Titre : Le règne, T2 : Le maître du Shrine
Scénariste : Sylvain Runberg
Dessinateur : Olivier Boiscommun
Parution : Octobre 2017
Moins d’un an après un premier tome décevant, « Le Règne » propose sa suite. Dans l’opus précédent, la dernière page nous présentait le Shrine comme une centrale nucléaire désaffectée. Dans « Le maître du Shrine », le groupe va tâcher de trouver de quoi payer leur entrée. Plus difficile à dire qu’à faire… Les mercenaires sont doués pour protéger et tuer, par pour trouver des offrandes…
Un univers qui manque de profondeur.
Le début du « Règne » était à la fois confus et manquait d’originalité réelle. Après avoir marché, voilà nos héros bloqués dans un camp devant le Shrine, espérant y entrer avant qu’un nouveau démon humain ne se déclenche. Cet ouvrage va être l’occasion de développer le passé des protagonistes.
On est vite rassuré, les écueils du premier bouquin sont en partie corrigés. D’abord l’écriture des textes (même si je ne suis pas fan de la graphie utilisée) est moins grande et le scénario moins convenu. Sans être transcendant, il s’épaissit et se fait moins prévisible. En fin de tome, on ne sait pas du tout vers quoi l’on part, ce qui est plutôt une bonne nouvelle.
Il reste malgré tout une impression d’incohérence générale dans l’ouvrage. Le côté imprenable du Shrine, on y croit finalement peu. De même que ce camp où tout le monde se balade avec ses offrandes sur lui… « Le règne » donne l’impression que son univers n’a pas été pensé dans ses moindres détails et on a toujours une petite voix dans la tête qui critique le fonctionnement de ce monde animalier.
Au niveau du dessin, Boiscommun a clairement trouvé ses marques et cet ouvrage est bien plus puissant graphiquement que le précédent. Les personnages sont très expressifs, se rapprochant d’ailleurs du travail d’Étienne Willem sur « L’épée d’Ardennois ». C’est un plaisir que de feuilleter les pages du livre pour profiter de la beauté des cases.
« Le règne » redresse la barre avec ce deuxième tome. Plus réussi graphiquement comme au niveau du scénario, il manque cependant d’une véritable originalité pour convaincre. L’univers manque de profondeur et de cohérence pour que l’on puisse totalement y adhérer.