Un putain de salopard, T2 : O Maneta


Titre : Un putain de salopard, T2 : O Maneta
Scénariste : Régis Loisel
Dessinateur : Olivier Pont
Parution : Novembre 2020


Un putain de salopard est un titre qui attire l’œil. La présence de Loisel sur la couverture avait éveillé ma curiosité. Le premier tome, Isabel, m’avait plongé dans la quête d’un jeu homme sur son passé au beau milieu de la forêt amazonienne. La mise en place de l’intrigue prenait son temps. Mais l’histoire changeait de braquet dramatique au fur et à mesure que Max s’enfonçait dans la nature sauvage locale. J’avais conclu ma lecture sur une impression positive. J’avais été emporté par l’atmosphère qui se dégageait de l’album. J’étais donc logiquement impatient de découvrir O Maneta, deuxième acte de cette aventure dont les protagonistes ne sont pas sûrs de rester indemnes…

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Le grand mort, T8 : Renaissance


Titre : Le grand mort, T8 : Renaissance
Scénariste : Régis Loisel
Dessinateur : Vincent Mallié
Parution : Janvier 2019


Le Grand Mort est une série que j’ai découverte à l’occasion de la sortie de son premier tome il y a quatorze ans maintenant. J’avais été attiré par la présence de Loisel sur la couverture. La quête de l’oiseau du temps, Peter Pan ou encore Magasin général sont des histoires nées sous sa plume que j’ai pris énormément de plaisir à lire. Je n’avais donc pas hésité longtemps avant de m’offrir Larmes d’abeille, premier épisode qui semblait être amené à devenir une grande saga. Cette lecture m’avait intrigué. J’avais attendu avec impatience la parution de l’album suivant pour en connaitre davantage sur le devenir des héros et de leur quête. Néanmoins, ma curiosité s’est légèrement essoufflée avec le temps au fur et à mesure de la sortie des opus suivants. Je trouvais que la trame s’embourbait et s’avançait pas suffisamment vite pour alimenter mon intérêt de manière soutenue. Malgré ces réserves, la série possède des qualités et je dois bien avouer que j’étais curieux de me plonger dans le huitième épisode, Renaissance, qui conclut cette grande aventure…

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La Quête de l’oiseau du temps – Avant la quête, T6 : Kryll


Titre : La Quête de l’oiseau du temps – Avant la quête, T6 : Kryll
Scénaristes : Serge Le Tendre & Régis Loisel
Dessinateur : David Etien
Parution : Janvier 2020


La quête de l’oiseau du temps est une série légendaire du neuvième art dont le premier tome date de 1983. Il y a un petit peu plus de vingt ans les auteurs ont offert à cette grande saga un préquel entamé avec l’album intitulé L’ami Javin. Ce nouveau cycle permet de découvrir le parcours du héros charismatique et attachant qu’est Bragon. Ma critique porte sur le sixième épisode cette immersion dans le passé intitulé Kryll.

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Un putain de salopard, T1 : Isabel


Titre : Un putain de salopard, T1 : Isabel
Scénariste : Régis Loisel
Dessinateur : Olivier Pont
Parution : Avril 2019


Une nouvelle série de Loisel, c’est toujours un événement. Pour « Un putain de salopard », il laisse le dessin à Olivier Pont pour s’occuper uniquement du scénario. Avec un tel auteur aux commandes, une couverture magnifique et un titre accrocheur, « Un putain de salopard » a tout pour être un best-seller. Mais qu’en est-il dans les faits ? Paru chez Rue de Sèvres (qui sait décidément s’attirer les gros auteurs), le premier tome s’intitule « Isabel ».

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Mickey, T4 : Café Zombo


Titre : Mickey, T4 : Café Zombo
Scénariste : Régis Loisel
Dessinateur : Régis Loisel
Parution : Novembre 2016


En 2016, Disney lance avec Glénat une série de one-shot de Mickey avec de grands noms de la bande-dessinée. La presse est très enthousiaste, mais apparemment moins les lecteurs. Cette série n’aurait pas obtenu le succès espéré. La faute à un sujet de base, Mickey, peu pertinent ? « Café Zombo » permet à Régis Loisel de s’emparer des personnages de Disney. Vu le pédigré de l’auteur, on se demande bien comment il va pouvoir s’en sortir. Le tout paraît dans un format à l’italienne élégant pour 68 pages.

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Le Grand Mort, T6 : Brèche

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Titre : Le Grand Mort, T6 : Brèche
Scénariste : Régis Loisel & Jean-Blaise Djian
Dessinateur : Vincent Mallié
Parution : Novembre 2015


« Le Grand Mort » est une série née il y a presque dix ans. Elle est le fruit de la collaboration entre Régis Loisel, Jean-Blaise Djian, Vincent Mallié et François Lapierre. C’est le premier auteur cité qui a attiré mon regard sur cette nouvelle aventure. Son travail sur « La Quête de l’oiseau du temps » m’a suffisamment conquis pour que je ne sois pas indifférent à une nouvelle parution signée de son nom. Le premier tome « Larmes d’abeille » était plutôt réussi. Les personnages étaient attachants, l’univers agréable, l’atmosphère dépaysante et les enjeux intrigants. Cet attrait a été consolidé par la lecture de l’opus suivant. Hélas, le troisième acte marque un effritement de la qualité du scénario à mes yeux. Continuer la lecture de « Le Grand Mort, T6 : Brèche »

Le grand mort, T5 : Panique – Régis Loisel, Jean-Blaise Djian & Vincent Mallié

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Titre : Le grand mort, T5 : Panique
Scénaristes : Régis Loisel & Jean-Blaise Djian
Dessinateur : Vincent Mallié
Parution : Novembre 2014


Comme beaucoup de lecteurs de bandes dessinées, j’ai découvert Régis Loisel à travers ses planches dans « La Quête de l’Oiseau du Temps ». Ton trait fait partie de l’Histoire du neuvième. Depuis, je suis donc toujours à l’affût de toute nouvelle trace de son travail. « Le Grand Mort » est une de ses dernières séries. Elle est née il y a huit ans. Le dernier épisode date de novembre dernier. Il est le cinquième épisode et s’intitule « Panique ». Il le scénarise avec Jean-Blaise Djian. Les dessins sont l’œuvre de Vincent Mallié. Quant aux couleurs, elles ont été confiées à François Lapierre.

La couverture est construite autour des deux personnages centraux de la trame : Erwan et Blanche. Le premier est le passeur entre notre réalité et un monde parallèle. Blanche est une enfant pleine de mystère qui semble être le fruit de parents des deux univers. Les deux personnages semblent errer en rase campagne au beau milieu d’une tempête. Même les oiseaux fuient les lieux…

Une histoire trop diluée.

LeGrandMort5b« Le Grand Mort » possède une dose de fantastique. Dès le premier tome, l’intrigue nous avait fait voyager dans un nouvel espace dans lequel le temps n’avançait pas au même rythme. On y avait rencontré des personnages étranges. On était immergé dans des enjeux dont on ne maîtrisait pas tous les arcanes. Cette introduction m’avait plu. J’avais trouvé le travail scénaristique et graphique intéressant. Les trois opus suivants ont vu l’histoire se dérouler à un rythme relativement lent. J’avais le sentiment que la narration été trop diluée. Au fur et à mesure des sorties d’album, la frustration montait de ne pas avoir la machine se mettre réellement en marche.

Je plaçais donc beaucoup d’espoirs dans « Panique ». La situation de départ faisait croire que le rythme pouvait s’accélérait. Rapidement, j’ai été déçu sur ce plan-là. Le scénario nous fait suivre trois groupes en parallèle. Le premier se compose d’Erwan et Blanche, le deuxième de Pauline et Gaëlle, le troisième les prêtresses de l’autre monde. Aucun d’entre eux ne voit sa situation réellement évoluer entre la première et la dernière page. Le monde est en train d’enchaîner les catastrophes : tremblement de terre, tempête, grêle, etc. Néanmoins, en refermant le livre, j’ai eu le sentiment que les cinquante-quatre planches auraient pu être condensées en moitié moins sans que l’intrigue n’y perde quoi que ce soit.

Je trouvais déjà que Loisel et Djian prenaient du temps pour faire avancer tout ce beau monde. J’en viens presque maintenant à douter d’atteindre un jour la destination. Il ne se passe quasiment rien dans « Panique ». Comme à chaque fois, les scénaristes concluent par une planche pleine d’espoir. Mais je vous avoue que j’y crois de moins en moins. Cette faiblesse narrative pourrait être compensée par une atmosphère prenante mêlant mystère et crépuscule apocalyptique. Le trait de Vincent Mallié a le potentiel pour la créer. Hélas, le fait de diviser la trame en trois chemins parallèles empêche l’immersion dans l’univers des personnages. C’est dommage.

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Pour conclure, « Panique » m’a déçu. Ma lecture n’a générée aucun enthousiasme. Ma curiosité n’a pas été alimentée bien au contraire. Une fois le bouquin refermé, je n’en avais aucun souvenir marquant. C’est un indicateur de l’absence de personnalité de l’album. Je désespère de voir « Le Grand Mort » prendre réellement son envol. C’est un gâchis quand je vois le talent de ses créateurs…

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Magasin général, T9 : Notre Dame des Lacs – Régis Loisel & Jean-Louis Tripp

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Titre : Magasin général, T9 : Notre Dame des Lacs
Scénaristes : Régis Loisel & Jean-Louis Tripp
Dessinateurs : Régis Loisel & Jean-Louis Tripp
Parution : Octobre 2014


« Magasin Général » est une série qui accompagne le monde du neuvième art ces dix dernières années. Le bébé de Régis Loisel et Jean-Louis Tripp possède un ton et une ambiance assez uniques : une chronique sociale d’un petit village québécois dans les années vingt. Cette aventure se conclue avec la parution de son dernier acte en octobre dernier. « Notre-Dame-des-Lacs » est le neuvième chapitre du quotidien de la charmante Marie et de la communauté qui l’accompagne.

« Te rends-tu compte, Serge ? Du chambardement qu’il y a eu à Notre-Dame depuis un an ? On est rendu un village pas d’maire… Presque pas d’curé avec un restaurant de Paris pis une veuve qui a tombé en amour avec un p’tit cordonnier. – Ha ! Ha ! Tu oublies les coureurs des bois qui ont coupé leur barbe pour séduire une autre veuve… – Je l’sais bien… Pis moi qui pensais jamais avoir d’enfant, me v’là en famille pas d’père ! »

MagasinGeneral9cCet échange entre Marie et Serge, les deux principaux acteurs de l’histoire, résume assez bien les événements partagés durant les huit tomes précédents. Ce nouvel album a pour mission de conclure avec talent et subtilité la tranche de vie partagée avec ce petit monde. Il s’agit ici de soigner le « au revoir ». Cet aspect n’est pas décevant bien au contraire. Une certaine nostalgie accompagne les pages et les auteurs atténuent la rupture en offrant une trentaine de pages représentant des moments de joie ou de peine des habitants du village. Cela offre une seconde fin à l’album.

Tourner la page avec tendresse.

L’atmosphère de cet opus est particulière. Elle agrémente la lecture d’une mélancolie attendrissante. Comme dans chacun de ses chapitres, la saga nous propose tour à tour des moments de joie et d’autres plus tristes. Cette richesse émotionnelle nous implique et ne nous laisse pas indifférent quant aux péripéties qui font la vie du hameau. Depuis huit ans, nous nous sommes attachés à Marie, Serge, Gaëtan, le curé, Noël et tous les autres… Nous avons partagé les mariages, les deuils, les bonheurs, les drames… Il est maintenant temps de tourner la page et nous le faisons ici avec tendresse.

Mon point de vue global sur la série est positif. J’avais été enthousiasmé par les premiers tomes. Par la suite, j’ai trouvé que la narration se diluait quelque peu. Un ronronnement s’installait. C’était peut-être dû à la thématique de l’ouvrage. Une chronique sociale ne peut pas être un concentré d’énergie et de rebondissements. Malgré tout, j’ai toujours pris beaucoup de plaisir à découvrir les nouvelles pérégrinations de Marie et ses amis. J’ai toujours été heureux avec eux ou partagé leurs peines. C’est une lecture qui s’avère finalement assez sensorielle.

Les dessins conjoints de Loisel et Tripp participent à rendre réaliste les lieux et les décors qui abritent la vie de la communauté. L’immersion dans cet univers tant sur le plan géographique que temporel est une belle réussite. Le trait des deux auteurs fait naître des planches précises et attrayantes. Le travail graphique est remarquable. Le dernier ingrédient à nous ravir est le dépaysement résultant des dialogues. Le travail de Jimmy Beaulieu sur les textes donne des expressions hilarantes de nos cousins québécois. Je ne présente pas de florilèges des meilleurs mots et vous incitent plutôt à les découvrir.

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Au final, « Notre-Dame-des-Lacs » conclue très correctement « Magasin Général ». Cette tranche de vie aura gardé un attrait certain de sa première à sa dernière page. Je conseille cette lecture à tout adepte des petites aventures du quotidien et en quête de fraternité, d’amour et de solidarité…

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Note : 13/20