Azimut, T4 : Nuées noires, voile blanc


Titre : Azimut, T4 : Nuées noires, voile blanc
Scénariste : Wilfrid Lupano
Dessinateur : Jean-Baptiste Andréae
Parution : Janvier 2018


Est-ce la destinée de toute série de s’essouffler ? Partie à 100 à l’heure, « Azimut » s’était faite plus classique (toutes proportions gardées) mais son charme continuait à nous enchanter. Inventive, riche, à la personnalité bien marquée, elle est scénarisée de main de maître par Wilfrid Lupano et parfaitement mise en image par Jean-Baptiste Andréae. Mais comment garder le rythme ? Car les attentes sont très fortes pour ce dernier opus publié chez Vents d’Ouest… Continuer la lecture de « Azimut, T4 : Nuées noires, voile blanc »

Azimut, T3 : Les anthropotames du Nihil


Titre : Azimut, T3 : Les anthropotames du Nihil
Scénariste : Wilfrid Lupano
Dessinateur : Jean-Baptiste Andréae
Parution : Janvier 2016


« Azimut », après avoir démarré en trombe, était un peu revenu sur des rails plus classiques avec la sortie du deuxième tome. Ainsi, le troisième tome se devait avant tout de développer l’histoire et de casser l’idée que le second opus était allé un peu vite en besogne. En effet, beaucoup de réponses avaient déjà été apportées. Le tout est publié chez Vents d’Ouest et créé par Lupano et Andréae. Continuer la lecture de « Azimut, T3 : Les anthropotames du Nihil »

Azimut, T2 : Que la belle meure


Titre : Azimut, T2 : Que la belle meure
Scénariste : Wilfrid Lupano
Dessinateur : Jean-Baptiste Andréae
Parution : Janvier 2014


Le premier tome de « Azimut » a été un véritable choc esthétique et narratif. Créatif, inventif, beau, surprenant… Les qualitatifs manquaient pour exprimer l’excellence de l’ouvrage. Difficile alors de transformer l’essai pour les auteurs tant la barre était mise haute. Avec « Que la belle meure », les auteurs reprennent leur histoire afin d’apporter des réponses à nos questions… trop rapidement ? Continuer la lecture de « Azimut, T2 : Que la belle meure »

Azimut, T1 : Les aventuriers du temps perdu


Titre : Azimut, T1 : Les aventuriers du temps perdu
Scénariste : Wilfrid Lupano
Dessinateur : Jean-Baptiste Andréae
Parution : Avril 2012


Récemment est sorti le 4ème tome de la série « Azimut ». Curieusement, je n’en avais jamais entendu parler. C’était pourtant Lupano qui était à la manœuvre au scénario. Démarré en 2012, alors que l’auteur va exploser (« Le singe d’Hartlepool » sort, puis ce seront « Les vieux fourneaux »), cette bande dessinée présente une facette très différente : un monde imaginaire, fantastique… Un monde d’aventure aux accents rétro. Au dessin, Andréae que je ne connaissais pas, fait preuve d’une patte graphique remarquable. Comment ai-je pu passer à côté de cet ouvrage ?

Deux auteurs au diapason

Dès la couverture, le ton est donné. Très réussie graphiquement, élégante et stylisée, elle fait partie d’un ensemble travaillé dans les moindres détails. Et même s’il y a une femme peu habillée dessus, elle donne le ton de l’ouvrage : d’autres petits bonhommes étranges ornent la page.

Dans sa façon de créer un univers fantasmé, « Azimut » pourrait être classé dans la catégorie héroïc-fantasy. Mais il n’en possède pas réellement les codes. Après ce premier opus, difficile de savoir où l’on va. La multiplicité des intrigues (malgré un fil rouge net) et des personnages empêche de saisir pleinement le dessein des auteurs. Ainsi, on évite tous les écueils d’une quête un peu artificielle, du vieux sage qui conseille le petit jeune… « Azimut » possède une originalité évidente, une personnalité assez rare pour être signalée. Ainsi, on sent que l’histoire est avant tout tourné vers la perte du Nord qui donne son nom à l’ouvrage.

La densité de l’ouvrage force le respect. On a bien besoin de le relire pour se remettre les scènes en tête. Malgré tout, on se laisse porter sans peine dans l’univers imaginé par les auteurs. Le monde, complexe, paraît pourtant limpide. L’écriture de Lupano est remarquable de subtilité : il sait nous expliquer les autres sans paraître démonstratif ou didactique. Les informations importantes sont livrées naturellement. Ce qui n’a pas besoin d’être expliqué ne l’est pas.

Au-delà de l’univers, les dialogues se révèlent particulièrement réussis. De nombreuses trouvailles et jeux de mots parsèment l’ouvrage. Une sorte de connivence s’installe entre le lecteur et les auteurs. C’est un ouvrage plein de facétie !

La narration est magnifiquement servie par le dessin de Jean-Baptiste Andréae. Son trait est très beau, mis délicatement en couleurs. Le style qu’il adopte est parfaitement adapté à l’histoire. Il crée cet univers d’Azimut avec toutes cette galerie de personnages graphiquement marquants. Les décors ne sont pas en reste, mais il faut avouer que ce sont avant tout les créatures et les machines qui impressionnent.

Ce premier tome est remarquable. Tout est au diapason pour démarrer une grande série d’aventure : un univers très original, un beau graphisme, stylisé avec du caractère, de l’humour subtil, de l’aventure… Les deux auteurs travaillent au diapason et aboutissent à un ouvrage doté d’une personnalité très affirmée. Chapeau les artistes !

Le loup en slip se les gèle méchamment


Titre : Le loup en slip se les gèle méchamment
Scénariste : Wilfrid Lupano
Dessinateur : Mayanna Itoïz
Parution : Novembre 2017


Je vous ai déjà conté le bonheur procuré par ma rencontre avec Le Loup en slip. C’est donc avec enthousiasme que je me suis plongé dans la nouvelle aventure de ce héros pas comme les autres. Cette dernière s’intitule Le loup en slip se les gèle. La couverture nous présente le loup au regard et au rictus bien mécontent sous une chute de neige. Pour ceux qui ne le saurait pas encore, cette série est un spin off de la série Les vieux fourneaux. Mais je vous rassure, la lecture de cet opus ne nécessite aucun prérequis issu de sa série « cousine ». Lupano est scénariste des deux sagas. C’est Itoïz qui est chargé de mettre en image les pérégrinations de ce loup en slip. J’avais été conquis par son travail lors de la lecture du premier tome, j’étais donc impatient de me plonger à nouveau dans son univers. Continuer la lecture de « Le loup en slip se les gèle méchamment »

Le loup en slip


Titre : Le loup en slip
Scénariste : Wilfrid Lupano
Dessinateur : Mayanna Itoïz
Parution : Novembre 2016


Le loup en slip… Voilà un titre qui ne peut qu’intriguer ! Je dois avouer que je suis tombé sous le charme dès mon premier regard sur cette couverture qui ne laisse pas indifférent ! Le ton enfantin de l’illustration accentuait le caractère unique dégagé par cet album présentant un loup en slip ! Néanmoins, je me dois d’être parfaitement honnête avec vous, ce canidé en sous-vêtement ne m’était pas tout à fait inconnu. Il s’agit d’un personnage périphérique de la splendide et hilarante série Les Vieux Fourneaux. Mon attrait pour cette nouvelle lecture avait donc été immédiatement éveillé par mon affection pour les personnages nés de la collaboration de Wilfrid Lupano et Paul Cauuet. Continuer la lecture de « Le loup en slip »

Les vieux fourneaux, T4 : La magicienne


Titre : Les vieux fourneaux, T4 : La magicienne
Scénariste : Wilfrid Lupano
Dessinateur : Paul Cauuet
Parution : Novembre 2017


Avec trois premiers tomes tous aussi réussis les uns que les autres et un film dans les tuyaux, « Les vieux fourneaux » est la belle surprise de ces dernières années en bande dessinée. Voilà que le quatrième tome débarque, intitulé « La magicienne ». L’occasion de parler un peu de politique ? Continuer la lecture de « Les vieux fourneaux, T4 : La magicienne »

Les vieux fourneaux, T3 : Celui qui part


Titre : Les vieux fourneau, T3 : Ceux qui partent
Scénariste : Wilfrid Lupano
Dessinateur : Paul Cauuet
Parution : Novembre 2015


Depuis ma rencontre avec Pierrot, Antoine et Mimile, je guette chacune de leurs nouvelles aventures contées dans la série Les Vieux Fourneaux. Ce trio d’amis aux cheveux blancs et aux visages ridés est autant attachant que drôle. Ayant déjà lu les deux premiers tomes de la saga, je me suis naturellement plongé dans le troisième intitulé Celui qui part. Sur la couverte de fond vert, on découvre un Mimile aérien sous les yeux de ses deux acolytes. Continuer la lecture de « Les vieux fourneaux, T3 : Celui qui part »

Les vieux fourneaux, T2 : Bonny and Pierrot


Titre : Les vieux fourneaux, T2 : Bonny and Pierrot
Scénariste : Wilfrid Lupano
Dessinateur : Paul Cauuet
Parution : Octobre 2014


Les Vieux Fourneaux avait été accompagné de nombreux éloges lors de la sortie de son premier tome il y a quelques années. Malgré l’enthousiasme général, je n’avais pas fait d’efforts particuliers pour partir à la rencontre de ce trio de petits vieux : Pierrot, Mimile et Antoine. Néanmoins, la lecture de nombreux articles flatteurs à l’égard de chaque nouveau tome de la série, je me suis naturellement décidé à m’offrir le premier des aventures de ses héros « expérimentés ». Je suis tombé sous le charme et me suis empressé de me procurer la suite de leurs pérégrinations. Ma critique d’aujourd’hui porte sur le deuxième de la saga intitulé Bonny and Pierrot. Continuer la lecture de « Les vieux fourneaux, T2 : Bonny and Pierrot »

Ma révérence – Wilfrid Lupano & Rodguen

MaReverence


Titre : Ma révérence
Scénariste : Wilfrid Lupano
Dessinateur : Rodguen
Parution : Septembre 2013


Ma révérence est un album que j’ai découvert en lisant une critique à son propos dans une revue. J’avais également l’occasion d’y découvrir les premières planches. Sans savoir exactement où je me plongeais, j’ai décidé de partir à la découverte de cet ouvrage né de la collaboration de Wilfrid Lupano et de Rodguen. Le premier se charge du scénario et le second du dessin. L’histoire se déroule sur près de cent trente pages. Il est édité chez Delcourt et son prix avoisine dix-sept euros. La couverture nous présente deux personnages. L’un est jeune et tient une immense peluche à la main. L’autre, plus âgé,  a le style de Dick Rivers et tient un flingue. On y voit aussi un fourgon blindé amené à être central dans l’intrigue.

La quatrième de couverture offre la mise en bouche suivante : « Depuis maintenant un mois, je bois mon café tous les matins à la brasserie des Sports, à côté de Bernard. Il est convoyeur de fonds… Bernard, c’est mon ticket pour les tropiques. Un beau jour, j’ai pris la décision ferme et définitive de m’emparer de tout l’argent que contient son camion et de tirer ma révérence… et ce jour-là, ma vie a changé. »

MaReverence2Ce bouquin est un « one shot ». Je ne connaissais donc pas ses personnages et ne devraient pas être amené les croiser dans une autre aventure bédéphile. Je supposais donc que l’histoire nous offrirait un départ et un dénouement, ce qui n’est pas désagréable. Son grand nombre de pages me laissait espérer une intrigue dense et des protagonistes travaillés. Bref, c’est plein d’optimisme que je partais à la rencontre de Vincent et de Gaby.

La narration est subjective. Les événements nous sont contés à travers le regard de Vincent. Il est un jeune trentenaire dont la vie a subi quelques sorties de route. Il s’est décidé à braquer un fourgon. Les raisons qui l’ont amené à cette extrémité sont distillées tout au long de l’histoire. Il possède un côté looser qui rend son projet peu réaliste. Ce sentiment s’intensifie au moment où j’ai découvert son complice alcoolique à la fiabilité peu convaincante. La trame se construit autour de ce duo assez réussi de prime abord. Je me suis rapidement attaché à Vincent. Ses cicatrices sont touchantes et font que je n’arrivais jamais vraiment à le voir comme un délinquant. Néanmoins, il est évident que le personnage le plus haut en couleur est Gaby. Il fait partie de ces copains auxquels on s’attache autant qu’on ne supporte pas l’immaturité. Il est de ces personnes qui sont des boulets qu’on se traîne sans jamais vouloir s’en séparer. Il est très réussi et je regrette qu’il ne prenne pas une place moins secondaire dans l’intrigue. Cela aurait permis à l’ensemble d’être plus drôle et également plus intéressant. En effet, Gaby possède des zones d’ombre que les autres choisissent de ne pas réellement explorer. C’est un choix qui se respecte mais que je regrette.

« Une réussite inégale. »

L’enjeu est donc le braquage d’un fourgon. Les pages nous rapprochent donc inéluctablement du moment où Vincent et Gaby devront assumer un acte qui les mettra au ban de la vie qu’il connaissait jusque-là. A l’aide de flashbacks, les auteurs nous font vivre le terreau qui a fait germer cette idée folle. Ces ruptures chronologiques sont régulièrement réparties et ont pour but apparent de relancer l’intérêt du lecteur. C’est une réussite inégale. En effet, certaines révélations influent profondément le regard porté sur les personnages. D’autres sont davantage des clichés sur la misère sociale et sont moins intéressants en n’apportant aucune dimension supplémentaire à l’histoire.

En débutant ma lecture, je l’ai trouvée originale. Les personnages, l’intrigue et l’univers me paraissaient être une base solide à un album de qualité. Hélas, je trouve que tous ces arguments se diluent au fur et à mesure que les pages défilent. Notre curiosité n’est pas relancée, notre intérêt n’est pas alimenté. Le ton devient plus lisse. Les rebondissements sont plus prévisibles. Bref, tout ne va pas dans le bon sens. Alors que le début m’avait vraiment séduit, j’avais un sentiment bien plus mitigé en refermant l’ouvrage.

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Concernant les dessins, j’ai du mal à me faire un avis définitif sur le trait de Rodguen. Certaines cases sont très réussies. Certains visages sont d’une réalité forte. Ils dégagent une intensité qui ne laisse pas indifférent. Par contre, à l’opposé, je trouve d’autres planches plus banales sans réelle identité graphique. Je dirai donc que la qualité des illustrations est inégale. Pour résumer, je ne suis pas tombé sous le charme mais serait curieux de découvrir un autre travail de ce dessinateur pour me faire une idée plus précise de son style.

En conclusion, Ma révérence ne m’a totalement conquis. L’album n’est pas dénué d’intérêt et d’idées. Mais la qualité inégale et irrégulière du propos fait que j’ai eu du mal à m’immerger dans l’histoire sur la durée. Je suis donc envieux d’une certaine manière des nombreux lecteurs enthousiastes à l’égard de cet ouvrage. En effet, cet opus possède des échos très favorables sur la toile. Comme quoi, les goûts et les couleurs…

gravatar_eric

Note : 10/20