Azimut, T5 : Derniers frimas de l’hiver


Titre : Azimut, T5 : Derniers frimas de l’hiver
Scénariste : Wilfrid Lupano
Dessinateur : Jean-Baptiste Andréae
Publication : Novembre 2019


C’est non sans fébrilité que j’ai ouvert ce dernier tome de « Azimut », la série de Lupano et Andréae. Une série incroyable de fantasy (et même de fantaisies) aux jeux de mots imparables et au dessin splendide. Il est temps de conclure cette histoire, même si le sticker noté « fin de cycle » laisse la porte ouverte à de nouvelles péripéties. Le tout est publié chez Vents d’Ouest.

La fin d’une série fantastique

Nous avions laissé notre petit groupe en pleine tempête de neige. Initiée par Polo, elle a gelé une bonne partie du monde, arrêtant les guerres à venir. Tout est chamboulé… Au point de réveiller les créanciers de la banque du temps ?

« Azimut », c’est la course vers la vie éternelle. Si l’histoire nous a déjà plusieurs fois montré combien la vie éternelle peut être un fardeau, beaucoup des protagonistes courent après. Mais c’est la fin du monde qui se profile. Bien que l’on arrive à la conclusion, les auteurs nous gratifient de nouveaux personnages marquants qui enrichissent encore l’univers. La narration se fait essentiellement sur deux trames parallèles : celle du groupe et celle d’Aristide. C’est de loin ce que j’ai toujours préféré dans cette série, cette capacité à multiplier les faits un peu partout, des faits liés qui se complètent.

Après une première lecture rapide, j’ai repris les 5 tomes pour bien m’imprégner des sous-intrigues et des clins d’œil. « Azimut » reste une série riche, parfois exigeante dans sa narration, qui demande des relectures pour s’apprécier pleinement. C’est le cas de ce dernier tome. Les jeux de mots sont présents, mais apportent un peu également. Ce sont ces milles détails qui rendent « Azimut » si unique.

Difficile de passer à côté du dessin d’Andréae dans « Azimut ». Il est encore une fois dans le top des dessinateurs actuels. Cependant, au-delà du dessin pur, il faut signaler que les découpages sont particulièrement inventifs. Les scènes d’action, les planches muettes, les expressions des personnages… Tout fonctionne parfaitement. Andréae utilise vraiment tous les codes de la BD pour nous faire passer les émotions. C’est remarquable.

« Azimut » tire son charme de l’inventivité graphique d’Andréae. Son dessin semi-réaliste est incroyablement beau et efficace. Mais surtout, les créatures (notamment les saugres) sont d’une inventivité incroyable. Même s’il y a moins de nouveautés dans ce tome-ci, Andréae nous propose de nouvelles ambiances polaires de toute beauté. Il nous aura tout fait pendant cette série : jungle, désert, plage… Je termine en le félicitant pour les nombreuses robes de Manie, qui font partie intégrante des clins d’œil de l’ouvrage.

« Azimut » est une série incroyable. L’une des plus réussies de ces dernières années. Doté d’un univers génial et original, d’un des plus beaux dessins de son époque, il n’y a pas grand-chose à lui reprocher. On ne peut que lui souhaiter le plus de succès possible. Nul doute qu’elle fera des émules et que dans quelques années, on retrouvera des séries qui s’en inspire. Bravo messieurs ! Et à bientôt ?

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