Titre :Â Leo Loden, T23 : Brouillades aux embrouilles
Scénaristes : Christophe Arleston & Loïc Nicoloff
Dessinateur : Serge CarrĂšre
Parution : Janvier 2015
Leo Loden est un dĂ©tective dont je suis les enquĂȘtes depuis ses dĂ©buts. Cela fait donc plus de quinze ans que je prends plaisir Ă suivre les pas de de cet ancien policier aux quatre coins de la France. Ce hĂ©ros est le fruit de la rencontre entre le scĂ©nariste Christophe Arleston le dessinateur Serge CarrĂšre. Depuis quelques temps maintenant, le duo est devenu trio avec lâarrivĂ©e Ă lâĂ©criture de LoĂŻc Nicoloff. Le dernier Ă©pisode date du mois de janvier dernier et sâintitule « Brouillades aux embrouilles ». La couverture laisse penser que le trafic dâarmes ne sera pas Ă©tranger Ă lâhistoire.
Amadeus est un faussaire sympathique qui accompagne bon nombre dâaventures de LĂ©o. Au cours des premiĂšres pages, il se fait enlever sur le port de Marseille et nâarrive Ă prĂ©venir que notre cher dĂ©tective. Ce dernier mĂšne lâenquĂȘte qui va le mettre sur le chemin de lâassassinat dâun trafiquant dâarme, dâun imam gĂ©rant de citĂ© et de prĂ©fet angoissĂ© des consĂ©quences de tout celaâŠ
Marseille : son port et ses quartiers nord.
LĂ©o Loden est marseillais. MĂȘme sâil a Ă©tĂ© souvent amenĂ© Ă suivre des affaires dans tout lâHexagone, la majoritĂ© de son quotidien se dĂ©roule autour de la citĂ© phocĂ©enne. « Brouillades aux embrouilles » centre son intrigue autour du port et dâune citĂ© des quartiers nord. Cet opus fait naĂźtre une histoire indĂ©pendante qui trouve son dĂ©nouement au bout de quarante-six planches. Il nâest pas ici question dâattendre le prochain tome pour connaĂźtre la fin. Comme toute sĂ©rie, celle-ci nous fait retrouver un casting constant dâĂ©pisode en Ă©pisode. On retrouve donc lâoncle de LĂ©o. Il est marin et le personnage le plus drĂŽle. MarlĂšne, commissaire et conjointe de LĂ©o, est Ă©galement toujours lĂ . Son caractĂšre volcanique est un atout certain de la lecture. Le trio est en pleine forme dans ce vingt-troisiĂšme acte. Ils participent Ă la bonne ambiance que se dĂ©gage des pages.
La mise en place de la trame est efficace. Les auteurs ne perdent pas de temps pour nous faire dĂ©couvrir les premiers enjeux. Lâenchainement des Ă©vĂ©nements est relativement dense et les rebondissements sont plutĂŽt bons. La lecture est dynamique. Le suspense est suffisamment fort pour la curiositĂ© accompagne la dĂ©couverte de lâalbum du dĂ©but Ă la fin. Lâimmersion de tout ce petit monde dans lâunivers des docks dâun cĂŽtĂ© et des citĂ© de lâautre est plutĂŽt rĂ©ussie. Evidemment, elle ne servira pas de support Ă une thĂšse universitaire sur le sujet. Par contre, elle chatouille rĂ©guliĂšrement les zygomatiques. Dans ce tome, le scĂ©nario nâest pas diluĂ© par une succession de scĂšnes dâaction sans grand intĂ©rĂȘt. La prime est portĂ©e Ă lâhistoire et cela est bien apprĂ©ciable.
En plus de dĂ©rouler une intrigue intĂ©ressante et prenante, Arleston arrive Ă intĂ©grer sans problĂšme les atouts de ses hĂ©ros. La relation LĂ©o â MarlĂšne est toujours hilarante. Quant Ă lâoncle, il est comme une sardine dans le vieux port avec ses amis les dockers. Les scĂšnes avec le prĂ©fet et le commissaire divisionnaire quant Ă la politique Ă adopter pour gĂ©rer la crise prĂȘte aisĂ©ment Ă sourire. Tout ce petit monde est bien accompagnĂ© par les dessins de CarrĂšre. Son style correspond parfaitement Ă lâambiance divertissante de lâalbum. Les couleurs vivent de Cerise vont Ă©galement dans ce sens.
Au final, « Brouillades aux embrouilles » est un cru honnĂȘte. Je trouve quâil offre ce que lecteur en attend. Jâai eu lâoccasion de le lire dĂ©jĂ deux fois. Le plaisir Ă©tait toujours prĂ©sent la seconde fois. Câest plutĂŽt bon signe. Je le conseille donc Ă quelquâun qui chercherait une bande dessinĂ©e drĂŽle, lĂ©gĂšre et pourvue dâune histoire pas inintĂ©ressante.