Largo Winch, T22 : Les voiles écarlates


Titre : Largo Winch, T22 : Les voiles écarlates
Scénariste : Éric Giacometti
Dessinateur : Philippe Francq
Parution : Novembre 2019


Largo Winch est une série historique du neuvième art. J’en suis un fidèle lecteur depuis que je l’ai découverte. Je prends toujours plaisir à suivre les pérégrinations du milliardaire en jeans. La saga a vécu récemment une petite révolution. Jean Van Hamme a décidé d’arrêter de scénariser les aventures de ce héros pas comme les autres. Eric Giacometti s’est vu confier la succession. Ma première impression à son égard est positive. Il semble s’inscrire pleinement dans la ligné de son illustre prédécesseur. Le dernier tome, Les voiles écarlates, est le vingt-deuxième opus. Il marque donc la conclusion du diptyque entamé dans l’épisode précédent.

Une virée en Russie originale

Pour résumer les enjeux de cet album, je citerai une phrase extraite du site BDGest : « Sur fond de chasse à l’homme et de conte russe, entre complots financiers et ressorts boursiers, ce nouvel épisode de Largo Winch renverse les vérités et dévoile les coulisses obscures de la finance ! »

Diptyque oblige, il m’apparait indispensable d’avoir lu le tome précédent pour arriver à suivre le fil des événements. Je m’y suis replongé avant de m’attaquer à Les voiles écarlates. J’ai bien fait tant j’avais oublié la mise en place de la machination contre Largo et la diversité des protagonistes. On y assistait également à une immersion du héros en Russie et à sa chute apparente…

Le scénario s’appuie sur une recette classique et déjà utilisée. Il s’agit d’une manipulation complexe dans les autres sphères pour faire chuter Largo Winch. Mais cela n’empêche pas le mécanisme d’être intéressant. De plus, à aucun moment, je n’ai trouvé l’intrigue prévisible. Le suspense est toujours présent et prenant. J’ai également apprécié ce voyage en Russie qui offre une touche d’originalité appréciée.

Le dessin reste efficace. Les personnages sont aisément reconnaissables malgré le nombre important de d’intervenants dans l’intrigue. Cet aspect est important pour ne pas se perdre définitivement au milieu de tout ce petit monde. Philippe Francq arrive tout autant à dynamiser les scènes de dialogue qu’à rendre visible les scènes d’action. Mon seul regret réside que les femmes se ressemblent toutes autant dans cet album que dans les précédents. Je trouve dommage qu’il n’y a pas une plus grande variété graphique à ce niveau-là.

Pour conclure, ce nouveau tome rentre pleinement dans le moule de la série. Il en respecte l’esprit et le rythme. Le scénario est bien construit et a su maintenir mon intérêt de manière constante m’offrant ainsi un agréable moment de lecture. Il ne conclut pas la meilleure aventure de la saga mais se lit néanmoins avec plaisir. N’est-ce pas là l’essentiel ?

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