Titre : Thérapie de groupe, T1 : L’étoile qui danse
Scénariste : Manu Larcenet
Dessinateur : Manu Larcenet
Parution : Janvier 2020
Thérapie de groupe est une nouvelle histoire née de la plume de Manu Larcenet. La couverture intrigante de l’album couplée à ma connaissance de l’auteur a fortement attisé ma curiosité. Le titre équivoque semble nous annoncer un nouveau voyage dans les névroses de cet auteur adepte de cette thématique…
Une ambiance unique et particulière
L’album est centré sur les névroses de Larcenet. Il s’agit d’un thème central et relativement fréquent de l’œuvre de cet auteur. Sur des tons très différents, ses grands questionnements intérieurs apparaissent dans Le retour à la Terre, Le combat ordinaire ou Blast. Dans ce nouvel opus, la souffrance psychologique de Manu découle de son angoisse créative. L’ouvrage met en abime l’auteur en pleine création. Je dois bien vous dire que ce thème ne m’intéressait pas a priori. Mais la perspective de le voir traité par ce brillant écrivain ne pouvais que m’intriguer…
L’atmosphère de l’album est très onirique. Il y a une alternance constante entre la réalité de Larcenet et ses délires. Cela offre une structure originale qui présente une succession de petites histoires liées par la thérapie de l’auteur. On trouve donc une grande variété de tons. La lecture est ainsi dense, prenante et peu classique. Néanmoins, cela demande une légère adaptation à une ambiance unique et particulière.
Le dessin est, à mes yeux, un des atouts forts de cet album. Larcenet y offre une grande variété graphique. Il utilise de manière originale les planches. Je trouve le travail sur les couleurs intéressant. La structure picturale des planches est un pilier fort de la singularité de cet ouvrage et de son propos.
Au final, cet album n’est pas désagréable. Je suis tombé sous le charme du dessin et des fulgurances narratives de l’auteur. Néanmoins, cela reste une lecture complexe et alambiquée qui nécessite d’être bien concentré pour en saisir toutes les digressions et toutes les subtilités. Il ne s’agit pas de mon œuvre préférée de Larcenet mais elle m’a suffisamment intrigué pour que je sois curieux de découvrir la suite…