Le règne, T1 : La saison des démons


Titre : Le règne, T1 : La saison des démons
Scénariste : Sylvain Runberg
Dessinateur : Olivier Boiscommun
Parution : Janvier 2017


Un dessin animalier, de l’aquarelle… « Le Règne » a tout pour me plaire ! Pourtant, en le feuilletant en librairie, j’avais décidé de passer mon tour. Les premières pages me paraissaient terriblement confuses. La bibliothèque me permet une nouvelle fois de lire le tout sans prendre de risque. Et malheureusement, mon intuition était bonne. Le tout paraît au Lombard sous les efforts conjoints de Boiscommun et Runberg.

Un scénario faiblard

« Le Règne » se passe dans un monde post-apocalyptique où les animaux vivent avec une technologie rudimentaire. Les humains ont lâché leurs « démons », qui sont autant de catastrophes écologiques. La saison des démons humains approchant, les bestioles cherchent à trouver refuge et des caravanes se constituent, à la merci des pillards.

Sur le thème, on peut penser à « Solo » d’Oscar Martin qui prétextait un hiver nucléaire pour doter des animaux d’intelligence. Au niveau du dessin et de l’ambiance, avec son groupe de mercenaires qui affrontent des meutes, on peut penser à « L’épée d’Ardennois » d’Étienne Willem. Décidément, « Blacksad » a fait des émules…

Le livre démarre sur une scène d’attaque on ne peut plus confuse. Ainsi, les pillards ressemblent beaucoup à ceux qu’ils veuillent piller… On est jeté en pâture sans trop savoir où l’on va. Puis, un fois le sang coulé, l’objectif devient clair : tous cherchent à rejoindre le Shrine, un endroit où ils seront protégés. Mais le prix d’entrée est cher : certains amènent des épices, d’autres des esclaves…

Le scénario de ce premier tome est assez faiblard. C’est finalement un voyage plein de combats qui est proposé. Sur le chemin, le groupe a des problèmes avec tout le monde et les résout en tuant. On a du mal à croire à cette histoire de voyage vers le Shrine, puisqu’il est logiquement jalonné de groupes de pillards…

Au niveau du dessin, Boiscommun met un peu de temps à s’épanouir. Les premières pages, notamment au niveau des couleurs, manquent un peu de peps. Le fait de ne pas encrer les décors en arrière-plan donne une impression de vide parfois, mais cela s’amenuise au fil de la lecture. Je suis aussi assez dubitatif sur le personnage féminin, au visage très aplati. Alors que tous les autres ont le crâne et le museau de leur animal, elle semble en décalage.

Ce premier tome déçoit. Le scénario n’est clairement pas à la hauteur et le dessin de Boiscommun manque parfois encore de puissance. De même, les textes sont clairement écrits trop gros et donnent une impression d’un livre mal finalisé (ou mal conçu ?). Il y a un fort potentiel sur la série ne serait-ce qu’avec le dessin de Boiscommun, il serait dommage qu’on en reste là…

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