Djinn, T1 : La favorite


Titre : Djinn, T1 : La Favorite
Scénariste : Jean Dufaux
Dessinateur : Ana Mirallès
Parution : Mars 2001


« Djinn » est une série à côté de laquelle j’étais passé jusqu’à récemment. J’ai réparé cette erreur en découvrant le premier tome il y a quelques jours. Ce dernier s’intitule « La favorite ». Edité chez « Dargaud », sa première parution date d’une dizaine année. Le principal argument qui m’a amené à m’intéresser à cette saga est le nom de son scénariste, Jean Dufaux. En effet, j’ai énormément apprécié quelques œuvres nés de sa plume. « Murena » et « Barracuda » en font partie. J’espérais être séduit par cette nouvelle aventure littéraire car « Djinn » est composée de treize opus. 

Une partie cachée de l’Histoire…

L’histoire suit les recherches d’une femme au caractère trempé. En Turquie, elle veut retrouver la trace du passé de sa grand-mère. Cette dernière appartenait au harem du sultan en 1912. Étant sa favorite, elle pouvait influer sur la politique et avait un rôle de poids dans l’ombre du pouvoir. Nous voilà donc partie pour connaitre cette partie cachée de l’Histoire…

Comme souvent avec Dufaux, l’album possède la trame d’une grande saga historique. En découvrant les premières pages du bouquin, on ressent tout de suite une immersion dans un univers dense et amené à attiser notre curiosité. Le public visé est celui qui est adepte des grandes fresques gravitant dans les arcanes des puissants. Par certains aspects, j’ai retrouvé certains repères de « Murena », ce qui était pour moi une bonne nouvelle. Malgré la thématique, la narration n’est pas magistrale. Le fait que le centre de l’histoire soit un harem et que certaines scènes soient explicites empêchent les plus jeunes lecteurs de se plonger dans cet album.

L’histoire oscille donc entre deux époques. Dans un premier temps, on découvre une jolie femme déterminée à découvrir le passé de sa grand-mère Jade. On suit donc son enquête dans des milieux peu orthodoxes. Parallèlement, les auteurs nous immergent dans la Turquie de 1912, nous faisant suivre le quotidien de la fameuse Jade. L’alternance entre les deux époques rythme la lecture. D’un côté, on suit une enquête à tiroir et de l’autre on est immergé dans un monde politique qui se régule de manière peu classique dans l’ombre. Néanmoins, j’ai eu du mal à réellement me passionner pour tout cela. Le premier tome a toujours comme objectif de poser les jalons de la série qui est amenée à durer. Sur ce plan-là, les bases sont posées et les informations claires. Par contre, je regrette que la lecture ne soit pas plus intense. J’ai presque eu le sentiment que les auteurs attendent le deuxième opus pour passer aux choses sérieuses. 

Cette sensation découle en partie de l’atmosphère du bouquin. Je la trouve finalement peu envoutante malgré l’exotisme des lieux. J’ai eu du mal à m’immerger dans cet univers. Le dépaysement devait être à la fois spatial que temporel. J’espérais un grand voyage. Je pense que cela vient du fait que j’ai eu du mal à accrocher avec les dessins. Ana Mirallès possède un trait propre. On n’a aucun mal à différencier les personnages et à se faire une idée de leur caractère. Mais l’ensemble manque un petit peu de chaleur. Cette froideur a pour conséquence de me cantonner à mon statut de lecteur. C’est dommage.

En conclusion, je n’ai pas eu de coup de foudre pour cette série. Malgré tout, le thème de l’histoire m’intéresse et m’incite à poursuivre ma découverte de la vie trépidante de Jade. Dufaux a fait suffisamment ses preuves pour que j’ai confiance dans la suite de cette saga. « La favorite » est un album qui se lit avec plaisir et sans effort. A défaut de déclencher des sentiments intenses, il taquine suffisamment notre curiosité pour qu’on est une envie certaine d’en connaitre la suite…

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