Wonderland

Wonderland


Titre : Wonderland
Scénariste : Tom Tirabosco
Dessinateur : Tom Tirabosco
Parution : Avril 2015


J’avais noté que le livre « Wonderland » de Tom Tirabosco était à lire. Les critiques étaient très positives et la couverture laissait présager le meilleur. C’est une autobiographie à laquelle nous avons affaire, et pas des moindres : plus de 120 pages axées sur l’enfance de l’auteur. Le tout est publié chez Atrabile.

Tout commence par la rencontre des parents de Tom à Rome. Ces derniers passeront leur vie à s’engueuler, marquant profondément leurs enfants. Toute l’histoire narrée ici tourne autour de la famille et de l’enfance de l’auteur. Le tout est englobé dans une forme de crise de la quarantaine où Tom Tirabosco essaie de comprendre pourquoi il est ainsi.

Des anecdotes inégales.

Rapidement, son petit frère, lourdement handicapé, prend beaucoup de place dans l’ouvrage. À ce moment-là, difficile de ne pas penser à « L’ascension du Haut-Mal » de David B. (qui traitait de l’épilepsie de son frère). Mais là où David B. en faisait le fil rouge de son œuvre, Tom Tirabosco l’abandonne en chemin, n’en faisant qu’un sujet parmi d’autres. Et c’est là où « Wonderland » atteint ses limites : c’est un récit manquant de fil conducteur et de but. Au bout d’un moment, l’intérêt décroît devant les anecdotes qui s’ajoutent, plus ou moins intéressantes ou touchantes.

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Il y a un fort sentiment de déjà-vu dans cette autobiographie. Même si elle touche évidemment à la patte de l’auteur, j’ai pensé à de nombreux ouvrages déjà parus il y a bien longtemps par David B. ou Blutch. Avec toutes les autobiographies sorties depuis 20 ans, difficile de se faire une place au soleil. Ce constat peut paraître sévère, mais « Wonderland » cumule à la fois des anecdotes sur l’handicap du frère et sa façon de le surmonter (ce qui est passionnant et touchant), mais aussi la passion de l’auteur pour Disney (ce qui laisse un peu froid).

Au niveau du dessin, la technique de Tom Tirabosco produit un dessin graisseux de toute beauté. Quelques planches se révèlent inventives, à l’image de la couverture. Voilà qui donne envie de s’intéresser plus en avant dans son travail, passé et futur.

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« Wonderland » m’a déçu. Possédant quelques passages forts, il possède également des lourdeurs. En voulant tout traiter, sans fil conducteur, l’auteur se perd un peu. Car la conclusion revient sur son frère. Peut-être qu’un livre axé sur ce dernier aurait été plus intéressant et fort. En diluant son propos avec des anecdotes convenues (l’enfant qui aime dessiner pour s’isoler de ses parents par exemple), Tom Tirabosco loupe le coche.

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