Djinn, T4 : Le Trésor


Titre : Djinn, T4 : Le Trésor
Scénariste : Jean Dufaux
Dessinatrice : Ana Mirallès
Parution : Octobre 2004


« Le trésor » est le titre du quatrième tome de « Djinn », la série créée par Jean Dufaux et Ana Miralles.  Il marque la fin du premier cycle de la saga. Edité chez Dargaud, cet album est de format classique et se compose d’une cinquantaine de pages. C’est par le nom de son scénariste que j’étais parti à la découverture de cette histoire. En effet, « Murena » et « Barracuda » sont des productions qui m’ont énormément plu. C’est pourquoi depuis, je m’intéresse avec intérêt à la bibliographie de Jean Dufaux.  

La recherche d’un trésor.

La série est construite autour du parcours parallèle de deux femmes. Kim Nelson est une jeune anglaise qui débarque en Turquie en quête de l’histoire de sa grand-mère Jade dont la vie est emplie de mystères. Cette dernière était la favorite d’un Sultan et se trouvait mêlée dans toutes les manipulations politiques de l’époque. Afin de trouver les traces de son aïeule, Kim va devoir suivre un chemin initiatique qui la mènera au beau milieu d’un harem lui faisant revivre le quotidien de sa grand-mère.

Dans ce quatrième tome, la trame est amenée à se conclure. Les nombreuses interrogations qui agrémentaient les premiers albums sont amenées à trouver leurs réponses. On se trouve plonger dans une quête d’un trésor légendaire à la manière d’un Indiana Jones. Je ne vous cache pas qu’on n’atteint par la qualité des aventures du plus célèbre des archéologues mais on ne s’ennuie pas pour autant. Le rythme s’accélère, l’intensité augmente. Il est évident qu’il est nécessaire d’avoir lu récemment les opus précédents au risque de se sentir légèrement perdu au milieu des personnages. Je n’avais pas été charmé outre mesure par mes premiers pas dans la série. « Le trésor » confirme la montée en puissance née dans le tome précédent.

Au-delà de l’intrigue qui reste le centre d’intérêt principal de l’histoire, on prend également plaisir à se plonger dans l’univers assez particulier des harems. C’est d’ailleurs l’occasion de préciser que cet album ne s’adresse pas à tous les publics. En effet, les scènes de nudité et les nombreux ébats sont explicites et ne conviendront donc pas à un lecteur trop jeune. Néanmoins, il est intéressant de découvrir la micro société qui sévissait dans ce lieu mystérieux et interdit. Il s’agit d’ailleurs à mes yeux de l’aspect le plus réussi de l’histoire. C’est dans ce domaine que le style d’Ana Mirallès est le plus mis en valeur. Elle a une réelle aisance dans le dessin des corps. Elle participe ardemment à l’atmosphère qui se dégage de ce lieu. 

Par contre, j’ai les mêmes réserves que dans les opus précédents quant à la froideur des personnages. Je trouve qu’ils manquent d’expressions. Leurs sentiments qui se dégagent de leurs propos ou de leurs situations ne sont pas transcrits avec la même intensité sur les traits de leurs visages. Je trouve cela dommage. Néanmoins, on ne peut pas être sensible à tous les styles. La richesse nait de la diversité.

En conclusion, j’ai trouvé cet album agréable à l’image du premier cycle de « Djinn ». Cela se lit sans mal et avec plaisir. Malgré tout, je ne partage pas l’ampleur des louanges que je lis sur la toile à l’égard de cette série. Au-delà de l’originalité de son thème, je ne trouve pas qu’elle envoute le lecteur par son intrigue, son univers ou ses personnages. Cela ne m’empêchera pas malgré tout de me plonger à la découverte du second cycle. Mais cela est une autre histoire…

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