
Titre : Jeanne et le jouet formidable
Scénariste : Zelba
Dessinatrice : Zelba
Parution : Mai 2010
Zelba est une jeune auteure de bande-dessinée. Publiant des livres pour enfants, je l’ai connu par l’intermédiaire de son blog. Aux éditions de « L’atelier du poisson soluble », elle publie « Jeanne et le jouet formidable », dans la collection « poisson dissolu » réservée aux adultes. Le titre laisse présager la suite : Jeanne va découvrir les joies du sex toy ! Cet ouvrage fait une trentaine de pages et est publié sous un format à l’italienne. C’est donc une histoire relativement courte à laquelle on a affaire.
Un sex toy qui parle !
Jeanne est jeune, célibataire et tout le monde l’embête là -dessus, que ce soit sa mère ou ses amies. Buvant son verre de vin seule chez elle, casanière, tout le monde désespère à la voir se caser. Elle le dit elle-même : « les mecs, ça ne me réussit pas. » Finalement, elle se traînera à une soirée sex toy et repartira avec un objet, sans grand enthousiasme. Evidemment, maintenant qu’il est là , autant le tester… Et surprise : le sex toy parle !
Cet ouvrage ne se prend pas du tout au sérieux et c’est tant mieux. Les personnages sont excessifs, les situations vues et revues… Mais « Jeanne et le jouet formidable » ressemble avant tout à un conte, mais pas vraiment pour les enfants… L’aspect coquin est parfaitement assumé jusqu’au bout. Alors certes, étant donné le format du livre, l’histoire est relativement simple, question de place. Il ne faut pas attendre de miracle pour ça. Mais il faut bien avouer qu’on sourit souvent dans cette bande-dessinée. Et une fois n’est pas coutume, la fin est réussie. C’est toujours bon à signaler.
Le format à l’italienne n’est pas le moyen le plus évident à exploiter pour l’auteur de BD. Zelba s’en sort très bien, variant le découpage constamment. L’histoire alterne pages muettes et pages dialoguées avec rythme, évitant à l’ouvrage de devenir trop bavard.
Au niveau du dessin, Zelba alterne les cases fermées et ouvertes. De façon générale, le tout est très libre et dense, mais la lecture est toujours aisée. C’est du beau travail. Zelba possède un trait personnel et c’est tant mieux. Les couleurs sont particulièrement réussies. C’est clairement un des points forts du livre.
Au final, « Jeanne et le jouet formidable » est un ouvrage sympathique et coquin, sans prĂ©tention. S’il y aurait Ă redire sur certains dĂ©tails, il serait dommage de bouder son plaisir. Force est de constater qu’après la lecture, on garde le sourire aux lèvres. N’est-ce pas l’essentiel après tout ?Â
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Note : 13/20



Kraa est le nom d’un aigle. Il est l’un des deux héros de l’album. En effet, il créera un lien particulier avec Yuma, un jeune indien. Ensemble, ils représentent ce que le nouveau monde ne veut plus : la nature sauvage et les autochtones, freins à l’expansion économique et industrielle.

Comme dit précédemment, cet ouvrage s’inscrit dans une œuvre assez importante tournant autour de personnage ailés mystérieux : les Stryges. Pour ceux qui voudraient découvrir cet univers, je vous conseille de commencer vos lectures par « Le chant des stryges » qui est la série au centre de tout l’ensemble. Cela vous permettra de profiter pleinement de « Le siècle des ombres ». Ce prérequis n’est pas indispensable mais néanmoins recommandé pour maitriser tous les tenants et les aboutissants de certains personnages. Cylinia et Abeau naissent dans « Le clan des chimères » et réapparaissent dans « Le chant des stryges ». D’Holbach est un personnage central bien que longtemps mystérieux de « Le chant des stryges ».
immenses et angoissantes. On ressent sincèrement l’impression de ne pas être où on devrait être. La peur générée par ses lieux obscurs dont chaque recoin semble cacher un gros problème est bien transmise et participe à notre plaisir de lecture.