Le grand méchant renard et autres contes


Titre : Le grand méchant renard
Réalisateurs : Benjamin Renner & Patrick Imbert
Parution : 21 juin 2017


Le succès de la BD « Le grand méchant renard » de Benjamin Renner l’a poussé à l’adapter en film d’animation. Il faut dire que l’auteur avait déjà réalisé le très réussi « Ernest et Célestine » et que son dessin est déjà très proche du dessin animé. C’est donc pleinement confiant que j’allais assister à la séance, en compagnie de nombreux enfants dans la salle et de leurs parents et grands-parents.

La bande dessinée animée. Ni plus, ni moins.

Le film adapte la bande dessinée éponyme, mais également deux autres histoires : « Un bébé à livrer » (paru antérieurement) et « Il faut sauver Noël ». Ce choix se comprend par la légèreté des intrigues de « Bébé » et « Noël », avant tout construites sur des péripéties aventurières. L’histoire du « Grand méchant renard » et elle plus intéressante, de par quelques thèmes plus poussés (l’identité, la paternité…). Du coup, l’équilibre est un peu bancal. Pour tout caser, les histoires sont amputées de certaines scènes.

Le lecteur assidu des œuvres de Benjamin Renner sera donc un peu déçu. Il n’y trouvera aucune nouveauté, ni dans le scénario, ni dans le dessin. En effet, le graphisme de l’auteur est repris au trait près. Il n’y a donc pas beaucoup de mouvement (excepté pour les personnages évidemment) ou de cadrages originaux. Il en résulte un joli graphisme, mais très statique. Un peu à l’ancienne avec son décor qui ne bouge pas et ses animaux qui gesticulent devant. Et finalement, l’idée de présenter l’ensemble comme un spectacle avec trois pièces de théâtre prend son sens.

« Le grand méchant renard et autres contes » est ainsi une bande dessinée animée. Les voix ou la musique n’apportent pas un grand plus et le rythme n’est pas très soutenu. Il est avant tout un complément à ceux qui ne connaîtraient pas la bande dessinée. En revanche, au niveau des enfants, le côté premier degré de l’humour marche à plein tubes dès les premières scènes. Finalement, avec ce film, Benjamin Renner vient toucher un nouveau public, plus familial et moins BD.

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