Titre : Crusaders, T3 : Spectre
Scénariste : Christophe Bec
Dessinateur : Leno Carvalho
Parution : Juin 2021
Crusaders est une série qui m’avait attiré par sa thématique. La perspective, dans un monde futuriste de découvrir les humains partir à l’aventure aux confins de l’univers en réponse à un message mystérieux avait éveillé ma curiosité. Le premier tome, bien que complexe au premier abord, m’avait plu. J’étais intrigué de découvrir la suite. Le second tome s’est par contre avéré très décevant. Je l’ai trouvé trop brouillon pour être intéressant. Néanmoins, cela ne m’empêchait pas de placer quelques espoirs dans ce troisième opus intitulé Spectre.
Un scénario peu lisible
Le premier tome se concluait par la rencontre entre les vaisseaux Crusaders et leurs hôtes, une intelligence extra-terrestre. La suite faisait découvrir aux héros qu’ils étaient conviés à une grande assemblée regroupant toutes les formes de vie issues de tous les univers. Cette réunion avait pour but d’informer tout ce petit monde de l’existence d’une menace qui met chaque espèce en danger d’extinction. L’enjeu de ce nouvel était donc d’avancer dans la lutte pour la survie de tous. Comment affronter cet ennemi ?
Les espoirs placés dans cette lecture ont rapidement été refroidis. Le scénario est peu lisible. Il est inutilement alambiqué. Les intervenants sont multiples au détriment de la fluidité de l’ensemble. Les propos utilisent parfois un vocabulaire complexe et parfois pompeux pour se donner un genre. Cela est loin d’avoir marché sur moi. J’ai eu énormément de mal à entrer dedans. L’histoire alterne des scènes bavardes avec des grandes scènes d’explosion de manière brouillonne et bancale. Bref, bof, bof.
Par contre, cette fragilité narrative ne doit pas gâcher le plaisir à découvrir les plans spatiaux offerts par la plume de Leno Carvalho. Je trouve l’immersion dans l’immensité de l’univers très réussie. Il arrive également à offrir un bestiaire réussi et original. Il arrive à donner vie à des espèces originales qui participent pleinement à l’aventure. De même, je trouve très joli le travail sur les vaisseaux avec un sens du détail qui rend réaliste ces grandes machines. Par contre, je suis plus nuancé sur les personnages humains que je trouve plutôt froids.
Vous l’aurez compris, la déception est au rendez-vous. J’ai l’impression d’assister à une grande bagarre spatiale enrobée de théories scientifiques inutilement complexifiées. La série souffre de la comparaison avec d’autres aventures telles que Univerval War One qui arrivait à faire cohabiter avec maestria science, spectacle et magie spatiale. Au final, je me dis que Crusaders aurait dû assumer son côté « blockbuster ». Ce n’est pas déshonorant de faire ce choix et cela permettrait d’offrir une lecture divertissante et agréable…