Ralph Azham, T10 : Un feu qui meurt


Titre : Ralph Azham, T10 : Un feu qui meurt
Scénariste : Lewis Trondheim
Dessinateur : Lewis Trondheim
Parution : Juin 2017


Quand Ralph Azham est apparu dans le paysage du neuvième art, bon nombre de personnes l’ont présenté comme une série cousine de Donjon. La présence de Lewis Trondheim sur la couverture couplée à l’univers fantasy de l’histoire rendait ce lien apparemment évident. Etant un grand fan de Donjon et de son auteur, je m’étais empressé de devenir un lecteur assidu de cette nouvelle série dont le héros avait la particularité d’avoir des cheveux bleus. Depuis, Donjon a connu son dénouement et Ralph continue de voyager avec la sortie de son dixième album intitulé Un feu qui meurt.

Un second cycle peu passionnant.

L’originalité de l’univers de Ralph Azham se construit autour d’un principe simple. Certaines personnes naissent avec des cheveux bleus. Cela signifie que lorsqu’ils grandiront, ils verront se développer un pouvoir. Évidemment, Lewis Trondheim s’en donne à cœur joie pour donner vie à un casting varié. Certains détectent le mensonge, d’autres ne ratent jamais leur cible ou ne connaissent jamais le sommeil… Tout ce petit monde attend un élu. Il se révèle que Ralph Azham après un grand nombre de détours est celui-ci. Toutes ses pérégrinations menant à ce dénouement sont contées dans le premier cycle de la série composé des sept premiers tomes.

Le second cycle démarrait donc sur une situation politique calme. Ralph s’ennuie de ne plus avoir de combats à mener. Heureusement, il va se trouver un nouvel adversaire inquiétant et pourvue de pouvoirs particulièrement puissants. Ce dixième tome s’inscrit donc dont ce nouveau combat. Je ne fais pas partie de ceux qui place Ralph Azham à la hauteur de Donjon. Je trouve cette saga moins drôle et plus brouillonne que son illustre prédécesseur. Néanmoins, la capacité de Trondheim pour jouer avec les moments et avec l’absurde offrait malgré tout de bons moments.

Je dois bien vous dire que j’ai du mal à me passionner pour ce second cycle. Je trouve sa mise en route laborieuse et ses enjeux peu passionnants. L’impression donnée par la lecture est que Trondheim a du mal à trouver un fil conducteur qui justifie son droit à « jouer » à nouveau avec ses personnages. Je trouve cela dommage car je pense qu’il aurait été pertinent d’écrire des histoires indépendantes qui feraient suite au dénouement du septième épisode. Cela aurait donné un espace d’expression parfait pour la maestria littéraire de l’auteur à l’image de ce que la série Donjon offrait avec Donjon Parade. Je trouve que la trame générale parasite un petit peu les moments drôles et décalés offerts par les différents protagonistes.

Un feu qui meurt n’a pas ravivé la flamme de la curiosité chez moi. J’ai du mal à comprendre où mène l’intrigue et à m’intéresser au devenir de Ralph et ses acolytes. Trondheim a pris le temps de créer un nouvel adversaire qu’il n’évoque quasiment plus depuis deux tomes. En multipliant les intrigues secondaires, il a eu tendance à me perdre. Le second cycle se démarque trop peu du précédent pour attiser l’intérêt du lecteur. Cet album est dénué de réel attrait. Je trouve dommage que l’auteur n’allège pas les rebondissements parfois bancals pour offrir plus de place à ses personnages. Le plaisir que dégageait la lecture dans les premiers épisodes étaient la sympathie que dégageait les personnages. Depuis, ces derniers sont uniquement au service d’un enchainement d’événements. On s’attache donc un petit peu moins à eux. Résultat, la lecture est moins prenante.

Pour conclure, la touche Trondheim tant dans le dessin que dans les textes n’arrivent totalement à rattraper les faiblesses du scénario. Je pense que c’est en simplifiant sa trame principale que l’auteur arrivera à redonner vie à sa série. Trop de temps est consacré par les personnages à gérer les arcanes narratifs au détriment de moments plus drôles et décalés. Par fidélité par mon auteur préféré, je continuerai à suivre les aventures de Ralph mais l’enthousiasme est loin d’être à son paroxysme…

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