanguinaire et violente des combats. Lors de sa fuite, il se trouve hébergé et recruté par une communauté cosaque, ennemis de ses anciens maîtres. Le fil conducteur de cet album suit les pas de Karlis, de sa découverte de ce nouveau monde et de son émancipation.

Notre rencontre avec les cosaques se fait à travers le regard de Karlis. Cette immersion s’avère réussie. Il se dégage une ambiance envoutante de ce groupe de soldats. La phase d’initiation du héros est classique et efficace. Les auteurs ne perdent pas de temps en digression en étirant cette phase narrative. En quelques scènes, l’histoire nous présente l’intégration de Karlis et sa nouvelle « famille ». Cela permet une mise en place solide pour la suite de l’intrigue.

Cet album ne se contente pas d’être une introduction à une histoire au long cours. En parallèle de la mise en place des personnages, des lieux et de l’époque, le scénario construit de vrais enjeux dans lesquels Karlis va prendre une nouvelle ampleur. Celui qui était perçu comme un novice de la communauté voit son statut évolué au gré de l’avancée des événements. Les auteurs content une quête assez épique dont l’importance grandit au fur et à mesure de la progression de l’intrigue. Le suspense ne cesse de croître nous emportant dans une bataille captivante. La construction narrative est sur ce plan-là une belle réussite.

Est-il besoin que les illustrations nées de la plume de Ronan Toulhoat ont sublimé le propos ? Pour être précis, les dessins sont l’œuvre commune du traditionnel compère de Vincent Brugeas et de Yoann Guillo dont je découvre le travail à cette occasion. Il se dégage une atmosphère envoutante qui m’a immédiatement fait voyager. Les décors sont splendidement rendus et s’avèrent dépaysants. Le travail sur les personnages est remarquable. Quant aux scènes de bataille, elles ne laisseront personne insensibles ! Je trouve également que les couleurs apportent un écot certain à la réussite de l’ensemble.

Pour conclure, ce premier opus m’a offert un très agréable moment de lecture. L’originalité de son univers m’a immédiatement séduit. Le talent scénaristique des auteurs a permis de faire de cet ouvrage bien plus qu’une simple introduction à une nouvelle saga. Les personnages sont charismatiques. L’intrigue est pleine de suspense. J’attends avec une certaine impatience de découvrir la suite. En attendant, je vous encourage vivement à partir à la rencontre de ses cosaques. Le voyage vaut le détour…

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