Titre : Universal War One, T2 : Le fruit de la connaissance
Scénariste : Denis Barjam
Dessinateur : Denis Barjam
Parution : Novembre 1999
« Universal War One » est l’une des séries de science-fiction les plus palpitantes publiées en bande-dessinée. Après un premier tome alléchant, laissant le lecteur en suspens, Denis Barjam (au dessin et au scénario) se devait de transformer l’essai avec ce second tome nommé « Le fruit de la connaissance ». Le tout est toujours publié chez Soleil pour un album classique de 46 pages.
Un mur est apparu dans le système solaire. Personne ne sait ce que c’est. Mais Balti, de l’escadron Purgatory, est parvenu à y entrer. Seul problème, il en est ressorti en sale état dans un vaisseau inconnu et avec une barbe de trois jours… On avait laissé l’escadron plonger dans le vortex afin de voir ce qu’il y avait dans le mur. Ils ne vont pas être déçus ! Attaqué par des drones, ils s’empressent de retourner d’où ils sont venus. Et déjà, Kalish le génié annonce qu’il y a un problème de différentiel temporel…
Une intrigue spatio-temporelle
Si c’était déjà abordé dans le premier tome, la notion de temps (et donc d’espace-temps) s’installer réellement dans la série. Tout va tourner alors autour. Y a-t-il une civilisation qui évolue 1000 fois plus vite que la notre dans le mur ? Denis Barjam maîtrise pleinement son sujet et le lecteur est happé par le suspense en permanence. Les explications scientifiques sont précises et claires, pas trop pompeuses et surtout compréhensibles !
Dans ce tome, les révélations sont nombreuses et le lecteur ne restera pas sur sa faim. Les coups de théâtre s’enchaînent jusqu’à la dernière page qui nous laisse pantois et pressé de lire la suite. En cela, Barjam possède un vrai talent pour gérer le rythme de sa série. Il dévoile beaucoup de choses mais sans excès. Et tout sert l’histoire, à un moment ou à un autre.
Mais « Universal War One », outre son histoire spatio-temporelle a comme attrait sa galerie de personnages. Tous sortis de cour martiale, ils ont chacun un défaut qui les rend dangereux. Comme à chaque bouquin, Barjam dévoile le passé de l’un d’entre eux. Cet aspect rend aussi la relecture d’autant plus intéressante, une vraie qualité pour une série ! Après des débuts caricaturaux, on connaît mieux les personnages qui s’affirment, même s’ils n’évoluent pas encore en profondeur. On est ici encore dans la phase d’apprentissage.
Au niveau du dessin, le trait de Denis Barjam semble influencé par les comics. J’avoue ne pas être forcément fan de son trait ni de ses couleurs (notamment dans l’espace), mais le tout est cohérent et la mise en scène toujours efficace. C’est dans le découpage aussi que Barjam montre pleinement son talent. J’ai appris à assimiler ce style et force est de constater que « Universal War One » possède une vraie identité graphique.
Essai transformé pour ce tome 2. Le lecteur est pris par le suspense et n’a plus qu’une envie : lire la suite. Les zones d’ombres sont nombreuses et malgré les avancées de nos héros, elles restent bien nébuleuses ! Un must !
Note : 17/20