Slhoka, T7 : L’autre rive – Ulrig Godderidge & Ceyles

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Titre : Slhoka, T7 : L’autre rive
Scénariste : Ulrig Godderidge
Dessinateur : Ceyles
Parution : Juin 2013


« L’autre rive » est le septième tome de »Slhoka ». Il est apparu dans les librairies en juin dernier. Edité chez Soleil, il est l’œuvre conjointe de Godderidge, Ceyles et Vincent. Ils s’occupent respectivement du scénario, des dessins et des couleurs. Il s’agit d’un album de format classique dont le prix avoisine quatorze euros. La couverture est dans les tons marron, orange et gris. On y découvre le héros éponyme une arme à la main. Il y est accompagné d’un tigre ailé qui ne nous est pas inconnu. Les paysages apparaissent apocalyptiques. L’atmosphère qui s’en dégage est sombre et inquiétante.

La quatrième de couverture nous présente les mots suivants : « Ishtor, la déesse maudite libérée de sa prison éternelle, veut reprendre le pouvoir des dieux et celui de Slhoka afin de détruire Link-Archoïde. Errant dans les marais des Basboues avec Krk, le bayan des Méandres, Slhoka élabore un plan pour rejoindre Nagaghuli et les autres Déités emprisonnées dans le Jaipurna. Mais comment convaincre les Dieux devenus ses ennemis, de s’unir à lui… »

La lecture du synopsis met rapidement les choses au clair : il est compliqué de se plonger dans cette histoire sans avoir lu les épisodes précédents. Pour résumer succinctement l’ensemble, je pourrais dire que « Slhoka » est une histoire classique construite autour de la notion d’élu. Le héros est au-dessus de ses aventures un simple pilote militaire. Suite à un crash, il atterrit sur une planète qui lui révélera un pouvoir dont il était ignorant. Il devient alors un leader et un symbole à la puissance unique. Le quatrième tome se concluait sur un combat final à grande ampleur. Le deuxième cycle se déroule dix ans plus tard. Slhoka est en pleine dépression et son pouvoir a quasiment disparu. Les deux albums précédents le voient retrouver sa force contraint et forcé devant les enjeux. En effet, une déesse maudite est dans la place et ça ne rigole pas…

Une atmosphère proche du chamanisme.

L’atmosphère de « L’autre rive » est construite autour du chamanisme. Les premières pages nous immergent dans un univers proche des bayous de la Louisiane. Le travail graphique transcrit très justement cette ambiance. La rencontre avec une sorcière locale qui arrive à contacter des forces occultes accentue le phénomène. Dans la deuxième partie, Slhoka passe son temps à voyager entre deux mondes : sa réalité et le monde de Jaipurna. Ce dernier est un univers dans lequel vive les dieux. Sa nature onirique couplée à l’apocalypse qui accompagne la lecture est dans la lignée de la dimension « shamanisme » de l’ensemble.

L’histoire se centre entièrement autour du personnage de Slhoka. La fin de l’épisode précédent concluait sur le héros qui avait repris goût à la vie. Il semblait retrouver des pensées plus positives. La première partie le voit avancer irrémédiable vers un affrontement avec son ennemie. La seconde nous fait vivre le combat. La trame est simple, un petit peu trop. J’ai le sentiment que cet album aurait pu être réduit de moitié sans qu’on ne perde ni intérêt ni information. L’ensemble est assez dilué. Le duel entre les deux combattants traine en longueur. Le fait qu’il se déroule dans un univers parallèle est intéressant car il ouvre des perspectives scénaristiques. Par contre, sa longueur et sa construction les rapprochent trop souvent d’un combat à la « Dragon Ball ». Et ce n’est pas un compliment.

L’une des conséquences de ce choix narratif est de faire totalement disparaitre du décor les personnages secondaires. Le plaisir que je trouvais en découvrant le début de la saga était la galerie de protagonistes qui gravitaient autour de Slhoka. Ces derniers offraient un ton décalé et drôle qui faisait naitre un vrai plaisir de lecture. Tout cela a disparu petit à petit. Le paroxysme est atteint dans cet épisode. Les doigts d’une main suffisent quasiment à compter les intervenants dans cet album. C’est dommage. De plus, le fil conducteur global de la série est de plus en plus dur à suivre. Les trois derniers albums manquent cruellement de liens entre eux. On a la sensation que l’auteur ne sait pas où il va et ce sentiment n’est pas des plus agréables.

Ceyles se charge des dessins depuis le début du second cycle. Je vous avoue que je suis moins sensible à son trait que je ne l’étais à celui du dessinateur des premiers opus. Je ne suis pas un grand de son style qui manque, à mes yeux, de détails. J’aimerai que les personnages possèdent une identité graphique plus forte. De plus, leurs expressions manquent trop souvent de finesse. Par contre, son travail sur les décors est de qualité. Que ce soit dans les marais ou dans le monde des dieux, il arrive à faire naître une vraie ambiance qui nous porte sans mal. Il s’agit incontestablement d’un des points positifs de l’album.

Au final, ce tome est très moyen. Il confirme la difficulté rencontrée par l’auteur à offrir un second souffle à sa saga. La conclure après la fin du premier cycle m’apparait de plus en plus comme la solution qui aurait dû être choisie. Néanmoins, je suis fidèle en lecteur et attendrais avec curiosité le prochain tome avec toujours le même espoir d’y retrouver le plaisir simple que me procurait les premières étapes des aventures de Slhoka. Mais cela est une autre histoire…

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Note : 6/20

Québec Land – Édouard Bourré-Guilbert, Pauline Bardin & Aude Massot

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Titre : Québec Land
Scénaristes : Édouard Bourré-Guilbert & Pauline Bardin
Dessinatrice : Aude Massot
Parution : Juin 2014


 Québec Land est un webcomics qui fut publié sur la plateforme Delitoon. Fort de son succès, il a trouvé preneur chez Sarbacane pour une édition papier de plus de 250 pages ! « Québec Land » narre l’installation d’un couple de français au Québec pour un an. On les accompagne donc dans leur découverte du Canada francophone. Le tout est scénarisé par Édouard Bourré-Guisbert et Pauline Bardin (le couple en question) et mis en dessin par Aude Massot.

Québec Land est construit de façon chronologique. On assiste au départ de France, puis l’arrivée à Québec, puis l’installation, puis la recherche de travail, etc. Cette construction par chapitres était bien pensée pour une publication web (et donc par séquences), c’est moins pertinent ici. Les auteurs ont fait le choix de présenter le tout sous forme d’assemblages d’anecdotes très générales. Ainsi, on ne suit jamais le quotidien du couple et le tout reste très froid. Les personnages sont tellement peu construits que ça pourrait être n’importe qui. Il manque une originalité. A trop vouloir être universel, « Québec Land » manque de personnalité. On en vient à penser à toute la série des « Guides du… ». On a l’impression d’être devant un « Guide du Québec » (le terme est d’ailleurs utilisé en sous-titre). Avec tous les défauts du genre.

Un manque d’approfondissement du contenu et des personnages.

QuebecLand2Ce manque d’empathie envers les personnages empêche donc le livre d’être touchant. Malheureusement, les tentatives d’humour tombent un peu à l’eau. C’est donc vers la découverte du Québec que se placent nos espoirs. Hélas, là aussi ce n’est pas bien palpitant. Car ce que l’on retient au final c’est qu’il y a beaucoup d’écureuil et que l’on tutoie son boulanger. Sinon, il fait froid et il y a des caribous.

La publication web a aussi son impact sur le rythme de l’ensemble. Le format A5 est petit et la forte pagination de l’ensemble cache un peu le manque d’approfondissement de l’ensemble. Car à chaque fin de chapitre, on se dit : « c’est tout ? » Il manque clairement une analyse supplémentaire pour que le livre gagne en intérêt. Tout cela est superficiel et malgré le nombre important de pages, cela se lit très vite. Il suffit de comparer à ce que peut produire Guy Delisle de ses voyages (même si les pays dans lesquels il a vécu sont plus éloignés du notre) pour comprendre combien ce « Québec Land » effleure son sujet.

Le travail d’Aude Massot au dessin est plutôt plaisant et agréable à regarder. Très moderne et bloguesque, il est percutant et sait proposer des décors de Québec et des environs suffisamment travaillés pour que l’on s’y croit. Dommage que la construction pour le web empêche des mises en scène plus poussées et que l’ensemble se limite parfois à la carte postale. C’est difficile de connaître les libertés réelles qu’a eues la dessinatrice sur le projet.

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Ce « Québec Land » présente donc peu d’intérêt. Trop froid, pas assez drôle, il apporte beaucoup moins d’information qu’un guide classique qui sera plus complet et pas forcément beaucoup moins chaleureux. Indéniablement, le livre plaira à ceux qui rêvent du Québec ou qui se rappelleront avec nostalgie de leur passage là-bas. Pour les autres, passez votre chemin.

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Note : 6/20

Mâle occidental contemporain – François Bégaudeau & Clément Oubrerie

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Titre : Mâle occidental contemporain
Scénariste : François Bégaudeau
Dessinateur : Clément Oubrerie
Parution : Octobre 2013


La bande-dessinée se démocratise. Plus adulte, moins décriée, elle attire désormais des lecteurs qui n’y auraient pas jeté un seul regard auparavant. Les éditeurs l’ont compris et confient de plus en plus de scénarii à des personnes extérieures. Ce coup-ci, c’est François Bégaudeau (scénariste, écrivain, critique, etc.) qui s’y colle avec « Mâle occidental contemporain », un one-shot de 80 pages. Afin de soutenir l’effort, on retrouve au dessin Clément Oubrerie. Le dessinateur m’avait séduit avec « Jeangot » et a séduit un plus grand public encore avec la série « Pablo ». Le tout est édité chez Delcourt dans la collection Mirage.

Curieux ouvrage que voilà. On suit plus ou moins l’histoire d’un jeune homme cherchant à draguer. Mais aucun background n’est donné, ce n’est qu’une succession de saynètes où l’homme se fait émasculer (métaphoriquement) par des femmes fortes pleines de caractère. Beau retournement de situation où la femme moderne maîtrise le mâle. De là à dire que ce retournement est crédible, il y a un pas que je ne franchirai pas…

Manque de rythme, manque de fond…

Retourner les clichés de la drague pourrait être pertinent s’il y avait un message. Mais ce n’est pas le cas. Notre homme ne suscite aucune empathie. Le voir draguer pour draguer n’a aucun intérêt. Le scénario prouve ici sa vacuité : pourquoi drague-t-il ? Que cherche-t-il ? On a l’impression d’être devant des sortes de gags montrant un mec cherchant à draguer par tous les moyens. Et cela ne fonctionne pas. La redondance finit par ennuyer et, finalement, on sourit peu devant les situations, très inégales.

MaleOccidentalContemporain1Du coup, l’ensemble manque de rythme et la conclusion n’apportera aucun message supplémentaire (et donnera même une impression encore plus négative). Tout est convenu et cliché, un comble ! Car il y a une volonté de montrer que le féminisme a fait son œuvre ! Le tout est bien évidemment baigné dans un parisianisme de tous les instants. Difficile d’imaginer ce genre de situations autre part qu’à Paris. Plus qu’une étude du « Mâle occidental contemporain », le livre est plutôt une étude des Parisiennes.

Concernant le dessin, Clément Oubrerie nous ravie de son trait. A se demander ce qu’il est allé faire dans cette galère… Je préfère de loin son trait anthropomorphe, mais force est de constater qu’il relève le niveau sans peine. Hélas, avec un ouvrage où il ne se passe pas grand-chose et où le rythme est problématique, il n’y a pas de miracle non plus.

Il faut croire que les éditeurs pensent que n’importe quel écrivain/scénariste/journaliste/humoriste peut écrire une bande-dessinée. C’est nier complètement la spécificité du scénario de bande-dessinée. Les écueils sont flagrants ici : manque de fond, manque d’empathie, manque de rythme… Il faudrait arrêter d’essayer de toucher le grand public avec des noms, mais plutôt avec des œuvres de qualité.   

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Note : 6/20

 

Fraise et Chocolat, T1 – Aurélia Aurita

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Titre : Fraise et chocolat
Scénariste : Aurélia Aurita
Dessinatrice : Aurélia Aurita
Parution : Mars 2006


L’autobiographie en bande-dessinée s’est fortement développée ces dernières années. Genre à la mode, il a vu aussi les auteurs casser les barrières de l’intimité à des niveaux plus ou moins importants. Aurélia Aurita, toute jeune auteure à l’époque des faits, publie « Fraise et chocolat » en 2006, histoire d’une rencontre avec un homme et de leur passion commune. C’est parti pour 140 pages d’ébats sexuels passionnés…

L’ouvrage démarre alors qu’Aurélia arrive au Japon. Elle a été invitée par Frédéric, avec qui elle entretient une correspondance depuis quatre mois. Elle espère faire mentir les voix qui s’élèvent contre elle, comme quoi elle aurait été invitée pour que Frédéric « puisse [la] sauter ». En effet, elle est la seule auteure débutante invitée dans le projet…

Une avalanche de confidences sans aucun tabou.

Le ton est donné d’entrée. Le récit des coucheries, sans aucun tabou, est primordial dans l’ouvrage. Les termes « fraise et chocolat » sont d’ailleurs de savoureuses métaphores que je vous laisse deviner… La passion entre les deux amants est particulièrement forte mais très sexuelle. Rien ne nous est épargné : fellation, cunnilingus, sodomie et d’autres fantasmes qu’il serait cruel de révéler. Cependant, cette avalanche de confidence aboutit à un sentiment de malaise évident : le lecteur se sent voyeuriste. Si certains apprécieront de découvrir la vie sexuelle d’un jeune couple, d’autres seront peut-être gênés que dans le fond, on frise l’indigestion. Certes, Aurélia Aurita ajoute de multiples réflexions sur sa passion, mais la surabondance de sexe noie le poisson.

J’ai trouvé également l’ouvrage finalement très vulgaire. Je n’ai aucun problème avec la représentation de la sexualité, même crue. Je lis beaucoup d’ouvrages qui sont très explicites visuellement et cela ne me gêne pas. Mais ici, ça m’a vraiment dérangé. Quand Aurélia Aurita essaye de se voir dans la glace avec un gode dans le cul, j’avoue avoir du mal à comprendre l’intérêt de le raconter. Je reste dubitatif devant sa fierté quand « Frédéric Boilet a joui dans [son] cul ». Je pense que l’on atteint là une des limites des récits autobiographiques. Lâcher son intimité sans garde-fou, sans humour, sans recul n’est pas forcément intéressant. Et pourtant, l’auteure multiplie les réflexions sur le couple histoire d’apporter autre chose, mais cela ne nous intéresse pas plus que ça : faire l’amour tout le temps est-il un problème ? Doit-on partager autre chose ? On ne peut pas dire qu’on touche ici à l’originalité.

Au niveau du dessin, je connaissais déjà le style d’Aurélia Aurita et on ne peut pas dire qu’il m’avait séduit. Le style très relâché (c’est un euphémisme) est franchement gênant dans ses imperfections. Son dessin est très inégal. Le noir et blanc, rehaussé de gris manque un peu de profondeur mais il faut avouer que le trait, dynamique et expressif, s’adapte plutôt bien aux ébats amoureux. Il est cependant dommage que l’érotisme de l’ensemble passe avant tout par le traitement explicite plus que par le dessin en lui-même.

Profondément exhibitionniste, « Fraise et chocolat » m’a laissé au mieux indifférent et au pire mal à l’aise. J’ai manqué d’empathie pour ce couple pourtant atypique. N’étant pas sensible à l’humour de l’auteure, ni aux émotions qu’elle souhaite véhiculer, je suis passé complètement à côté de l’ouvrage.

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Note : 6/20

Les forêts d’Opale, T8 : Les hordes de la nuit – Christophe Arleston & Philippe Pellet

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Titre : Les forêts d’Opale, T8 : Les hordes de la nuit
Scénariste : Christophe Arleston
Dessinateur : Philippe Pellet
Parution : Octobre 2013


 « Les forêts d’Opale » furent longtemps l’une de mes séries de fantasy préférées. Doté d’un dessin plus original que la moyenne, Arleston avait su entretenir son histoire au fur et à mesure des tomes. Hélas, l’opus précédent, « Les dents de pierre » était particulièrement décevant. Voyant que sa suite ne fermait toujours pas la série, j’ai décidé de continuer cette lecture en bibliothèque. Force est de constater, hélas, que j’ai bien fait.

L’histoire nous avait mis en quête des Titans pour sauver le monde de l’emprise des prêtres de la Lumière. Mais notre groupe de héros a découvert que ces derniers ont disparu et que Cohars a sombré. Comment Darko pourra-t-il alors libérer le monde ? Sa sœur Sleilo semble arriver à contrôler la pierre noire (alors que Cohars y avait succombé).

Traverser les cercles des Enfers.

Ce tome ce concentre avant tout sur les Enfers. Comme il est fait régulièrement mention des Enfers et de ses cercles au cours des tomes précédents, l’idée n’est pas mauvaise. Malheureusement, l’exploitation n’est vraiment pas à la hauteur. Outre le fait que les différents cercles manquent cruellement de profondeur, ils ne sont même pas traités. Ainsi, nos héros découvrent des bestioles volantes qui leur permettent de franchir plein de cercles d’un coup. Alors certes, on n’est pas chez Dante, mais il y a des limites quand même… Et je passe sur la conclusion de fin qui nous fait immanquablement dire « Ok… Tout ça pour ça ! » Cela est devenu une habitude chez Arleston de prolonger ses séries en faisant des tomes qui ne font pas avancer le schmilblick, mais ce sera sans moi désormais.

La dimension humoristique est relativement peu présente dans ce tome. Après un tome 7 plus noir, on continue dans la même veine. Hélas, cela ne fonctionne pas vraiment et on a du mal à se passionner pour les personnages. Pourtant, ce sont eux qui font tout le sel de cette série. Il va falloir que les auteurs se réveillent pour nous proposer une suite digne de ce nom. On a l’impression qu’ils naviguent en eaux troubles, sans trop savoir où ils vont.

Malgré les tentatives scénaristiques d’apporter de la tension et de l’intérêt à l’histoire, tout tombe à plat. L’émotion n’y est pas, de même que le danger. Pourtant, le dessin de Philippe Pellet reste de qualité et avec une vraie personnalité. Mais l’histoire va trop vite pour pouvoir développer de façon intéressante un univers graphiquement viable.

Comme d’autres séries de fantasy (et plus spécifiquement d’Arleston), le prolongement artificiel des intrigues abouti à un affaiblissement général de l’intrigue. La chute est rude ici. Nul doute que les prochains tomes continueront à se vendre aux plus ardents collectionneurs, mais il est difficile de cacher sa déception à la fermeture de l’ouvrage.

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Note : 6/20