L’adoption, T1 : Qinaya

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Titre : L’adoption, T1 : Qinaya
Scénariste : Zidrou
Dessinateur : Arno Monin
Parution : Mai 2016


Zidrou s’impose ces derniers mois comme l’un de scénaristes majeurs de la BD franco-belge. Il accumule les ouvrages (et les succès) à un rythme impressionnant. Malgré tout, je suis loin d’être un inconditionnel de ses univers, trop axés sur les bons sentiments. C’est un peu circonspect que je me retrouvais avec « L’adoption » entre les mains. Le thème en soit ne m’intéressait pas beaucoup. Le tout est publié chez Bamboo, dans la collection Grand Angle.

L’histoire d’un grand-père et d’une petite fille.

Le premier tome de cette série se nomme « Qinaya ». C’en est presque étonnant tant l’ouvrage paraît être un one shot. Gabriel, narrateur de l’ouvrage, voit son fils adopter une petite péruvienne suite à un tremblement de terre. Il vit mal la chose et n’a aucune intention de s’amouracher de sa nouvelle petite-fille. Mais au fur et à mesure des semaines, difficile de résister au charme d’une fillette de 4 ans.

LAdoption1aAutant le dire tout de suite : l’ouvrage est cousu de fil blanc : bien évidemment le grand-père va succomber et s’attacher à Qinaya. Oui, tout est plein de bons sentiments. Malgré tout, sur ce cheminement pavé de bonnes intentions, les surprises sont aussi au rendez-vous. Ainsi, sur un scénario façon « tranches de vie » entre un grand-père et sa petite fille, Zidrou cherche à aller gratouiller ailleurs. D’où le fait qu’un tome ne suffise pas. A la fin de l’ouvrage, on aurait pu terminer ainsi comme un one-shot, mais les auteurs en ont décidé autrement.

La relation entre Zinaya et Gabriel est particulièrement réussie. Ne parlant pas la même langue, beaucoup de choses passent par les gestes, les réactions… C’est le gros point fort de l’ouvrage. L’émotion ne passe pas par les mots mais par le dessin. Les auteurs évitent les grandes envolées de paroles inutiles (raillant d’ailleurs la sœur politique) et se concentrent sur l’essentiel. Et difficile de ne pas être touché par l’ouvrage.

Au niveau du dessin, Arno Monin fait du très bon boulot. Ses planches sont admirablement construites, les dessins s’exprimant d’eux-mêmes, laissant la place à de nombreuses cases muettes explicites. Les traits sont expressifs et dynamiques, soutenus par une couleur parfaitement adaptée. Un bel exemple de combo maîtrisé : composition, dessin et couleurs !

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« L’adoption » n’évite par l’écueil d’être un peu trop sur des rails. La lecture est agréable, confortable même, jusqu’aux surprises qui viennent nous sortir de notre torpeur. Mais le travail de Monin, couplé à ce qui nous attend dans le tome 2 suffisent de faire de cet ouvrage un bel ouvrage, intelligent, touchant et remarquablement dessiné.

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2 réflexions sur « L’adoption, T1 : Qinaya »

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