Titre : Les carnets de Cerise, T3 : Le dernier des cinq trésors
Scénariste : Joris Chamblain
Dessinatrice : Aurélie Neyret
Parution : Novembre 2014
Depuis le temps que la série « Les carnets de Cerise » me fait de l’œil, j’ai enfin pu mettre la main sur un exemplaire. Merci donc au CDI de mon collège, qui me donne accès facilement aux séries jeunesse ! « Les carnets de Cerise » jouit d’excellents retours de lecteur et ses couvertures magnifiques sur les étals des librairies ne me laissaient pas indifférents. Je commence donc cette série par le tome 3. Si des allusions aux deux précédentes histoires (et personnages) sont faites, le tout peut se lire avec plaisir indépendamment du reste. Le tout est publié chez Soleil dans l’excellente collection Métamorphoses.
Cerise est une petite fille curieuse qui aime enquêter. Tout démarre avant tout par son arrivée au collège. Les auteurs ont décidé de faire grandir leur personnage. En cela, on sent que la série est destinée avant tout aux petites filles. C’est donc un album jeunesse très féminin auquel on a droit : les hommes sont presque absents de l’histoire et tout se passe entre filles (et femmes !). Malgré ce public visé, l’album parvient à toucher un public bien plus large. Une belle réussite !
Un public de jeunes filles visés, un public bien plus large atteint.
Cerise assiste à un atelier lecture avec la relieuse de la ville. Et lors d’une visite chez elle, elles trouvent un coffre correspondant à un trésor. Cinq trésors seront à trouver, ravivant les blessures de jeunesse de la jeune femme…
Lorsque l’on lit « Les carnets de Cerise », on sent bien l’aspect jeunesse créé par la narration : c’est fluide, simple et le suspense monte lentement. Mais on est surpris, lors du dénouement, d’être particulièrement touché par l’histoire. Le scénario, bien ficelé, nous amène tranquillement jusqu’à un point d’émotion bien maîtrisé. J’ai été particulièrement ému par cette histoire, toute en délicatesse et en bons sentiments.
La particularité de cette série est de proposer, justement, les carnets de Cerise. Ainsi, quand elle fait des gâteaux, elle nous livre la recette avec son écriture manuscrite, ses dessins et des photos. Cet aspect-là est vraiment réussi et permet d’intensifier le lien entre le lecteur et la bande de filles.
Concernant le dessin d’Aurélie Neyret, c’est assez formidable. À la fois un peu désuet (l’histoire se passant à Noël) et moderne, il possède la douceur nécessaire à l’histoire. La symbiose dessin/scénario est parfaite et la lecture des planches de ces « Carnets de Cerise » est un véritable plaisir visuel. Sans compter que la construction des planches est bien pensée et ne fait jamais dans la facilité.
« Les carnets de Cerise », pour ce tome 3 dédié à Noël, est particulièrement touchant. C’est une preuve de plus qu’un ouvrage jeunesse peut dépasser son lectorat et toucher les petits et les grands. Un grand bravo aux deux auteurs !