The End


Titre : The End
Scénariste : Zep
Dessinateur : Zep
Parution : Avril 2018


Après avoir connu pendant des années un succès incroyable avec sa série « Titeuf », Zep s’est peu à peu attaqué à la bande-dessinée pour adulte, d’abord avec l’humour, puis avec des récits plus sérieux chez Rue de Sèvres. « The End », tiré du titre des Doors, est dans cette veine réaliste, sans humour. On y retrouve le même type de graphisme que pour « Une histoire d’hommes » et « Un bruit étrange et beau ». Le tout pèse 88 pages.

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Un bruit étrange et beau

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Titre : Un bruit étrange et beau
Scénariste : Zep
Dessinateur : Zep
Parution : Octobre 2016


Après « Une histoire d’hommes », Zep revient chez Rue de Sèvres avec un nouveau one-shot adulte et sérieux. « Une histoire d’hommes » ne m’avait pas pleinement convaincu, mais suffisait à provoquer une curiosité pour ce nouvel album. Le tout pèse 80 pages (et il pèse vraiment lourd !). Continuer la lecture de « Un bruit étrange et beau »

Esmera

Esmera


Titre : Esmera
Scénariste : Zep
Dessinateur : Vince
Parution : Novembre 2015


Zep avait déjà montré son intérêt pour le sexe avec « Happy sex ». Cette fois, il se lance dans une véritable bande-dessinée érotique, en confiant le dessin à Vince. Quand on a vécu la gloire avec un public jeunesse et l’humour, c’est forcément un peu casse-gueule ! « Esmera » compte pas moins de 76 pages pour émoustiller son lecteur. Le tout est publié chez Glénat. Continuer la lecture de « Esmera »

Une histoire d’hommes – Zep

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Titre : Une histoire d’hommes
Scénariste : Zep
Dessinateur : Zep
Parution : Septembre 2013


La sortie d’un album de Zep est toujours un événement, même lorsque ce n’est pas un nouveau « Titeuf ». Depuis des années, l’auteur a bien réussi a se démarquer de son héros à la mèche blonde avec des livres pour adultes comme « Les filles électriques », « L’enfer des concerts » ou le best-seller « Happy Sex ». J’avoue beaucoup aimer cette partie de l’œuvre de l’auteur. Mais le véritable évènement est que le nouvel album de Zep, intitulé « Une histoire d’hommes » n’est pas destiné (avant tout) à faire rire. C’est une histoire plus sérieuse qui nous est présentée là et avec un style de dessin plus réaliste. Un vrai défi pour le Suisse et c’est peu de dire qu’il était attendu au tournant. Cet ouvrage sert de lancement pour la nouvelle maison d’édition Rue de Sèvres (on a vu pire comme médiatisation !). Ce livre fait une soixantaine de pages et coûte pas moins de 18 euros.

Zep connaît bien le milieu de la musique puisqu’il a lui-même joué dans des groupes. C’est l’histoire des Tricky Fingers. Ce groupe de rock, alors en pleine ascension va exploser en plein vol. La plupart des musiciens feront leur vie loin de la musique, à l’exception de Sandro qui deviendra une star. C’est ce dernier que les autres vont rejoindre, près de vingt ans après, dans sa somptueuse villa. L’occasion de se remémorer des souvenirs et de régler des comptes…

Des tensions et des non-dits

Le titre « Une histoire d’hommes » est parfaitement choisi. Tout est ici question d’hommes (et donc de femmes, forcément !) et de leurs rapports humains. Zep nous construit donc un groupe classique : un batteur rigolo, un chanteur charismatique, un guitariste introverti mais au talent brut et un bassiste discret. Vingt ans après, rien n’a fondamentalement changé et les discussions fonctionnent presque en automatique. C’est clairement le point fort de l’album : des mecs qui ont presque vécu ensemble et qui se vannent à tout va, chacun jouant son rôle. Les tensions et les non-dits sont également présents et l’histoire finit par les dévoiler au fur et à mesure.

Zep construit son ouvrage selon un principe de flashbacks. On suit donc à la fois les musiciens allant retrouver leur pote star que l’ascension du groupe Tricky Fingers. La narration est fluide, même si les surprises apportées par l’histoire laissent un peu indifférent. C’est ce qui manque ici : de l’émotion. Clairement, le but de l’album est d’émouvoir, mais je n’ai pas été touché plus que ça par le destin de ces musiciens. C’est dommage, car l’aspect humain est plutôt réussi. Un petit bilan en demi-teinte en quelque sorte.

Concernant le dessin, le passage en réaliste de Zep est une réussite. Ce n’est pas transcendant, mais il possède la vivacité nécessaire aux passages sur scène, les personnages sont bien identifiés. Là-dessus, on ne peut qu’être satisfait du travail de l’auteur. Je suis plus critique sur le choix de coloriser le tout par monochromie. Chaque scène possède sa couleur. Cela aide la narration mais rend le tout un peu froid.

Je tiens à noter que l’ouvrage est vraiment de belle facture. Le papier est très épais, presque cartonné. Le problème est le prix, franchement excessif pour une bande-dessinée de 60 pages… Visiblement, Rue de Sèvres souhaite entrer dans les librairies avec des « beaux » livres. Mais attention à l’inflation des prix des ouvrages. Pour ma part, j’ai lu le livre en bibliothèque et il y a peu de chance que je l’achète, entre grande partie à cause du prix. Dommage.

Au final, j’ai bien aimé cette « Histoire d’hommes », mais elle m’a laissé un goût un peu amer dans le sens où je sens que l’ambition de l’auteur était tout autre. Cependant, Zep réussit son coup et la prochaine fois qu’il proposera un ouvrage du même type, je le lirai certainement avec plaisir.

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note3

Happy parents – Zep

HappyParents


Titre : Happy parents
Scénariste : Zep
Dessinateur : Zep
Parution : Octobre 2014


Parallèlement à « Titeuf », Zep développe une série « Happy » destinée à un public plus adulte. Après les filles, les concerts et le sexe, voilà « Happy parents ». Une planche, un gag, sur l’enfer que ferait vivre les enfants sur leurs géniteurs. On commence par des bébés et on finit sur les adolescents. Le tout est publié chez Delcourt pour une soixantaine de pages. On pourra remarquer qu’après avoir unifié cette série (puisque « Happy Girls » s’appelait « Les filles électriques » et « Happy rock » « L’enfer des concerts »), l’éditeur s’en éloigne avec une couverture bien différente. Dommage.

Des gags convenus et gentillets

Imaginez-vous écrire une bande-dessinée sur des parents. Vous voyez tout de suite le genre de gags qui va en découdre. « Happy parents » ne fait guère dans l’originalité. Tout est assez convenu et bon enfant. Ne cherchez rien de subversif, ce n’est pas le cas ici. En cela, « Happy parents » est certainement l’album le plus consensuel de la série.

Malgré tout, Zep possède un métier qui permet de faire passer la pilule. Sa gestion de la page pour aller jusqu’à sa chute est vraiment maîtrisée. Si bien que la lecture se fait agréable et on lit l’ensemble avec plaisir. On est quand même loin des BDs de type « Guide du jeune parent ». Zep possède un vrai sens du gag et de la façon de l’amener. Dommage que ses gags en lui-même soient si convenus.

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Le dessin de Zep fonctionne parfaitement ici, avec son trait expressif et dynamique. Les décors sont rares, mais l’auteur ne fait pas dans l’économie. On remarquera notamment les planches quasi-muettes où il semble prendre beaucoup de plaisir à dessiner diverses situations.

« Happy parents » est de la bonne bande-dessinée grand public. C’est bien dessiné, avec un vrai sens du gag et de la chute. Mais cela reste consensuel et gentillet et les blagues et situations ne brillent pas par leur originalité. Un bilan mitigé donc.

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note3