Titre : Dieu n’a pas réponse à tout, T1 : Mais il est bien entouré
Scénariste : Tonico Benacquista
Dessinateur : Nicolas Barral
Parution : Janvier 2007
A Noël, j’ai eu le plaisir de me voir offrir des bandes dessinées. Parmi celles-ci, il y avait deux albums d’une même série intitulée « Dieu n’a pas réponse à tout ». Le premier opus s’intitule « Mais il a réponse à tout » et date de cinq ans environ. Edité chez Dargaud, le scénario est confié à Tonino Benacquista et les dessins sont l’œuvre de Nicolas Barral. La couverture nous présente Dieu dans son bureau en train de naviguer sur son ordinateur. Au second plan, on voit arriver les gens au paradis par milliers. Voilà qui est intriguant…
Des célébrités décédées viennent en aide à Dieu…
L’histoire est construite sur le principe que Dieu ne peut pas toujours tout résoudre. Parfois, il est soumis au doute et a besoin d’aide pour faire disparaitre les problèmes de certains de nos semblables. Pour cela, il fait appel aux différents locataires du paradis : Freud, Marilyn Monroe, Homère, Louis XIV, Al Capone, Mozart. Tout cela découpe la trame en plusieurs chapitres et autant d’anecdotes…
L’album s’adresse à un public très large et familial. Le ton est léger et voué à nous faire sourire et à nous divertir. Chaque chapitre se décompose de la même manière. Tout commence par la présentation d’un quidam et de son problème. Ensuite, Dieu choisit une célébrité décédée et lui propose de retourner sur Terre le temps de sa mission. Une fois le souci résolu, l’ « agent divin » vient négocier sa récompense. Le côté répétitif de la narration n’est pas un souci. Cela lui offre au contraire un rythme régulièrement relancé.
La variété des personnages fait qu’on est plongé dans des histoires assez différentes. Évidemment, certaines nous captivent plus que d’autres, certaines sont plus originales, d’autres plus maladroites. Néanmoins, l’ensemble est plutôt de qualité et homogène. La dimension humoristique s’axe sur plusieurs voies. La première est le simple fait que Dieu soit débordé dans son boulot. C’est décalé et drôle. Le fait qu’il voit son paradis comme une agence d’intérim est original. Ensuite, on prend plaisir à retrouver des personnalités historiques amenées à gérer des problèmes du quotidien comme employé de Dieu. Enfin, le voyage dans le temps que subit notre célébrité donne lieu à des gags plutôt réussis.
Même si certains gags semblent faciles ou grossiers, le scénariste fait de réels efforts pour chatouiller nos zygomatiques. Il s’en sort plutôt bien. La lecture est agréable. On passe un bon moment. On se divertit en découvrant ces aventures incongrues finalement surprenantes. On peut regretter que l’album se dure pas plus longtemps mais le format d’un album classique rend difficile le fait de dépasser la cinquantaine de pages. De la bonne humeur se dégage de l’album pour notre plus grand plaisir.
Avec cet album, je découvre le travail de Barral en tant que dessinateur. Son style s’accommode parfaitement avec le ton léger et décalé de l’histoire. Il accompagne parfaitement la narration. A défaut d’être mémorables ou d’être de véritables chefs d’œuvre, les productions de Barral participent au divertissement que génère notre lecture. Les couleurs sont simples et joyeuses. A aucun moment, on ne cherche à nous mentir. Cet album est là pour nous faire rire et vivre d’agréables moments.
En conclusion de tout cela, je peux dire que « Dieu n’a pas réponse à tout » répond parfaitement aux attentes qu’on pouvait attendre de lui. On passe un moment. Je suis d’ailleurs curieux de découvrir l’autre opus de la série qui s’intitule « Mais il sait à qui s’adresser ». Je suis curieux de voir si la trame narrative va se renouveler ou si les auteurs se contenteront de prolonger ce principe en utilisant d’autres personnages. Je ne le saurai que quand je lirai ce nouvel opus. Mais ceci est un autre histoire…