Undertaker, T5 : L’indien blanc


Titre : Undertaker, T5 : L’indien blanc
Scénariste : Xavier Dorison
Dessinateur : Ralph Meyer
Parution : Octobre 2019


Undertaker est une série forte dans la catégorie « western ». La filiation avec Blueberry est évidente à mes yeux. Le duo d’auteurs qui met en image et en texte cette grande saga est d’un rare talent. Xavier Dorison et Ralph Meyer fournissent un travail d’une rare constante et d’une rare qualité. Ce cinquième tome intitulé L’indien blanc offre une nouvelle étape de la vie de ce croque-mort pas comme les autres.

La magie du western

L’histoire se construit autour d’un indien blanc. Il est le fils unique d’une riche propriétaire terrienne. Il a été enlevé et torturé par les Apaches au point de devenir l’un des leurs. Il a trouvé la mort durant l’attaque d’une diligence. Sa mère missionne le shérif Sid Beauchamp pour ramener sa dépouille. Qui de mieux que Jonas Crow pour être chargé de véhiculer le corps ?

Le héros se nomme Jonas Crow. On le découvre dès le premier tome comme un croque-mort toujours accompagné d’un vautour comme animal de compagnie. Je me suis rapidement douté que son passé était trouble et que ses placards devaient être remplis de cadavres. D’ailleurs, nous apprenons rapidement qu’en tant qu’ancien militaire, il est accusé d’un nombre important de meurtres. Lors des quatre premiers épisodes, deux femmes, Lin et Rose Prairie, partageaient son chemin. Dans ce nouvel opus, il est seul mais reste toujours aussi charismatique et complexe.

L’intrigue présente un point de départ original. Devoir aller chercher un cadavre en territoire indien n’est pas une mission des plus classiques. Dès le départ, nous nous doutons que la vérité n’est pas celle qui nous est contée. A l’image du héros, nous regardons toujours au-dessus de notre épaule. L’histoire est prenante. Nous nous questionnons en permanence sur le devenir de tout ce petit monde et sur la connaissance que nous ne maitrisons jamais vraiment totalement des tenants et des aboutissants. Je suis vraiment curieux de connaître la suite.

Cet album exploite merveilleusement les ingrédients qui font la magie du western. Les personnages sont remarquablement écrits. Qu’ils soient croque-mort, shérif, mercenaire ou apache, le charisme est au rendez-vous. Les décors froids, arides et secs qui agrémentent les pérégrinations de tout ce petit monde nous plonge rapidement dans un monde hostile et fascinant. Le travail d’illustration de Ralph Meyer est vraiment d’une remarquable qualité et n’a plus à faire à ses preuves dans le domaine.

L’indien blanc confirme que Undertaker est une série brillante. J’attends vivement la suite de cet épisode qui offre un dénouement à l’issue imprévisible. Cet album entérine encore davantage la place de cette série dans l’histoire du western dans le neuvième art. 

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