Donjon Zénith, T7 : Hors des remparts


Titre : Donjon Zénith, T7 : Hors des remparts
Scénaristes : Joann Sfar & Lewis Trondheim
Dessinateur : Boulet
Parution : Janvier 2020


Après avoir fourni une fin à « Donjon » en deux albums après des années d’arrêt de la série, voilà qu’elle revient avec plein d’albums prévus pour enrichir l’univers d’héroïc fantasy créé par Sfar et Trondheim. Ces deux-là semblent nostalgiques de leurs séries phares, puisqu’après de longues pauses, ils ont relancé aussi « Le chat du rabbin » ou « Lapinot » (un peu comme Larcenet et Ferri ont relancé « Le retour à la terre »). « Hors des remparts » est le septième tome de la série mère, « Donjon Zénith », qui n’avait jamais eu droit à une fin et a laissé pendant plus de 10 ans les lecteurs dans l’attente.

Retour en fanfare ?

Nous avions laissé nos héros en mauvaise posture : ils avaient perdu Vaucanson et le Donjon. Comme la série « Donjon Crépuscule » nous permet de savoir un peu ce qu’ils vont devenir, « Donjon Zénith » possède le sel du « comment » (un peu comme la prélogie dans Star Wars). Herbert et Marvin vont tenter de nouvelles manœuvres pour récupérer le Donjon, accompagnés d’Isis. Dans le même temps, Marvin va tenter de déclarer… sa flamme à la femme qu’il aime.

C’est un vrai plaisir de retrouver les personnages de Donjon. Le trio Herbert/Isis/Marvin fonctionne parfaitement, ici accompagnés par Pirzurine. On retrouve moins les autres personnages du Donjon en revanche, le tome se concentre sur le petit groupe. L’univers de Donjon continue à s’enrichir avec une plongée dans le monde des pourvoyeurs exécutaires.

Le mélange fantasy-humour fonctionne parfaitement. Le côté aventure, artefacts et compagnie est bien dosé et sert l’humour. Ainsi, le champignon qui pue et qui transforme la pierre en sable sert l’histoire à plusieurs reprises et participe aussi à l’humour. C’est ce que l’on attend d’un Donjon. Il n’est pas rare de sourire devant les dialogues, mais aussi devant les péripéties de nos deux acolytes. D’abord simple mission pour récupérer une poudre, le tout se transforme en mission suicide contre des démons d’un autre plan… Du Donjon tout craché !

Au niveau du dessin, Boulet reprend donc les pinceaux. L’univers de « Donjon » est donc là, plein de petits traits. Certaines cases sont simplement magnifiques, notamment dans les grands moments d’action. J’ai juste trouvé l’ensemble un peu inégal. C’est peut-être les couleurs qui m’ont le plus gêné. Parfois elles sont trop flashy sans trop de raison. Mais globalement, c’est du beau travail, où l’action et les expressions des personnages sont très bien rendus, de même que les paysages fantastiques.

On ne va pas gâcher notre plaisir avec de retour de « Donjon Zénith ». On retrouve les ingrédients de la série qui a tant marqué son époque. Ce tome, axé surtout sur le destin de Marvin, n’a pas l’ampleur des précédents. C’est un retour des plus agréables, mais sans la richesse de l’univers et des personnages à laquelle on était habitués. À voir ce que la suite nous offrira !

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