Djinn, T3 : Le Tatouage


Titre : Djinn, T3 : Le Tatouage
Scénariste : Jean Dufaux
Dessinatrice : Ana Mirallès
Parution : Janvier 2005


Il y a maintenant quelques temps, j’ai décidé de me plonger dans la série « Djinn ». Elle m’a été conseillée par des proches et les critiques la concernant sur la toile sont plutôt bienveillantes. La présence de Dufaux au scénario n’a fait qu’accélérer cette découverte. Actuellement, cette saga est composée de dix tomes. Je viens de clore le troisième intitulé « Le tatouage ». Je ne vous cache pas que les deux premiers ne m’avaient pas enthousiasmé. Ils se lisaient facilement mais ne déclenchaient pas de fascination comme je l’espérais. Néanmoins, la lecture avait été suffisamment agréable pour je continue sans me forcer à découvrir la suite de ces aventures exotiques.

Une atmosphère plus prenante.

Les deux premiers opus de la série faisaient vivre deux trames parallèles. L’une se prénomme Kim, l’autre Jade. La seconde est la grand-mère de la première. Elle était la favorite du sultan et possédait un pouvoir certain sur les hommes qui s’approchait d’elle. Sa petite fille est en quête de son passé et cherche en savoir plus sur son aïeule. Pour cela, elle doit, elle aussi, pénétrer un harem pour atteindre l’homme qui pourra répondre à ses questions. Le deuxième tome, « Les trente clochettes » montrait son initiation pour pénétrer dans ce lieu secret. « Le tatouage » débute donc au moment où Kim a enfin vaincu ses épreuves. Elle a donc gagné le droit de rencontrer Ebu Sarki, le possesseur du harem. Parallèlement, Jade se réveille dans un lieu inconnu. Elle a été kidnappée par un anglais. Ce dernier voulait récupérer sa femme enlevée pour devenir une des favorites du sultan…

Dans cet album, la double trame persiste. Je suppose qu’il en sera ainsi tout au long de la série. J’avais trouvé le précédent tome répétitif. En effet, j’avais ressenti l’impression de vivre plusieurs fois la même scène sans que l’attrait en soit intensifié. Ce n’est plus le cas ici. L’intrigue semble prendre une autre ampleur. Certains personnages apparaissent, d’autres se révèlent. Bref, notre curiosité est plus intense et c’est plutôt une bonne nouvelle. La grande machinerie scénaristique semble en avoir fini avec sa mise en route. Peut-être est-ce dû au fait que l’héroïne entre enfin dans le harem. On quitte la périphérie pour pénétrer dans le lieu dans lequel tout se décide. La dimension politique du lieu nous apparait plus évidente. L’enquête nous questionne.

Néanmoins, au-delà du scénario qui se densifie, cet album se caractérise par une atmosphère plus prenante que dans les précédents. Peut-être que les deux évolutions sont liées, mais en tout cas, je me suis senti moins spectateur et davantage imprégné par l’histoire. Le côté exotique et dépaysant apparait plus évident. C’est sûrement dû au fait que Kim fait disparaitre les derniers repères occidentaux de sa personne. Notre immersion dans le harem donne une dimension charnelle à la lecture puisque l’érotisme apparait dans une grande partie des pages. Cela me permet de signaler que cette lecture ne s’adresse pas à un public trop jeune de ce fait.

Du côté des dessins, je ne suis toujours pas tombé sous le charme du trait d’Ana Miralles. Je trouve toujours les expressions de ses personnages assez froides. Par contre, je lui reconnais un vrai talent pour les corps. Je trouve qu’elle a une capacité impressionnante à les faire vivre. Quelque part, c’est par ce moyen que rejaillissent les sentiments des personnages. Concernant les couleurs, elles sont relativement simples. Les tons chauds sont évidemment privilégiés mais sans tomber dans aucun excès ou mauvais goût.

Pour conclure, « Le tatouage » marque à mes yeux une évolution positive dans la série. Je trouve la lecture plus intense et passionnante. Je suis donc curieux de savoir si le quatrième tome suivra cette même progression. Je ne peux pas encore vous en parler puisque je ne l’ai toujours pas lu. C’est un manque que je ne vais pas tarder à réparer. Ce sera alors l’occasion de vous donner mon avis sur la question. Mais ceci est une autre histoire…

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