Titre : Mégabras
Scénariste : Guillaume Bouzard
Dessinateur : Guillaume Bouzard
Parution : Juin 2012
Ce n’est pas nouveau, Guillaume Bouzard aime se mettre en scène dans des autofictions improbable. Dans « Mégabras », il s’invente un pouvoir qui, comme son nom l’indique, lui fait décupler la taille d’un de ses bras lorsqu’il est en colère. Mais alors comment maîtriser cette violence ? Le tout est paru en prépublication dans Fluide Glacial avant de paraître en album pour 60 pages d’action et d’humour.
Une parodie des super héros qui ne va pas bien loin.
Qui dit prépublication chez Fluide, dit chapitres de quelques pages. Ainsi, les petites histoires construisent la grande, le fil rouge étant de construire une sorte d’univers de super héros provinciaux sans envergure. On est dans la parodie complète ! Cependant, on se demande assez vite pourquoi Bouzard se donne les traits du personnage. Dans les faits, ça n’apporte rien.
Comme toujours, l’humour de Bouzard fonctionne par intermittence chez moi. Si certains gags fonctionnent bien (le running gag sur les culottes est plutôt réussi), d’autres laissent dubitatif. Ainsi, cette fin qui se clôt en sodomie frénétique me laisse dubitatif. À trop vouloir être potache, Bouzard se perd un peu. Car on sent qu’il y avait mieux à faire avec cette histoire de super héros incompétents et ridicules. Au final, quelques sourires, mais rien de plus.
Le même constat s’applique au dessin. J’aime le trait de Bouzard, mais il adopte un gaufrier très statique et ses mises en scène sont très simples. En terme de BD, c’est un peu limité. Tant qu’à parler de super héros, il aurait pu aussi singer certains cadrages, certaines perspectives pour renforcer son propos.
« Mégabras » ne laisse pas un souvenir impérissable. Quelques sourires, quelques longueurs et l’impression d’improvisation, mais pas dans le bon sens du terme. À réserver aux fans de l’auteur, les autres peuvent passer leur chemin.