Paco les mains rouges, T2 : Les îles


Titre : Paco les mains rouges, T2 : Les îles
Scénariste : Fabien Vehlmann
Dessinateur : Éric Sagot
Parution : Octobre 201


Après une première partie très réussie, il aura fallu quatre ans pour profiter enfin de la fin de l’histoire de « Paco les mains rouges ». Le diptyque qui s’intéresse à la vie des bagnards à Cayenne. À la fin du premier tome, qui décrivait l’arrivée de Paco, ce dernier veut retrouver l’un de ses mais transféré aux îles. Un mouroir paraît-il… Le tout pèse 54 pages et est publié chez Dargaud.

Un deuxième tome moins percutant

Paco a été envoyé au bagne pour un crime passionnel. Instituteur de son état, il n’était pas du tout adapté à la vie terrible qu’il devait y mener. Après s’être fait un nom et s’être fait respecter, le voilà qui part pour les îles pour sauver Armand. Avec pour quel espoir ? L’évasion ? Ou simplement Cayenne, où la vie est moins dure ?

Ce deuxième tome reprend les grands principes du premier. Une narration omniprésente, bien plus que les dialogues. Un trait naïf qui atténue la violence, et les petites combines pour survivre. Cependant, il y a une forme de redondance ici. Car si le bagne dans les îles est pire, cela ressemble quand même beaucoup à ce que l’on avait vu dans le premier tome. Au final, cet opus vit surtout pour la tentative de s’extirper de ces îles. Il y a moins de surprise et moins de découverte.

Ce tome est clairement moins puissant que le premier. Malgré tout, on continue de découvrir cet univers carcéral d’un autre temps avec ses combines, ses pots-de-vin, ses gangs, ses personnages hauts en couleur. En cela, c’est richement documenté et intégré à une véritable histoire. La narration est un vrai plus à l’ouvrage, il lui donne une coloration particulière. Paco parle à une personne, mais on ne sait pas qui. Je ne cache pas que la découverte de son identité a été une vraie déception… Un pétard mouillé.

« Paco les mains rouges » n’existerait pas sans le trait d’Éric Sagot. Il a beaucoup de caractère sous ses airs faussement naïfs. Cela permet de faire passer la violence. Le choix des couleurs sépia donne un côté désuet à l’ensemble, sombre, monochrome. Cela évite de montrer le côté paradisiaque des paysages…

Ce deuxième tome déçoit un peu. On ne retrouve pas la tension, le suspense et la découverte du premier tome. Malgré tout, « Paco les mains rouges » reste un diptyque réussi, où l’histoire, le dessin et la narration font cause commune.

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