Azimut, T2 : Que la belle meure


Titre : Azimut, T2 : Que la belle meure
Scénariste : Wilfrid Lupano
Dessinateur : Jean-Baptiste Andréae
Parution : Janvier 2014


Le premier tome de « Azimut » a été un véritable choc esthétique et narratif. Créatif, inventif, beau, surprenant… Les qualitatifs manquaient pour exprimer l’excellence de l’ouvrage. Difficile alors de transformer l’essai pour les auteurs tant la barre était mise haute. Avec « Que la belle meure », les auteurs reprennent leur histoire afin d’apporter des réponses à nos questions… trop rapidement ?

Une suite de facture plus classique.

Les débuts de « Azimut » étaient chaotiques. Le Nord avait disparu, rendant les boussoles inopérantes et créant de nombreux problèmes de navigation. De même, certains animaux se perdaient, incapables de faire leur migration correctement. À cela s’ajoutaient les curieux saugres et toute une galerie de personnages hauts en couleur. Le bouquin s’arrêtait sur une nouvelle énigme : qui est l’arracheur de temps ?

La force de la série était de ne pas trop expliquer les choses et de laisser le lecteur dans ses interrogations. « Que la belle meure » apporte, hélas, rapidement des réponses. L’énigme du Nord perdu se termine (même si ses conséquences demeurent), celles de la collecte de krones également. L’avantage est que l’histoire avance et que les enjeux se dévoilent : c’est la quête d’immortalité qui est centrale dans « Azimut ».

Mais pas de panique, la série garde ses atouts : un univers foisonnant et plein d’idées. De nouveaux personnages apparaissent comme le dieu machine, la reine Ether, la baron chagrin… Avec ses protagonistes et sa quête, « Azimut » prend beaucoup plus la forme d’une aventure de fantasy, mais dont l’originalité reste totale. De même, les dialogues gardent leur truculence, plein de jeux de mots et de facétie.

Le dessin d’Andréae continue de sublimer l’histoire de Lupano. Graphiquement c’est splendide, tant dans le trait, la couleur ou la mise en page. On prend plaisir à relire la BD juste pour admirer son travail. Il donne réellement vie à cet univers et à son bestiaire. C’est parmi les plus belles BDs de ces dernières années, rien que ça !

Avec ce deuxième tome, « Azimut » se fait plus classique, du moins dans sa narration. Il n’en reste pas moins une bande dessinée formidable, d’une qualité au-delà de la normale, doté d’un univers et d’une histoire originaux, portés par un dessin splendide. On attend qu’une chose, tenir la suite entre nos mains.

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