Litteul Kevin, T8 – Coyote

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Titre : Litteul Kevin, T8
Scénariste : Coyote
Dessinateur : Coyote
Parution : Octobre 2009


« Litteul Kevin » est une de mes séries de bandes dessinées humoristiques préférées. Chaque fois que je plonge dans la lecture d’un des albums, je ne cesse de rire bien que je les connaisse par cœur. Il s’agit incontestablement d’un gage de réussite. J’ai également une tendresse pour son auteur, Coyote dont j’ai eu le plaisir de constater la gentillesse lors d’une rencontre au festival d’Angoulême. Cela faisait quelques années aucun nouvel opus de sa série phare n’était paru. Le manque a été comblé avec la sortie du huitième tome de la saga. Edité chez « Le Lombard », il est vendu au prix de 10,40 euros.

Un grand changement pour la série : l’apparition de la couleur.

Cette série est construite autour du petit Kevin et de sa famille. Agé d’une dizaine d’année il est fils unique de ses parents, Chacal et Sophie. Son père est un biker émérite qui passe son temps soit dans son repère avec ses potes soit en bossant dans un service de sécurité. Son épouse aux formes généreuses et à la taille de guêpe fait tourner la maison. Elle gère son mari sympathique mais gaffeur et fait en sorte que son fils enthousiaste ne prenne pas son paternel pour modèle dans tous les domaines. Evidemment, on rencontre toute une galerie de personnages secondaires : la belle-mère de Chacal, le groupe de copains de Kevin, sa baby-sitter dont il est amoureux et surtout les membres du fameux club du « Sli-Bar ».

L’album est composé d’une dizaine de petites histoires s’étalant sur environ cinq pages chacune. C’est ainsi qu’est construit chaque opus de la saga. L’énorme différence du tome 8 avec les précédents est l’apparition de la couleur. En effet, jusqu’alors les dessins étaient uniquement en noir et blanc. Ce n’est ici pas le cas. Coyote s’est adjoint la compagnie d’un coloriste nommé Mikl. Ca ne gâche rien à l’ensemble, cela rend la lecture un petit peu différente. Par contre, je vous rassure l’humour fuse toujours autant. Et il fuse dans de nombreuses directions. D’une part l’humour de situation est présent mais d’autres parts les textes sont remarquables. Plusieurs lectures sont nécessaires pour en retirer toutes les vannes et les jeux de mots. De plus, les personnages font que les thèmes sont nombreux. Cela va de la vie de couple des deux parents à l’éducation de leur fils en passant évidemment par les aventures du club des bikers. Tout ce beau monde s’en donne à cœur joie pour nous chatouiller les zygomatiques.

Sur le plan humoristique, cet album se montre à la hauteur de ses prédécesseurs, ce qui est, à mes yeux, une énorme marque de qualité. Une fois celui-ci terminé, je me suis empressé de me plonger à nouveau dans les autres opus de la saga. Les dessins sont toujours aussi réussis. En effet, le style de Coyote m’a conquis pleinement. Le côté excessif de certains personnages et de leurs expressions participent activement à la bonne humeur générale. Je vous assure que c’est le genre de lecture qui vous redonne la patate après une journée difficile ! Je ne peux donc que vous conseiller de découvrir cette série. Les albums peuvent se lire indépendamment les uns des autres. Mais, à mon avis, à peine vous en aurez un entre les mains que l’envie de découvrir les autres vous envahira. Il ne me reste donc plus qu’à vous souhaiter une agréable lecture ! 

 

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Litteul Kevin, T9 – Coyote

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Titre : Litteul Kevin, T9
Scénariste : Coyote
Dessinateur : Coyote
Parution : Décembre 2010


Récemment est sorti le 9ème tome de « Litteul Kevin » par Coyote. Après un tome se terminant par l’apparition du père de Chacal, on était en droit d’espérer de nouveaux rebondissements dans la vie de notre petite famille.

« Litteul Kevin », c’est l’histoire de Kevin, jeun garçon, de son père biker Chacal et de sa plantureuse mère Sophie. Ce qui m’a marqué d’emblée, c’est le retour au noir et blanc. Coyote maîtrisant parfaitement cette technique, c’est une heureuse nouvelle. Les effets de matière, les ombres, tout est remarquablement reproduit à l’encre de chine, dans un style très caricatural. L’auteur fait fi des proportions et des poses naturelles. Tout est exagéré, du nez de Chacal, à la poitrine de Sophie. Le dessin colle parfaitement à l’esprit de la série car tout y est excessif. L’esprit de farce de la série est parfaitement conservé. Cet esprit, c’est la famille et les amis, le tout saupoudré d’une bonne pincée d’immaturité.

Un retour bienvenu au noir et blanc.

L’album se présente sous forme d’histoires de 3 à 9 pages, chaque histoire présentant une chute à la fin. Un des reproches faits à la série est son essoufflement. Il est vrai que depuis quelques tomes, on rigole de façon moins franche aux blagues de l’ami Coyote. Les chutes sont moins évidentes, les jeux de mots moins fréquents. Le tout reste très sympathique et il n’est pas rare de rigoler un bon coup devant l’attitude de nos bikers préférés. On lit cette BD avec le même plaisir que l’on aurait à retrouver de vieux amis. Il y a une vraie tendresse de la part de Coyote dans le traitement de ses personnages.

On retrouvera donc avec plaisir toute la panoplie des personnages secondaires : Cacahouète, Hulk, Vanessa, le voisin, Frida… L’apparition du grand-père permet d’ajouter quelques histoires, mais sans excès. Sa trop grande similitude avec son fils Chacal le cantonnera forcément à un rôle orienté « tel père, tel fils ». Son intégration est en tout cas réussie et donne lieu à des scènes sympas, sans pathos excessif. Chez Coyote, quand on pleure dans une case, c’est que l’on va donner une baffe dans la suivante…

Si vous ne connaissez pas « Litteul Kevin », je vous conseille de vous orienter vers les tomes les plus anciens. Bien que ce dernier opus puisse être lu indépendamment des autres, il est nécessaire de connaître les protagonistes afin d’en profiter un maximum. Ce tome, sans être indispensable, continue la série avec qualité. On a tendance à sourire plus qu’à rire qu’à l’accoutumée, mais peut-être est-ce seulement le destin des séries qui durent. Il est à signaler que ma conjointe m’a m’interdit de lire ce tome le soir au lit, mes rires l’empêchant de dormir… Un gage de qualité ?

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Litteul Kevin, T10 – Coyote

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Titre : Litteul Kevin, T10
Scénariste : Coyote
Dessinateur : Coyote
Parution : Octobre 2013


Fin octobre dernier, j’ai eu l’agréable surprise de découvrir qu’un nouveau tome de Litteul Kevin était apparu dans les rayons de librairie. Toujours écrit par Coyote, cet ouvrage nous présente une couverture fidèle à l’esprit de la série. Chacal et sa charmante épouse sont en très de faire des grimaces au côté de leur grosse moto pendant que leur fils les regarde avec compassion assis sur son casque agrémenté d’une tête de mort. Cet opus est édité chez Le Lombard et est vendu pour douze euros.

Certains d’entre vous ne sont peut-être pas des familiers de la famille de Kevin. Chacal est un biker dont le boulot est d’être agent de sécurité avec ses potes du club. Il est marié à une ravissante femme dont les courbes défient les lois de la nature et de la pesanteur. Ce couple de choc est les parents du sympathique Kevin, jeune enfant à la célèbre coupe au bol.

Le ton se veut léger et drôle. La vraie star est Chacal. Il s’agit d’un personnage haut en couleur qui possède une gouaille fascinante. Ses répliques cultes associées à son comportement d’adolescent qui n’a jamais grandi offre de vrais moments de rigolade. Cela fait vingt ans que je guette chacune de ses réparties pour voir mes muscles zygomatiques être ardemment sollicités. Pour vous donner un exemple, vous cite un dialogue entre Chacal et sa belle-mère adorée : « Vous êtes sûr qu’ils ne vous ont pas implanté un récepteur Rire et Chanson dans le cerveau à votre dernière lobotomie – Et vous, avec toutes ces vannes, c’est étonnant que vous fassiez autant de rétention d’eau !!! »

Au milieu d’un groupe de bikers

Comme d’habitude l’album de quarante-cinq pages se décompose en plusieurs histoires. Il y en a ici sept. Chacun fait entre quatre et huit pages. Comme souvent lors des derniers tomes, il y a ici une thématique commune à l’ensemble. Ce dixième opus est centré sur le mariage de Hulk, meilleur acolyte de Chacal. On suit donc l’enterrement de vie de garçon, des séances de sport pour rentrer dans son costume, le repas de mariage, etc. Seule la dernière aventure diffère d’univers en nous plongeant dans les Highlands écossais. La quatrième écossais annonçait le voyage en nous présentant un Kevin en kilt au visage peinturluré à la manière d’un William Wallace dans Braveheart.

Du fait du choix scénaristique, l’essentiel des intrigues se fait au milieu du groupe de bikers. Cela donne donc lieu à beaucoup de vannes entre ces grands enfants. Les voir exploiter un électro-simulateur pour se fixer de nouveaux défis est très drôle. Je vous laisse imaginer sur quels endroits ils envisagent rapidement de l’essayer. Malgré tout, je regrette qu’il n’y ait pas davantage de scènes « at home » de Kevin et ses parents. Cela génère des moments très drôles différents de ceux qui se déroulent au local. Malgré tout, cela n’empêche pas Coyote de nous offrir des dialogues bien écrits remplis de jeux de mots. Ils sont mis en valeur par son style graphique très caractéristique. Je suis un grand fan de son trait. Les planches sont en noir et blanc. Il offre une galerie de personnages particulièrement réussis. Les expressions sont excessives et collent parfaitement au caractère déluré des situations. L’auteur confirme que l’univers de sa saga possède encore un bel avenir.

Malgré tout, cet opus n’est pas mon préféré de la série. Tout au long de ma lecture, je n’ai jamais été pris de fous rires comme j’ai pu l’être au cours des épisodes précédents. J’ai souvent souri. J’ai trouvé les idées très drôles et ai pris beaucoup de plaisir à me plonger dans cet univers délirant. Mais je pense que mes réserves résultent du fait que la densité de vannes est moindre qu’à l’habitude. J’ai eu le temps de souffler entre deux répliques cultes. D’habitude, Coyote offrait un enchaînement sans temps mort qui à force solliciter les zygomatiques déclenchait de vrais fous rires.

Pour conclure, ce nouveau tome de Litteul Kevin ravira les adeptes de la série. En effet, c’est toujours un vrai plaisir de retrouver tout ce beau monde qui gravite dans l’univers de Kevin. Le casting est complet. Je ne me lasse pas de leurs aventures, de leurs bêtises de leurs disputes et de leurs réconciliations. L’empathie que je ressens à l’encontre des protagonistes fait que je n’ai aucun mal à passer sur les quelques bémols que j’évoquais précédemment. Une chose est sûre et certaine, il ne me reste plus qu’à attendre avec une certaine impatience la parution du prochain opus. Mais cela est une autre histoire

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