Blueberry, T1 : Amertume apache


Titre : Blueberry, T1 : Amertume apache
Scénaristes : Joann Sfar & Christophe Blain
Dessinateur : Christophe Blain
Parution : Novembre 2019


Le lieutenant Blueberry est un héros légendaire de la bande dessinée. J’ai lu l’intégralité des albums mettant en œuvre ce personnage créé par Charlier et Giraud. J’ai toujours trouvé ces histoires passionnantes. J’ai été curieux de découvrir la récente reprise de la série par Christophe Blain et Joann Sfar. Je suis assez sensible à l’univers du premier nommé moins à celui du second. Néanmoins, cette collaboration m’a suffisamment intrigué pour que j’entame la lecture du premier tome du diptyque intitulé Amertume Apache.

Continuer la lecture de « Blueberry, T1 : Amertume apache »

Donjon Antipodes, T1 : L’armée du crâne


Titre : Donjon Antipodes, T1 : L’armée du crâne
Scénaristes : Joann Sfar & Lewis Trondheim
Dessinateur : Grégory Panaccione
Parution : Janvier 2020


Le retour de la série Donjon est un événement dans le petit monde de la bande-dessinée. À cette occasion, Sfar et Trondheim lancent une nouvelle sous-série, appelée « Antipodes ». Elle se passe 10 000 tomes avant le Donjon. Le dessinateur choisit pour lancer cette série est Grégory Panaccione qui s’était fait remarquer par « Un océan d’amour » ou « Chronosquad ». Le tout paraît chez Delcourt.

Continuer la lecture de « Donjon Antipodes, T1 : L’armée du crâne »

Donjon Zénith, T7 : Hors des remparts


Titre : Donjon Zénith, T7 : Hors des remparts
Scénaristes : Joann Sfar & Lewis Trondheim
Dessinateur : Boulet
Parution : Janvier 2020


Après avoir fourni une fin à « Donjon » en deux albums après des années d’arrêt de la série, voilà qu’elle revient avec plein d’albums prévus pour enrichir l’univers d’héroïc fantasy créé par Sfar et Trondheim. Ces deux-là semblent nostalgiques de leurs séries phares, puisqu’après de longues pauses, ils ont relancé aussi « Le chat du rabbin » ou « Lapinot » (un peu comme Larcenet et Ferri ont relancé « Le retour à la terre »). « Hors des remparts » est le septième tome de la série mère, « Donjon Zénith », qui n’avait jamais eu droit à une fin et a laissé pendant plus de 10 ans les lecteurs dans l’attente.

Continuer la lecture de « Donjon Zénith, T7 : Hors des remparts »

La fille du professeur

lafilleduprofesseur


Titre : La fille du professeur
Scénariste : Joann Sfar
Dessinateur : Emmanuel Guibert
Parution : Octobre 1997


« La fille du professeur » est un ouvrage scénarisé par Sfar et dessiné par Guibert. Je connaissais forcément le premier, sans être un grand fan, mais pas du tout le second. C’était l’occasion de découvrir un dessinateur dont le style graphique m’avait été loué. « La fille du professeur » présente deux personnages : Liliane Bowell et Imhotep IV, le pharaon momifié qui a visiblement retrouvé de la vigueur. Le tout dans une Angleterre de la fin du XIXème siècle.  Continuer la lecture de « La fille du professeur »

Stars of the stars, T1

starsofthestars1


Titre : Stars of the stars, T1
Scénariste : Joann Sfar
Dessinatrice : Pénélope Bagieu
Parution : Septembre 2013


Voilà une collaboration qui ne pouvait pas passer inaperçue : deux bédéastes tant prisés des médias allaient faire une bande-dessinée ensemble. Joann Sfar scénarise ainsi le bien-nommé « Stars of the Stars » que dessine Pénélope Bagieu. Difficile d’échapper à cette sortie tant les journaux en ont parlé, si bien que j’ai décidé de me faire ma propre idée. Le tout est publié chez Gallimard dans la collection Hors Collection.  Continuer la lecture de « Stars of the stars, T1 »

Jeangot, T1 : Renard manouche

jeangot1


Titre : Jeangot, T1 : Renard manouche
Scénariste : Joann Sfar
Dessinateur : Clément Oubrerie
Parution : Octobre 2012


Je ne suis pas fan des biopics. La mode actuelle de l’autobiographie, que ce soit dans le cinéma ou la bande-dessinée, m’ennuie profondément. Et voilà que l’on m’offre « Jeangot » de Joann Sfar (au scénario) et Clément Oubrerie (au dessin). Cette série narre l’histoire du guitariste Django Reinhardt. Etant moi-même guitariste, il est évident que du coup, cette biographie m’interpelle quelque peu. Le premier tome s’appelle « Renard manouche » et raconte bien sûr la jeunesse du guitariste.  Continuer la lecture de « Jeangot, T1 : Renard manouche »

Donjon Crépuscule, T111 : La fin du donjon – Lewis Trondheim, Joann Sfar & Mazan

DonjonCrepuscule111


Titre : Donjon crépuscule, T111 : La fin du donjon
Scénaristes : Lewis Trondheim & Joann Sfar
Dessinateur : Mazan
Parution : Mars 2014


 « La Fin du Donjon »… Le titre du tome 111 de « Donjon Crépuscule » est sans équivoque : c’est la fin ! La grande aventure née de l’imagination de Lewis Trondheim et Joann Sfar allait vivre à son dénouement. La lecture du tome précédent « Haut Septentrion » nous présentait un premier angle de vue sur le combat final qui concluait la saga. Mais « La Fin du Donjon » conte les événements perçus à travers Marvin et Herbert, les deux héros légendaires. Les deux auteurs ont confié les dessins à Mazan, déjà vu sur le premier épisode de « Donjon Monsters ». Sorti chez Delcourt, en mars dernier, l’album était présenté par une très jolie couverture. On y découvrait les ruines du Donjon dans lesquelles la nature reprenait le dessus. J’ai trouvé cette illustration très réussie. J’espérais que le reste de la lecture serait à la hauteur et offrirait à « Donjon » une conclusion brillante.

« Plus les îlots de Terra Amata montent, moins il y a d’oxygène. Tandis que Marvin Rouge et Zakutu tentent de protéger les objets du Destin, Herbert et le Roi Poussière sont obligés de faire allégeance à l’Entité noire afin d’obtenir le précieux oxygène. La fin du Donjon n’a jamais été aussi proche ! Mais la résistance est en marche. » Voilà le résumé offert par le site BD Gest’. A mes yeux, il présente clairement les enjeux pour tout lecteur régulier de la série.

Il est évident qu’essayer de lire cet album sans connaître les épisodes précédents est une mission impossible. Il n’y a pas de piqûre de rappel. Les auteurs plongent immédiatement dans le dur. L’histoire peut être perçue comme un spin off de « Haut Septentrion ». Il faut au moins avoir entièrement lu le cycle « Donjon Crépuscule » qui relate la fin du Donjon. Il se compose actuellement d’une dizaine d’ouvrages.

Un rythme effréné

Un des défauts que ne possède pas cet album est le fait de ne pas être habité par des temps morts. Le rythme est effréné. Les événements s’enchainent. L’action est de sortie. Mazan a un gros travail d’illustration à faire pour faire ressentir le mouvement perpétuel qui accompagne les pérégrinations d’Herbert et Marvin. Ils n’arrêtent pas de courir aux quatre coins de Terra Amata. Le trait de l’auteur traduit assez bien cette sensation de course permanente contre la montre. Le lecteur n’a jamais le temps de souffler. Néanmoins, j’apporterais un bémol. L’ensemble m’apparait brouillon. J’ai parfois eu la sensation que scénario était un cousin du diable de Tasmanie. Ce n’est pas désagréable dans l’ensemble mais cela m’a essoufflé par moment.

Le dénouement est connu dans les grandes lignes avant même la découverte de la première page. Le fait d’avoir lu le tome 110 de « Donjon Crépuscule » donne beaucoup d’informations à ce propos. Cela fait que j’ai eu du mal à me passionner pour les rebondissements qui jalonnent le trajet d’Herbert tout au long de l’histoire. Par contre, j’étais attentif à tous les moments partagés entre le palmipède et son ami dragon. Ils forment le duo central de la saga. Il était donc important de savourer les derniers temps passés à leurs côtés. J’ai regretté que cet aspect nostalgique et émotionnel soit en retrait par rapport à l’action pure. Je ne le reproche pas aux auteurs. C’est leur choix et leur œuvre. Néanmoins, je regrette que le « au revoir » soit finalement aussi brutal. Seules les trois dernières pages sont apaisées et closent l’aventure avec poésie. Parsemer le reste de l’album de ce type de pensées ou de phrases ne m’aurait pas déplu. Dans un genre très différent, je trouvais la fin de « Lapinot » bien plus intense et mieux amenée.

Pour conclure, j’ai passé un bon moment à assister à la fin du Donjon. Le plaisir que j’ai eu à retrouver Herbert et Marvin ensemble m’a fait oublier les quelques défauts que dégageait par moment la lecture. Il est indispensable pour tout adepte de la saga de s’y plonger pour boucler la boucle. Il ne me reste plus qu’à espérer qu’un jour les auteurs trouveront le temps de combler quelques trous que possède la grande Histoire du Donjon. L’espoir n’a jamais tué personne…

gravatar_eric

Note : 12/20

Donjon Crépuscule, T110 : Haut Septentrion

DonjonCrepuscule110


Titre : Donjon crépuscule, T110 : Haut Septentrion
Scénaristes : Lewis Trondheim & Joann Sfar
Dessinateur : Alfred
Parution : Mars 2014


« Donjon » est une série qui a marqué le neuvième art. Lors de sa naissance, le projet de Lewis Trondheim et Joann Sfar paraissait irréaliste. Il souhaitait conter l’histoire des habitants d’un Donjon au cours de trois époques différentes. « Donjon Potron-Minet » devait suivre la construction du Donjon, « Donjon Zénith » son apogée et « Donjon Crépuscule » sa chute. D’autres séries telles que « Donjon Monsters » ou « Donjon Parade » agrémentaient également cet univers. Depuis de nombreuses années, les tomes paraissent à un rythme effréné pour le plus grand plaisir des lecteurs. La fantasy et l’humour sont les deux caractéristiques de cette grande épopée. Chaque cycle possède sa propre identité tout en respectant la cohérence narrative. Mais ces dernières années, les nouveaux épisodes ont été plus rares. En mars dernier, sont apparus dans les rayons à ma grande surprise deux nouveaux tomes. J’eus la désagréable surprise de voir qu’ils marquaient la fin de l’aventure. Ces opus marquaient-ils la dernière touche des auteurs à leur création ou pensaient-ils un jour combler les nombreuses zones d’ombre que leur chronologie possède encore ? C’est sans réponse à ses interrogations que je me suis plongé dans « Haut Septentrion », tome 110 de « Donjon Crépuscule ».

Le site BDGest’ propose le résumé suivant des enjeux de cet album : « Tremblement sur Terra Amata. Alors que tous les îlots s’éloignent du noyau de magma et de l’atmosphère respirable, le Roi Poussière pense qu’il est temps pour lui de mourir de façon héroïque. Marvin Rouge s’accroche toujours, bon gré, mal gré et va devoir le sauver de cette idée fixe tout en trouvant un moyen de respirer. »

Des scènes de combat et de batailles. 

Trondheim et Sfar n’en sont pas à une fantaisie près. En effet, cet ouvrage doit être lu en parallèle du tome 111 intitulé « La fin du Donjon ». Chacun décrit les événements qui mènent au dénouement de l’intrigue en axant sa narration sur des angles et des personnages différents. Ma critique porte sur « Haut Septentrion » qui se centre sur le duo formé de Marvin Rouge et Zakutu. Le premier est un guerrier hystérique assoiffé de sang ou de sexe au gré de ses humeurs. La seconde est une princesse héritière au caractère trempé. Les aléas de leurs parcours respectifs les mènent au centre d’un combat dont l’issue sera définitive pour le Monde. Je me dois rapidement préciser qu’il est indispensable d’avoir une connaissance minimale des enjeux et des protagonistes de la série pour se plonger dans cette lecture. Dans le cas cadre contraire, il me semble impossible d’y comprendre quoi que ce soit.

La nature même de l’histoire fait que la majorité des planches sont des scènes de combat et de batailles. Je ne suis pas trop fan de ce type de construction parce que bien souvent certaines planches sont du remplissage. Occuper trois planches à dessiner des explosions et des duels à l’épée évite trop fréquemment de construire une intrigue et de rédiger des dialogues travaillés. Mais les deux auteurs ne tombent pas dans cette facilité. Chaque page est agrémentée de plusieurs vannes bien senties que ce soit entre les héros ou envers leurs ennemis. Le côté testostérone des derniers opus de « Donjon Crépuscule » est une nouvelle fois bien transcrit. On pourrait regretter un début un petit peu brouillon. Le fait que la série ait sauté deux ou trois tomes a pour conséquence de nécessiter pour le lecteur un temps d’adaptation à la nouvelle situation à Terra Amata. La mise en route manque un petit peu de clarté et de finesse. Néanmoins, l’affection ressentie à l’égard de cette série fait rapidement oublié ce défaut au démarrage une fois que les deux tourtereaux au sang chaud se retrouvent en amoureux pour sauver le monde.

La relation entre Marvin et Zakutu est un des points forts de ce cycle. Les deux personnages sont individuellement très réussis et ils prennent une ampleur explosive quand ils sont mis en contact. Ce tome accentue ce phénomène dans le sens où ils ne sont que tous les deux lors de leurs pérégrinations. Personne ne leur fait de l’ombre et cela leur permet de ne fixer aucune limite à leurs excès. Cela offre des moments très drôles et surtout aucun temps mort. Une fois la machine narrative enclenchée, elle ne cesse pas de s’emballer sans jamais ralentir. Même la dernière planche est réussie sur ce plan-là alors que l’issue laissait la porte ouverte à quelque chose de plus classique et traditionnel.

Les auteurs ont pris l’habitude de changer bien souvent de dessinateurs d’un album à l’autre. C’est Alfred qui se voyait confier l’illustration de ce combat final. Il s’en sort correctement et reste globalement fidèle à l’identité graphique de la saga. Malgré tout, il ne s’agit pas de l’artiste dont j’ai préféré le travail sur la série. Son trait manque de finesse et de précision à mes yeux. C’est dommage car les scènes sont rythmées et denses. Il m’apparaît donc important de se montrer soigné et appliqué pour permettre au lecteur à la fois de s’immerger dans des décors en changement permanent tout en comprenant dans les moindres détails les événements qui s’y déroulent. Par contre, je n’ai rien à dire sur le travail des couleurs qui correspondent parfaitement aux attentes générées.

Pour conclure, cet opus conclut honorablement le cycle. C’est d’ailleurs plus dans l’évolution des deux personnages principaux que dans l’issue du combat final que réside l’attrait de la lecture. Il est évident que certains moments concernant Herbert sont nébuleux dans cet album. Mais je ne doute pas que « La fin du Donjon » éclaircira tout cela. Mais c’est une autre histoire…

gravatar_eric

Note : 14/20